Jacques Marcellot
1861 - 1953
- Informations générales
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- Né le 25 avril 1861 à Paris (Seine - France)
- Décédé le 24 mai 1953 à Eurville (Haute-Marne - France)
1861 - 1953
Né le 25 avril 1861 à Paris.
Député de la Haute-Marne de 1919 à 1924.
Au cours de ses études juridiques, sanctionnées par la licence, Jacques Marcellot suivit à Paris les cours de Le Play.
Son père ayant acheté la forêt du Val, proche de Saint-Dizier et étant entré ainsi dans la société des forges d'Eurville, Jacques Marcellot en devint le gérant à 24 ans. Plus tard, maître de forges, il fut membre du comité des forges de Champagne.
Conseiller municipal d'Eurville le 6 mai 1888, puis maire, il est constamment réélu à ce poste jusqu'à la Libération où il se retire en raison de son âge. En 1940, il est élu président de l'association départementale des maires.
C'est un catholique militant aux idées sociales généreuses.
Bien que très absorbé par sa profession de maître de forges, il est séduit par les idées de l'économiste Léon Harmel et très logiquement se présente aux élections de 1906 comme candidat républicain modéré. Il n'est pas élu, n'ayant obtenu que 6.257 voix contre 9.074 à Albin Rozet son adversaire plus heureux, 1.789 à Croise et 323 voix à Ribard.
Il se présente à nouveau en 1910, mais le millier de voix qu'il gagne par rapport aux élections précédentes - ce qui porte son score à 7.731 voix, demeure insuffisant pour lui permettre de rattraper son principal adversaire qui est réélu avec 9.809 voix.
Le même phénomène se reproduit en 1914 et il le talonne de très près cette fois, puisque moins de 300 voix les séparent. Cependant ses 8.271 voix le laissent au second rang derrière Rozet réélu avec 8.558 voix et devant Fuzelier 581 voix et Gelly 470 voix.
Le 16 novembre 1919 enfin, c'est la victoire.
Le mode de scrutin a été modifié et Rozet ne se représente pas.
Marcellot rejoint deux républicains de gauche pour créer une liste d'union républicaine et d'action sociale, qui obtient 24.081 voix et distance ainsi de très loin les candidats de la liste de relèvement économique et d'action sociale et républicaine dont le résultat atteint 15.000 voix et la liste du parti socialiste S.F.I.O. qui dépasse de peu 6.000 voix.
A la Chambre, il s'inscrit au groupe de l'entente républicaine et se préoccupe essentiellement des questions sociales. Il est membre de la commission d'assurance et de prévoyance sociale et de la commission du travail.
Il est également l'auteur de propositions relatives aux retraites ouvrières, à la journée de 8 heures, à la réduction des impôts frappant les retraités et les ouvriers, à l'assistance aux vieillards, infirmes et incurables et il assume la charge de nombreux rapports traitant de ces questions.
Il intervient également pour défendre la construction de maisons à bon marché, mais ses électeurs ne lui en savent pas gré et aux élections du 11 mai 1924, il n'est pas réélu, faute de quelques voix. Le mode de scrutin favorise d'ailleurs l'un de ses adversaires ayant obtenu cependant moins de voix que lui-même : candidat sur la liste d'union républicaine, c'est ainsi qu'avec 22.739 voix, il doit s'incliner devant Lévy-Alphandery, 20.146 voix, tête de la liste de concentration républicaine.
A la suite de cette déception, Marcellot ne se représentera plus lors des élections législatives suivantes, mais aux élections sénatoriales d'octobre 1932 où il est devancé par Cassez et Ulmo.
Il se consacrera à sa mairie d'Eurville.
Sous l'influence notamment de Léon Harmel, J. Marcellot avait entrepris dès 1891, une véritable action sociale, créant une caisse de secours mutuels, une société de prévoyance, une caisse de retraite, des logements ouvriers. C'est en partie sous son impulsion que fut créée la caisse mutuelle familiale de Chaumont en 1928 ; il avait fait décider par le comité métallurgique de Champagne la création dès 1918 d'une caisse d'allocations familiales. Il contribua à la fondation du centre de formation des monitrices d'enseignement ménager à Paris en 1923, aida à la création de cours professionnels à Saint-Dizier. Marcellot était chevalier de la Légion d'honneur et commandeur de l'Ordre de Saint-Grégoire-le-Grand.
Né le 25 avril 1861 à Paris
Décédé le 24 mai 1953 à Eurville (Haute-Marne)
Député de la Haute-Marne de 1919 à 1924
(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, Tome VII, p. 2360, 2361)
Maintenu dans ses fonctions de maire d'Eurville pendant l'occupation, Jacques Marcellot conserve la présidence de l'Association départementale des maires et devient délégué du Secours national pour la Haute-Marne. Proclamant son attachement au maréchal Pétain, qu'il confirmera dans ses mémoires, il laisse en paix les maquisards installés dans sa forêt du Val.
A la Libération, le 5 septembre 1944, il remet publiquement son écharpe au maire nommé par les nouvelles autorités. Il a alors 84 ans. Il s'éteindra neuf ans plus tard. Un livre lui a été consacré par Mademoiselle de Hédouville : Jacques Marcellot, 1861 -1953...