Louis, Alexandre Baudet

1857 - 1918

Informations générales
  • Né le 9 janvier 1857 à Paris (Seine - France)
  • Décédé le 23 janvier 1918 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 27 avril 1902 au 31 mai 1906
Département
Eure-et-Loir
Groupe
Gauche radicale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IXe législature
Mandat
Du 6 mai 1906 au 31 mai 1910
Département
Eure-et-Loir
Groupe
Gauche radicale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Xe législature
Mandat
Du 24 avril 1910 au 30 janvier 1912
Département
Eure-et-Loir
Groupe
Gauche démocratique

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 1er janvier 1912 au 1er janvier 1918

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 9 janvier 1857 à Paris, mort le 23 janvier 1918 à Paris.

Député de l'Eure-et-Loir de 1902 à 1912.

Sénateur de l'Eure-et-Loir de 1912 à 1918.

Fils d'un industriel en bijouterie, Louis Baudet prend la suite de son père et dirige la fabrique du Moulin de Tan près de Châteaudun, qui emploie une centaine d'ouvriers, et sa succursale rue Vieille-du-Temple à Paris. Propriétaire du journal Le Patriote de Châteaudun, républicain de gauche, il est élu conseiller municipal de Châteaudun puis, en 1892, maire de cette ville. Industriel, il gère avec succès son usine et fait preuve- de beaucoup de sens social. Simple et bienveillant avec ses ouvriers, il établit un système de primes à la production en vue de les intéresser à la marche de l'entreprise. Très au courant des problèmes municipaux, il résout celui de l'alimentation en eau potable de Châteaudun, se préoccupe des questions d'assistance et fait construire un asile pour les vieillards. Ses concitoyens lui manifestent leur estime et leur confiance, en le maintenant sans interruption, jusqu'à son décès, à la mairie de Châteaudun.

Il se présente pour la première fois à la députation aux élections générales du 27 avril 1902, dans la circonscription de Châteaudun, en remplacement de Gustave Isambert et il est élu au premier tour de scrutin par 8.415 voix contre 3.154 à M. Dumontpallier et 2.991 à M. Renault sur 14.658 votants. Il avait fait campagne contre la réaction, pour l'institution des retraites ouvrières et de l'assistance aux vieillards, pour une meilleure répartition des impôts, la protection de l'agriculture et l'abrogation de la loi Falloux. Membre du groupe radical-socialiste, il fait partie de la Commission des patentes et de celle du commerce et de l'industrie. Il présente des rapports sur la proposition de loi de Gustave Lhopiteau tendant à instituer des chambres départementales d'agriculture (1902) et sur le projet de loi portant approbation de la convention signée à la Havane le 4 juin 1904 entre la France et la République de Cuba pour la protection de la propriété industrielle (1902). Lors du vote du -Budget de 1903, il demande la création d'une médaille pour les défenseurs de Châteaudun de 1870. Il participa à la discussion du projet de loi sur l'emploi des composés du plomb dans la peinture en bâtiment (1903). Durant la discussion de la loi sur le service militaire de deux ans (1904), il demande que les recrues soient incorporées et libérées, non plus à l'automne, mais au printemps, de façon que les jeunes agriculteurs rendus à la vie civile retrouvent immédiatement du travail. Son amendement est repoussé. Au cours de l'examen du Budget de l'Intérieur (1906), il intervient en faveur d'une augmentation des traitements du personnel employé au Laboratoire du Comité consultatif d'hygiène.

Réélu au premier tour de scrutin aux élections générales du 6 mai 1906 par 10.744 voix contre 4.503 à M. Jehan, républicain libéral, sur 15.366 votants, il est membre de la Commission du commerce et de l'industrie, de celle de l'hygiène publique et de la Commission chargée d'examiner les documents saisis à la nonciature. Officier d'Académie, il siège au conseil d'administration de la Caisse de recherche scientifique. Il présente un rapport sur les propositions de loi relatives aux protêts et à la vente de fonds de commerce (1909).

Au cours de la discussion du Budget de 1910, il soutient divers amendements relatifs aux appareils distributeurs de jetons et de tickets et un amendement tendant à exonérer les canalisations d'eau de toute redevance pour occupation du domaine public.

Aux élections générales du 24 avril 1910, il est réélu au premier tour de scrutin, battant de nouveau M. Jehan. Dans sa profession de foi électorale, il se félicite du vote de la loi sur les retraites ouvrières et paysannes et de l'adoption du nouveau tarif qui renforce la protection douanière. Partisan de la propriété individuelle, il se déclare opposé à la lutte des classes et favorable à l'association du capital et du travail dont les intérêts lui paraissent concordants.

A la Chambre, il siège toujours au groupe radical et fait partie des Commissions du commerce et de l'industrie, et de l'hygiène publique. Il demeure membre du conseil d'administration de la Caisse de recherche scientifique.

Elu sénateur aux élections du 7 janvier 1912, il s'inscrit au groupe de la gauche démocratique mais ne prend part à aucun débat. Il meurt en cours de mandat le 23 janvier 1918, âgé seulement de 61 ans. Son éloge funèbre a été prononcé le 31 janvier 1918 par le président Antonin Dubost.

Il avait écrit deux mémoires : La question des eaux à Châteaudun (1897), La filtration des eaux alimentaires (1908).