Jean Martineau

1901 - 1977

Informations générales
  • Né le 15 juillet 1901 à Saligny (Vendée - France)
  • Décédé le 5 janvier 1977 à Legé (Loire-Atlantique - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Gouvernement provisoire de la République française
Législature
2e Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 2 juin 1946 au 27 novembre 1946
Département
Loire-Inférieure
Groupe
Mouvement républicain populaire
Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
Ire législature
Mandat
Du 10 novembre 1946 au 4 juillet 1951
Département
Loire-Inférieure
Groupe
Mouvement républicain populaire

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)



Né le 15 juillet 1901 à Saligny (Vendée)
Décédé le 5 janvier 1977 à Lege (Loire-Atlantique)

Membre de la seconde Assemblée nationale constituante (Loire-Inférieure)
Député de la Loire-Inférieure de 1946 à 1951

Né dans une famille d'agriculteurs le 15 juillet 1901, Jean Martineau fréquente l'école communale de Saligny, en Vendée, où il obtient son certificat d'études primaires. Il fait la campagne militaire du Maroc pendant 25 mois, et épouse Marie Moinard dont il aura quatre enfants. Devenu agriculteur lui-même, il s'engage dans le militantisme catholique et devient président fondateur de la Fédération des syndicats chrétiens d'exploitants agricoles en 1936.

Le 2 juin 1946, pour les élections à la seconde Assemblée nationale Constituante, Jean Martineau se présente aux suffrages de ses concitoyens de la Loire-Inférieure sur la liste du MRP conduite par Edouard Moisan, qui, forte de 91 212 voix (27,5 %), fait presque jeu égal avec la liste du Parti républicain de la liberté et remporte deux mandats.

Une fois son élection validée, le 13 juin 1946, Jean Martineau est nommé membre de la Commission de l'agriculture et désigné comme juré à la Haute cour de justice. Il ne dépose ni proposition, ni rapport, et n'intervient pas à la tribune. Le 28 septembre 1946, il se prononce en faveur du second projet de constitution qui sera adopté par les Français.

Le 10 novembre 1946, pour les premières élections législatives de cette nouvelle République, Jean Martineau figure à nouveau en seconde position sur la liste du MRP, dont le score décline (77 428 des 326 254 suffrages exprimés, soit 23,7 %), mais reste suffisant pour conserver deux mandats.

Jean Martineau retrouve donc les bancs de la Chambre des députés ; il est à nouveau nommé membre de la Commission de l'agriculture et désigné comme juré à la Haute cour, et y ajoute des fonctions à la Commission de l'éducation nationale et à celle des boissons.

Au cours de cette législature, Jean Martineau se montre plus actif, et son nom restera même attaché à une loi en faveur des paludiers de Guérande, qui sera surnommée la « loi Martineau ». Il dépose, le 11 mars 1948, un rapport au nom de la Commission de l'agriculture sur ce projet de loi, « relatif à l'organisation du marché du sel de l'Ouest », et un second rapport le 1er juillet, sur l'avis donné par le Conseil de la République sur ce projet de loi, qui sera adopté le 5 août. Deux ans plus tard, le 4 mai 1950, Jean Martineau dépose une proposition de loi tendant à compléter cette « loi Martineau ».

L'autre centre d'intérêt du député de la Loire-Inférieure est la question des baux ruraux, sur laquelle il dépose deux rapports au nom de la Commission de l'agriculture. Il intervient une fois à la tribune, le 11 août 1947, dans la discussion d'une proposition de loi sur ce sujet des baux ruraux, en qualité de rapporteur.

Les votes de Jean Martineau sont en conformité avec les orientations de son parti, le MRP : il accorde sa confiance à Paul Ramadier le 4 mai 1947, le jour où le président du Conseil se sépare de ses ministres communistes, il vote en faveur du projet de loi sur le statut de l'Algérie (27 août 1947), en faveur du plan Marshall en juillet 1948 et de la constitution du Conseil de l'Europe en juillet 1949. Il ratifie le Pacte de l'Atlantique quelques jours plus tard, et approuve le système des apparentements qui, le 7 mai 1951, modifie la loi électorale.

Mais ce 17 juin 1951 en Loire-Inférieure, aucun apparentement n'a été conclu entre les partis de la Troisième force auxquels cette loi bénéficie, et l'irruption dans la lutte électorale du RPF, présentant une liste commune avec les Indépendants paysans, bouleverse la donne, car cette liste, forte de 120 084 voix, obtient quatre mandats. Le score du MRP tombe à 48 771 voix sur 323 721 suffrages exprimés, et ces 15,1 % sont insuffisants pour permettre la réélection de Jean Martineau, toujours second sur la liste d'Edouard Moisan.

Celui-ci ne se représente plus aux élections législatives, se consacrant à son exploitation et au développement de l'agriculture et de son enseignement dans la région de Legé. Membre de la Chambre d'agriculture de 1964 à 1976, il est aussi nommé membre de la Commission des relations publiques de l'Assemblée permanente des chambres d'agriculture au plan national de 1970 à 1976, et membre de la Commission consultative départementale des baux ruraux de 1974 à 1976.

Jean Martineau s'éteint à Legé, le 5 janvier 1977.