Léon Malavialle
1860 - 1924
Né le 29 juillet 1860 à Tuchan (Aude), mort le 17 juillet 1924 à Marseille (Bouches-du-Rhône). Député de l'Aude de 1910 à 1919.
Léon Malavialle était le fils du notaire de Tuchan. De 1871 à 1878 il fit de brillantes études au lycée de Carcassonne au terme desquelles il obtint le baccalauréat ès lettres et ès sciences. Il partit alors à Paris pour suivre les cours de rhétorique supérieure au lycée Louis-le-Grand et entra en 1879 à l'Ecole normale supérieure. Dès 1880 il obtenait sa licence de lettres et en 1882 passait avec succès l'agrégation d'histoire et de géographie.
Il commençait alors sa carrière de professeur dans divers lycées : Pau de 1882 à 1883, Carcassonne en 1883, Rouen de 1883 à 1885, puis Montpellier de 1886 à 1897. Puis, tout en devenant propriétaire viticulteur, il poursuivait sa carrière d'enseignant. Dès 1889, il était chargé des conférences de géographie à la Faculté des lettres de l'Université de Montpellier, puis passait maître de conférence à la même faculté en 1898. Il devait le rester jusqu'en 1920. Il obtenait également un poste de professeur de géographie économique à l'Ecole supérieure de commerce de Montpellier.
Il fut à cette époque de plus en plus sollicité pour des postes honorifiques : il devint membre de l'Académie des sciences et lettres de Montpellier, fut choisi comme secrétaire général de la Société languedocienne de géographie de Montpellier et fut nommé officier de l'Instruction publique ; il devenait également membre du conseil de la Caisse de crédit agricole mutuel du Midi.
Il publiait, par ailleurs, dans le Bulletin de la Société languedocienne de géographie et d'autres revues locales, de nombreux articles d'histoire et de géographie. Il collaborait à la rédaction des Annales de géographie pour la bibliographie de l'Espagne et de la Revue historique pour divers comptes rendus.
Il entra dans la vie politique en 1893, en devenant membre du Conseil général de l'Aude, où il devait rester vingt-cinq ans et où il fut rapporteur de la commission des chemins vicinaux et des tramways.
Puis, le 24 avril 1910, il présenta sa candidature à la députation dans la 2e circonscription de Carcassonne. Il avait été désigné par le parti radical-socialiste lors du congrès tenu à Capendu le 13 mars 1910. Malavialle fut élu au premier tour de scrutin, avec 7.444 voix sur 13.304 votants, en remplacement de Théron qui se retirait. Ses concurrents, Paul Arnaud, républicain progressiste et Léon Hudelle, candidat du parti socialiste unifié, recueillirent 2.936 voix et 2.642 voix.
Libre penseur, démocrate, Malavialle était partisan d'une République parlementaire, laïque et sociale. Il approuvait la séparation de l'Eglise et de l'Etat, souhaitait le développement de l'enseignement gratuit et obligatoire, la décentralisation de l'administration et l'établissement de l'impôt sur le revenu. Le 26 avril 1914, il renouvela sa candidature dans l'arrondissement de Carcassonne. Sur 19.533 votants, il obtint 13.583 voix et fut réélu au premier tour, battant Coulouma, Gibert et Basset, ses adversaires.
Il fut membre de la commission de l'instruction publique et rapporteur principalement d'un projet de loi sur les modifications d'horaire connues sous le nom « d'heure d'été » et d'un projet de modification du scrutin d'arrondissement.
Il ne se représenta pas aux élections législatives du 16 novembre 1919. Il termina sa vie dans sa propriété de Montpellier, où il mourut le 17 juillet 1924, à l'âge de 64 ans.