Louis Marteau
1875 - 1944
- Informations générales
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- Né le 31 janvier 1875 à Courgenay (Yonne - France)
- Décédé le 10 septembre 1944 à Courgenay (Yonne - France)
1875 - 1944
Né le 31 janvier 1875 à Courgenay (Yonne). Député de l'Yonne de 1928 à 1932.
La vie de M. Louis Marteau offre un exemple émouvant de fidélité à des attaches paysannes que son court passage à la Chambre n'a pas démentie.
Né dans l'Yonne d'un père cultivateur il s'installa lui-même et exploita sa vie durant « La Singerie » son domaine.
Sa vie politique commence très traditionnellement par son élection à la mairie de Courgenay, puis par son accession au mandat de conseiller général.
Il se présente à la députation dans la circonscription de Sens et il est élu le 29 avril 1928 au deuxième tour par 6.961 voix contre 6.645 à M. Boully professeur d'école primaire supérieure. Le résultat du premier tour de 1928 est intéressant car si Marteau y obtenait 6.108 voix, son principal adversaire Boully recueillait 4.496 suffrages et Jobert 2.075, Mamy 1.171.
Lors du scrutin du 1er mai 1932 un écart important au premier tour en faveur de Louis Marteau ne devait pas empêcher son adversaire traditionnel Boully de l'emporter cette fois par 7.016 voix contre 6.087.
A la Chambre Louis Marteau, inscrit au groupe des républicains de gauche, devient membre de la commission de l'agriculture.
En quatre ans de vie parlementaire il déploiera une activité assez exceptionnelle pour un nouvel élu puisqu'il ne déposa pas moins de 9 propositions de loi et propositions de résolution, invitant le gouvernement à unifier les systèmes d'aides à l'enfance, deux rapports sur les mesures à prendre pour protéger la laine produite en France et dans les colonies, sans compter trois rapports de validation électorale.
Parmi les propositions de loi déposées par Louis Marteau, il faut noter, en particulier, celle qui visait à accélérer le règlement des accidents causés par les véhicules à moteur. Constatant que très souvent le contentieux en matière automobile naît de l'imprécision ou de l'ambiguïté des rapports des témoins ou des gendarmes, cette proposition de loi tendait à généraliser l'obligation de reconstituer, à l'aide des véhicules accidentés eux-mêmes, ou de véhicules du même type, les différentes phases de l'accident. Louis Marteau déposa également une proposition tendant à simplifier le règlement des différends entre les agriculteurs et leurs ouvriers.
Il demanda également que les veuves ayant au moins trois enfants de moins de seize ans à leur charge puissent bénéficier d'une législation comparable à celle sur les emplois réservés.
Mais l'initiative législative qui, sans doute, marque le mieux la personnalité de Louis Marteau est sa proposition du 4 mars 1932 visant à réduire le nombre de députés. L'exposé des motifs est particulièrement émouvant puisque rappelant la crise économique traversée par de nombreux pays européens et dont la France était encore relativement préservée, Louis Marteau, demandait que l'on contribue à réduire le déficit des finances publiques en diminuant en même temps que le nombre et la rémunération des fonctionnaires le nombre et la rémunération des parlementaires afin de bien montrer disait-il le bon exemple. Il lui paraissait indispensable de ramener à 400 le nombre des députés, la circonscription électorale étant calculée sur la base d'un député pour 100.000 habitants.
Ce goût du sacrifice devait avoir une conséquence personnelle : moins de trois mois après ses électeurs le privaient de son mandat et le rendaient à son cher domaine « La Singerie » où il devait s'éteindre douze ans plus tard.
Né le 31 janvier 1875 à Courgenay (Yonne)
Décédé le 10 septembre 1944 à Courgenay
Député de l'Yonne de 1928 à 1932
(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, Tome VII, p. 2381, 2382)
Après leur arrivée, les autorités allemandes prennent Louis Marteau en otage et l'internent à la prison d'Auxerre. Libéré, il assume la direction de la municipalité de Courgenay jus qu'à la fin de l'occupation. Le 10 septembre 1944, des inconnus pénètrent dans sa propriété et l'abattent. Il ne semble pas que ce meurtre ait eu un mobile d'ordre politique.