Georges Maire
1883 - 1956
Né le 14 septembre 1883 à Harreville-les-Chanteurs (Haute-Marne)
Décédé le 3 avril 1956 à Chaumont (Haute-Marne)
Membre de la première Assemblée nationale constituante (Haute Marne)
Conseiller de la République puis sénateur de la Haute-Marne de 1946 à 1955
Né à Harreville-les-Chanteurs (Haute-Marne), Georges Maire entre tout d'abord à l'école de ce village, puis au collège de Neufchâteau où il obtient, après de brillantes études, ses deux baccalauréats. Il part ensuite à Paris et suit avec assiduité les cours de la faculté de droit, jusqu'au diplôme de docteur en droit. De 1905 à 1908, il est avocat stagiaire auprès de la cour de Paris, puis est nommé avoué à Chaumont (Haute-Marne) en 1911.
En 1914, lorsque éclate la guerre, il est d'abord mobilisé au titre du service auxiliaire dans le service de santé, puis de l'intendance. Volontaire, il est incorporé au service armé et sert comme canonnier de 2e classe au 283e régiment d'artillerie. Après le conflit, il est décoré de la médaille militaire et de la croix de guerre. Il revient à Chaumont et y gère son cabinet jusqu'en 1943.
Mais s'occuper d'un cabinet d'avoué ne lui suffit pas. Georges Maire se sent en effet prêt à s'impliquer plus dans la vie publique locale. Il se présente alors aux élections municipales de son village natal et, en 1935, il est élu maire de Harreville-les-Chanteurs. En 1936, il devient conseiller d'arrondissement et semble promis à une carrière politique sans histoires.
La guerre de 1939 change la donne. En septembre 1940, ne pouvant supporter la défaite française et l'armistice, Georges Maire donne sa démission de la mairie et abandonne toute activité publique. En avril 1943, il s'inscrit au barreau de Chaumont et remplit les fonctions d'avocat, délicates en cette période troublée.
En mai 1945, Georges Maire est élu conseiller municipal de Chaumont. C'est alors un homme mûr, apprécié de ses compatriotes, et qui assume de nombreuses fonctions au niveau de son canton. Non content d'appartenir au conseil de l'ordre des avocats, il est en effet premier suppléant du juge de paix du canton de Chaumont, et vice-président de la section cantonale du souvenir français.
Le 21 octobre 1945, les électeurs de la Haute-Marne l'envoient siéger à la première Assemblée nationale Constituante. Il remplit cette fonction pendant quelques mois, mais ne se représente pas. En revanche il fait campagne pour les élections au Conseil de la République de 1946 sur la liste du mouvement républicain populaire (MRP), et est élu le 6 décembre 1946.
A son arrivée au Palais du Luxembourg, Georges Maire rejoint le groupe des républicains indépendants (RI). Il est nommé membre de la commission de la justice et la législation civile, criminelle et commerciale, et de la commission du suffrage universel, du règlement et des pétitions. Au cours de ses mandats (1946 1955), il appartient également à la commission de l'éducation nationale, des beaux arts, de la jeunesse et des loisirs, à la commission de la justice, et à celle du suffrage universel.
Georges Maire est un parlementaire actif et plein d'initiatives. Dès la première année de son mandat, il dépose une proposition de loi destinée à modifier certains articles du code civil, rédige un avis sur un article du code du travail, et réalise deux rapports, respectivement sur le divorce, et sur le recensement général et permanent des propriétaires de véhicules automobiles et de leur remorque.
De même, réélu en 1948, il dépose deux propositions de loi, dont l'une sur le renouvellement des baux à loyer d'immeubles ou de locaux à usage commercial ou industriel, l'autre sur les ventes judiciaires d'immeubles. Il présente également un avis sur le projet de loi relatif à l'organisation de la justice en Sarre, et réalise quatre rapports pour la commission de la justice et la législation civile, criminelle et commerciale. Georges Maire intervient en outre sur des sujets divers, de la stabilisation éventuelle du prix des baux de fermes à l'élection des conseillers de la République.
Le rythme de ses activités parlementaires décroît ensuite. De 1950 à 1955, le sénateur de la Haute-Marne rédige deux rapports, sur la possibilité d'intervention d'une tierce opposition à l'encontre de certaines décisions judiciaires, et sur la loi tendant à permettre, à titre provisoire, de surseoir aux expulsions de certains occupants de bonne foi. Il prend la parole en séance publique également une fois, en 1954, dans la discussion d'un projet de réforme fiscale, en proposant un amendement pour réduire le taux de la taxe imposée aux industries incorporant un niveau élevé de main-d'œuvre.
En juillet 1955, lorsque son mandat s'achève, Georges Maire ne se représente pas. Il meurt le 3 avril 1956.