Félix, Paul Marot
1865 - 1932
- Informations générales
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- Né le 5 août 1865 à Angoulême (Charente - France)
- Décédé le 10 juin 1932 à Paris (Seine - France)
1865 - 1932
Né le 5 août 1865 à Angoulême (Charente), mort à Paris le 10 juin 1932.
Député de la Charente de 1902 à 1906.
Après avoir fait ses études classiques au lycée de sa ville natale, Félix Marot s'inscrit à la Faculté de médecine de Paris et passe son doctorat avec une thèse sur le streptocoque de la bouche. Il est nommé préparateur de bactériologie à la clinique des malades infantiles de la Faculté de médecine (1892 à 1894), professe un cours de bactériologie et exerce son art à Paris.
Il n'a pas cependant rompu tous les liens avec son pays natal car il est propriétaire de terre à Fouqueure et Tusson. De plus, il dirige le Journal de Ruffec. Dès 1898 - il a alors 33 ans -, il se présente aux élections législatives, dans le canton de Ruffec.
Au premier tour, il recueille 3.161 voix contre 3.779 à Limouzain-Laplanche et 5.046 à Toujaud. Il se désiste au second tour au profit de Limouzain-Laplanche, républicain progressiste, qui est élu.
En 1900, il devient conseiller municipal de Ruffec et en 1901, conseiller général dans le canton d'Aigre.
Aux élections générales de 1902, il fait acte de candidature sous l'étiquette de l'union républicaine contre le député sortant, Limouzain-Laplanche. 16.057 électeurs sont inscrits et 13.533 se présentent aux urnes au premier tour. Limouzain-Laplanche recueille 6.477 voix et Marot avec 6.880 est proclamé élu.
Son programme présente un curieux caractère de modernisme. Marot préconise en effet la liberté de conscience, d'association et d'enseignement, la suppression de l'initiative parlementaire en matière de dépense, la décentralisation pour favoriser la réalisation d'économies grâce à une diminution du fonctionnarisme et la réduction de la durée du service militaire.
M. Marot s'intéresse, en outre, aux problèmes spécifiques de la Charente, département rural et viticole, et s'élève, dans son programme, contre la loi sur les boissons qui réduisait les privilèges des bouilleurs de cru, et appelle une protection des intérêts agricoles.
A la Chambre des députés dont il sera élu secrétaire en 1905, il intervient dans les débats sur l'assistance aux vieillards, infirmes et incurables (1903), sur les créations d'écoles prévues au budget (1905), sur les justices de paix. Il dépose un rapport sur la lutte antituberculeuse dans la Loire-Inférieure, et une proposition de loi sur les secours à apporter aux victimes des intempéries de Ruffec (1905).
En 1906, il se représente à Ruffec. 16.086 électeurs sont inscrits ; 13.533 vont voter. Il obtient 6.409 voix, son principal adversaire M. Raynaud la majorité absolue avec 7.155, et M. Menard 16.
Il abandonne alors la vie politique pour se consacrer à l'exercice de la médecine.
Il est l'auteur d'articles dans les revues médicales et de l'ouvrage Sur un streptocoque (1893). Il est décédé à Paris le 10 juin 1932.
Date de mise à jour: avril 2018