Augustin, Fernand Caillard d'Aillières
1849 - 1897
Député de 1882 à 1889, né à Paris, le 31 janvier 1849, il était le petit-fils d'Augustin Henry Caillard d'Aillières qui fut député sous Louis-Philippe; il fit, comme lieutenant de la garde mobile de la Sarthe, la campagne de 1870-71, et fut emmené en captivité en Allemagne. En 1873, il entra au Conseil d'Etat, et devint, en 1875, auditeur de première classe.
Chef du cabinet du ministre de l'Agriculture et du Commerce, puis conseiller général de la Sarthe pour le canton de la Fresnaye (1877), il donna sa démission d'auditeur au Conseil d'Etat lors de la réorganisation de ce corps, et fut élu, comme conservateur, le 12 février 1882, député de la 2e circonscription de Mamers, par 7 672 voix sur 12 221 votants et 16 254 Inscrits, contre 4 064 accordées à M. Levasseur, et 379 à M. Gaston Galpin.
M. Caillard d'Aillières remplaçait à la Chambre M. de Perrochel, décédé. Il siégea à droite, et prit part à plusieurs discussions importantes, entre autres à celle de la loi municipale; mais il intervint surtout dans les questions financières et dans les débats sur le budget. Ce fut lui que les droites chargèrent, avant la fin de la législature (1885), de déposer en leur nom une proposition tendant à ce qu'il fût rendu des comptes financiers avant les élections générales. Il s'occupa aussi des questions agricoles, réclama contre la mesure par laquelle on avait diminué d'un million par an les dégrèvements accordés aux agriculteurs en cas de sinistre, et fit voter une loi destinée à encourager les étalonniers au moyen de primes qui leur permettraient d'avoir des chevaux de plus grande valeur.
Porté, le 4 octobre 1885, sur la liste conservatrice de la Sarthe, M. Caillard d'Aillières fut élu, le 2e sur 7, par 54 209 voix (107 837 votants, 127 345 inscrits) ; il reprit sa place à la droite monarchiste, se prononça, avec elle, contre les divers ministères, à l'exception du cabinet Rouvier, qui se succédèrent aux affaires depuis lors, et parla assez fréquemment sur les questions de finances, où sa compétence est généralement reconnue.
Dans la dernière session, M. Caillard d'Aillières s'est prononcé :
- contre le rétablissement du scrutin uninominal (11 février 1889),
- pour l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution (14 février),
- contre les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes (14 mars),
- contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse (2 avril),
- contre les poursuites contre le général Boulanger (4 avril).
Date de mise à jour: avril 2018
Né à Paris le 31 janvier 1849, mort le 2 février 1897 à Aillières (Sarthe).
Député de la Sarthe de 1882 à 1897
(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des parlementaires, CAILLARD D'AILLIÈRES, t. 1, p. 548).
Lors des élections générales du 22 septembre 1889, il fut réélu député de la 2e circonscription de Mamers au 1er tour de scrutin, sans concurrent, par 9.490 voix sur 12.390 votants. Très au courant des détails de notre organisation financière, ses principales interventions se situèrent au cours des discussions budgétaires. Il s'intéressa en outre au contrôle et à la surveillance des caisses d'épargne (1892), et à la création d'un Ministère des Colonies (1893).
La même circonscription lui renouvela son mandat aux élections générales du 20 août 1893 au 1er tour de scrutin par 7.840 voix, contre 4.651 à M. Labbé. Durant cette législature, en dehors des discussions budgétaires auxquelles il ne cessa de participer, il intervint dans les débats relatifs à l'acquisition par l'Etat de l'école Monge (1894), à la réglementation des halles centrales de Paris et aux dépenses de l'expédition du Siam (1896).
Usé par son labeur acharné, il mourut en cours de mandat le 2 février 1897 dans sa maison patrimoniale d'Aillières. M. Brisson, Président de la Chambre, prononça son éloge funèbre à la séance du 4 février 1897. Il fit ressortir la ténacité de ses convictions et l'unité de sa vie politique, s'alliant à une parfaite courtoisie. Il était inscrit au groupe des conservateurs.
M. d'Aillières avait été décoré de la Légion d'Honneur le 6 novembre 1877. Il avait écrit dans le Correspondant de 1881 des articles fort remarqués sur les Epurations administratives de 1877 à 1880 et Quatre ans de Législature.