Léon, Achille Martin

1873 - 1967

Informations générales
  • Né le 20 septembre 1873 à Saint-martin-de-clelles (Isère - France)
  • Décédé le 24 juin 1967 à Grenoble (Isère - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 3 mai 1936 au 31 mai 1942 *
Département
Isère
Groupe
Socialiste

* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936

Biographies

Né le 20 décembre 1873 à Saint-Martin-de-Clelles (Isère).

Député de l'Isère de 1936 à 1942.

Léon Martin était docteur en médecine et en pharmacie. Il s'installa à Grenoble comme pharmacien en 1889 où il devient directeur de l'Ecole de médecine et de pharmacie en 1935. Le docteur Martin était entré au parti socialiste après l'affaire Dreyfus. En mai 1922, il devient conseiller général de Grenoble-sud et, en 1932, il succède à Paul Mistral comme maire de la ville.

Battu aux élections municipales de 1935, il est élu député de l'Isère en 1936, obtenant 14.264 voix sur 24.525 votants. Membre de la commission de l'enseignement et des beaux-arts, de la commission de l'hygiène et de la santé publique, il est l'auteur de plusieurs propositions de loi tendant à développer la pratique du sport et l'éducation physique dans les écoles. Les problèmes de la formation des jeunes l'intéressaient tout particulièrement et il aurait souhaité que l'enseignement artistique ne fût pas à ce point négligé. C'est ainsi qu'il déposa une proposition de loi tendant à rendre obligatoire l'enseignement du solfège.

Le docteur Martin compte parmi les 80 parlementaires qui ont, le 10 juillet 1940, refusé les pleins pouvoirs au maréchal Pétain.



Né le 20 septembre 1873 à Saint-Martin-de-Clelles (Isère)
Décédé le 24 juin 1967 à Grenoble (Isère)

Député de l'Isère de 1936 à 1942

(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, Tome VII, p. 2386, 2387)

Dès l'automne 1940, Léon Martin organise la Résistance dans l'Isère, ce qui lui vaut d'être déchu de son mandat de député en octobre de la même année et révoqué de ses fonctions de maire-adjoint de Grenoble en mai 1941. Son action dans le maquis du Vercors, son activité au Parti socialiste clandestin, la rédaction et la diffusion de journaux clandestins dont Le Populaire et Le Franc Tireur ne passent pas inaperçus des autorités et des forces d'occupation. Arrêté par les Italiens le 24 avril 1943, Léon Martin, alors âgé de 70 ans, subit huit mois d'internement à Modane, au Fort de l'Esseillon. Profitant de l'armistice signé par le maréchal Badoglio, il s'évade mais, pourchassé par la milice et la Gestapo, il doit fuir dans l'ouest de la France, ou il poursuivra la lutte contre l'occupant et le gouvernement de Vichy. De retour à Grenoble en octobre 1944, l'ancien député de l'Isère en devient maire après les municipales d'avril 1945. Après les élections de 1947, Léon Martin, réélu, refuse d'être porté à la tête de la municipalité bien que sa candidature recueille la majorité absolue des votes au sein du Conseil. Celui-ci se dote d'un maire RPF, qui démissionne un an plus tard à la suite des incidents intervenus lors de la visite du général de Gaulle. Le Parti communiste enlève alors la mairie, mais tous les conseillers non communistes démissionnent, entraînant des élections générales qui voient le succès de la liste conduite par Léon Martin. Réélu maire au cours de la séance du 31 janvier 1949, pendant laquelle des violences physiques sont exercées contre lui, il conserve son mandat lors de la consultation de 1953.

Militant socialiste mais d'abord dévoué à sa cité, son nom reste associé à la rénovation de la ville de Grenoble dont il fait une capitale provinciale, à l'amélioration du logement des plus déshérités et à un grand effort en matière de construction scolaire et universitaire.

Titulaire de la Rosette de la Résistance, Léon Martin reçoit la cravate de commandeur de la Légion d'honneur des mains de Jean Berthoin, le 23 juillet 1955.