Joseph-Pierre Massabuau
1862 - 1939
- Informations générales
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- Né le 27 juillet 1862 à Saint-geniez-d'olt (Aveyron - France)
- Décédé le 14 octobre 1939 à Saint-geniez-d'olt (Aveyron - France)
1862 - 1939
Né le 27 juillet 1862 à Saint-Geniez-d'Olt (Aveyron), mort le 14 octobre 1939 à Saint-Geniez-d'Olt.
Député de l'Aveyron de 1898 à 1914.
Sénateur de l'Aveyron de 1921 à 1930.
Massabuau naquit à Saint-Geniez, où sa famille remonte en ligne directe jus qu'au début du XVIe siècle, vouée sans interruption au commerce et à l'industrie. Le jeune Joseph fut nourri de tradition républicaine : en effet son père, Philippe Massabuau, futur maire de Saint-Geniez, major de sa promotion de l'Ecole centrale en 1848, travailla aux Ateliers nationaux issus des journées de février, fut témoin, sur les barricades, de la mort de Mgr. Affre et n'avait pas hésité, courageusement, à crier le couteau sur la gorge « A bas Louis-Philippe ».
Il fit son droit, s'inscrivit au barreau d'Espalion, tout en exploitant sa vigne et entra au Conseil général. Sur le plan local, il fut également président de la chambre consultative des arts et manufactures de Saint-Geniez.
Attiré par la carrière politique, il se présenta aux élections législatives de 1898 comme républicain indépendant, partisan de la liberté par une large décentralisation : « liberté pour l'individu, le citoyen, la commune, la nation. » Il fut élu le 22 mai dans l'arrondissement d'Espalion, au second tour, par 6.639 voix sur 13.021 votants, contre 6.321 à Denayrouze, ancien député radical, en remplacement de Labarthe, député sortant, républicain. Au premier tour, il avait obtenu 4.422 voix sur 12.817 votants contre 4.749 à Denayrouze et 3.585 à Labarthe.
Massabuau fut réélu : le 27 avril 1902, au premier tour, par 7.256 voix sur 13.415 votants, contre 5.572 à Talonet et 578 à Calmels ; le 6 mai 1906, par 7.040 voix sur 12.860 votants, contre 5.533 à Calmels ; et le 24 avril 1910, au premier tour, par 6.469 voix sur 12.863 votants, contre 3.034 à Delatouche, 2.865 à Pélissier et 398 à Calmels.
En 1914, il sollicita un cinquième mandat. Il fut battu au premier tour, avec 5.627 suffrages sur 12.340 votants, par Talon, conseiller général, manufacturier, qui en recueillit 6.483 A la Chambre, Massabuau s'inscrivit au groupe d'action libérale et fut membre de la commission des finances. Il intervint fréquemment à la tribune, notamment en matière budgétaire. Il rapporta le budget de la Légion d'honneur et de l'Ecole centrale. Il rapporta également le règlement des comptes de l'expédition de Madagascar et fut rapporteur général des comptes définitifs.
La période d'après-guerre donna un nouvel essor à la carrière politique de Massabuau. Il se présenta aux élections sénatoriales de 1921. Il fut élu par 405 voix sur 796 votants contre 369 à Cannac.
Inscrit au groupe de l'union républicaine, il fit partie de la commission de législation civile et criminelle. Il participa au Sénat, comme à la Chambre, aux débats budgétaires. Il s'intéressa également d'une manière particulière à la politique extérieure depuis le traité de Versailles.
Lors des élections du 20 octobre 1929, il dut céder son siège à Raynaldy. En effet, il n'obtint, au premier tour, que 354 voix sur 801 votants alors que son concurrent en obtint 409.
Massabuau mourut le 14 octobre 1939, à Saint-Geniez-d'Olt, à l'âge de 77 ans. Il fut le directeur-fondateur de la revue La famille française. Il publia un drame en vers, Witikind (1896) et un roman politique, Nos maîtres (1905). Il fut aussi l'auteur d'une brochure sur la Réforme de l'impôt et d'une étude sur la Dette française depuis le Directoire jusqu'à nos jours. Enfin, il collabora au Peuple français, à L'Evénement, à La Voix nationale, au Gaulois et à divers journaux de province.