Emile, Hilaire Marot

Né le 19 septembre 1857 à Niort (Deux-Sèvres).

Député des Deux-Sèvres de 1919 à 1924.

Emile Marot, était issu, par son père, d'une vieille famille niortaise, tandis que sa mère était d'origine parisienne.

Il conduit ses études au lycée Fontanes à Niort, puis à l'université de Poitiers, où il obtient un diplôme d'ingénieur.

Emile Marot reprend et développe alors l'entreprise de matériel agricole fondée par son père.

Conscient du rôle social, économique et politique qu'il doit remplir, compte tenu de ses capacités et possibilités, Emile Marot devient conseiller municipal, puis maire de Niort le 15 mai 1904. Il remplira ce mandat jusqu'en 1910, puis de 1919 à 1925. Il est élu conseiller général en 1907, et le restera jusqu'en 1927. Il fonde en 1900 la chambre de commerce de Niort qu'il présidera jusqu'en 1937, enfin il préside la chambre syndicale des constructeurs français de matériel agricole.

Dans cette vie qui présente toutes les apparences de réussite, un drame se produit, son unique fils, Jean Marot, ingénieur, est tué dès les premiers combats de la guerre 1914-1918.

En 1919 il fait acte de candidature dans les Deux-Sèvres, sur une liste d'union nationale conduite par M. de Puineuf. Cette liste l'emporte avec la majorité absolue. Pour sa part, Emile Marot recueille 39.797 voix sur 76.089 suffrages exprimés et 104.581 inscrits. Seule la liste de gauche, d'action et de concentration républicaine, avait constitué un obstacle sérieux.

Il fait partie de la commission du commerce et de l'industrie ainsi que de celles de l'enseignement et des beaux-arts et des marchés de guerre.

Il est l'auteur de rapports sur la création d'un contingent exceptionnel de Légion d'honneur pour le centenaire de la création des écoles supérieures de commerce, sur la nationalisation de l'Ecole d'horlogerie de Besançon, sur les propositions relatives à l'application de conventions internationales en matière de propriété industrielle, sur la création et l'organisation de chambres de métiers.

La liste d'union des gauches aura en 1924 sa revanche sur les élections de 1919 en obtenant la majorité absolue : sur 99.169 inscrits et 85.944 suffrages exprimés, Emile Marot n'en obtient que 34.517.

En 1928, après retour au scrutin majoritaire à deux tours, Emile Marot fait à nouveau acte de candidature à Niort, dans la 1re circonscription. 16.598 électeurs sont inscrits et 14.286 vont voter au premier tour, Emile Marot obtient 5.821 voix, Jouffrault 5.055, Gout 2.545. Au second tour, Gout se désiste au profit de Jouffrault, qui l'emporte avec 7.643 voix contre 6.041 à Emile Marot.

Après cet échec, tempéré cependant par le succès remporté par Emile Taudière, son gendre, dans une circonscription voisine, Emile Marot se consacre à ses nombreuses activités locales et à l'exercice de sa profession qu'il n'avait d'ailleurs pas négligée pendant son mandat parlementaire. Il fait partager à ses pairs son expérience des problèmes industriels et commerciaux, qui avaient d'ailleurs inspiré ses principales interventions à la Chambre des députés. Emile Marot est élevé à la dignité de commandeur de la Légion d'honneur le 8 mars 1930 par le ministre du Commerce.