Jean, Marcel Baumann
1914 - 1975
Né le 5 mai 1914 à Rambervillers (Vosges) Décédé le 8 juillet 1975 à Epinal (Vosges)
Membre de la seconde Assemblée nationale Constituante (Vosges)
Jean Baumann est né le 5 mai 1914 à Rambervillers (Vosges). Ancien élève de l'Institut national agronomique de Nancy (promotion 1936), il entre en 1938 à l'Ecole nationale des Eaux et forêts, dont il reçoit le diplôme d'ingénieur. Au cours de sa carrière administrative, il sera ingénieur, puis ingénieur en chef du Génie rural.
Mobilisé en 1940, Jean Baumann est fait prisonnier par les Allemands en juin 1940 à Toul, et interné jusqu'en mai 1941 à Nuremberg. De retour dans son département natal, il y est aussitôt affecté au service des Eaux et forêts. Très tôt, Jean Baumann participe activement à la Résistance, devenant en 1943 chef du N.A.P. Eaux et forêts (service de noyautage des administrations publiques). Proche de Georges Savouret, il apporte également une aide importante aux F.F.I.
En 1944, Jean Baumann est désigné par le N.A.P. comme sous-préfet provisoire de Saint-Dié (Vosges), décision ratifiée par le comité départemental de Libération des Vosges, le 28 septembre 1944. La gestion de la cité est rendue d'autant plus difficile qu'elle est entièrement détruite par la guerre. Le 28 mars 1946, Jean Baumann quittera ce poste, par suite de différends avec certains élus locaux.
Se présentant en tête de la « liste d'union des républicains indépendants des Vosges » aux élections du 2 juin 1946 pour la seconde Assemblée nationale Constituante, Jean Baumann est élu député, sa liste rassemblant 23 378 voix sur 169 955 suffrages exprimés.
A l'Assemblée, Jean Baumann est nommé membre de la Commission de la presse, de la radio et du cinéma (26 juin 1946). Siégeant sur les bancs des républicains indépendants (opposition de droite), il s'intéresse à la Sécurité sociale et à la réparation des dommages de guerre. Il intervient dans les débats relatifs au projet de Constitution qu'il repousse (28 septembre 1946).
Aux élections du 10 novembre 1946 pour la première législature, Jean Baumann figure en troisième position sur la Liste gaulliste d'union républicaine. Celle-ci recueillant 42 238 voix sur 156 709 suffrages exprimés, n'a qu'un seul élu. Il abandonne alors la vie politique pour le poste de directeur départemental de l'agriculture des Vosges. Il est en outre, en 1947, chef-adjoint du cabinet du ministre de l'agriculture.