Alexandre, Sylvain, Justin Baurens

1900 - 1979

Informations générales
  • Né le 20 février 1900 à Valence-sur-baïse (Gers - France)
  • Décédé le 23 août 1979 à Valence-sur-baïse (Gers - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Gouvernement provisoire de la République française
Législature
Ire Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 21 octobre 1945 au 10 juin 1946
Département
Gers
Groupe
Socialiste
Régime politique
Gouvernement provisoire de la République française
Législature
2e Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 2 juin 1946 au 27 novembre 1946
Département
Gers
Groupe
Socialiste
Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
Ire législature
Mandat
Du 10 novembre 1946 au 4 juillet 1951
Département
Gers
Groupe
Socialiste
Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIe législature
Mandat
Du 17 juin 1951 au 1er décembre 1955
Département
Gers
Groupe
Socialiste
Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 2 janvier 1956 au 8 décembre 1958
Département
Gers
Groupe
Socialiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)



Né le 20 février 1900 à Valence-sur-Baïse (Gers)

Décédé le 23 août 1979 à Valence-sur-Baïse (Gers)

Membre de la première et de la seconde Assemblée nationale Constituante (Gers)

Député du Gers de 1946 à 1958

Alexandre Baurens est né le 20 février 1900 à Valence-sur-Baïse dans une famille de viticulteurs. Après le certificat d'études primaires et des études secondaires, il dirige sa propre exploitation à Beaucaire. Inscrit dès 1924 à la S.F.I.O, il est candidat de ce parti aux élections des conseils d'arrondissement à Miradoux en octobre 1926 et aux élections cantonales à Valence-sur-Baïse en octobre 1931. Il crée la fédération du Gers de la confédération nationale paysanne dont les douze syndicats regroupent, en 1934, 2000 adhérents. Il est membre du conseil d'administration national de cette confédération.

Lieutenant d'artillerie lourde sur voies ferrées en 1939-1940, Alexandre Baurens n'admet pas la défaite de la France. Il entre dans la Résistance au groupe « Combat ». En 1943, il est chef départemental de l'Armée secrète et commande le bataillon de l'Armagnac, qui comprend 7000 hommes. Ses activités lui valent la Croix de guerre et la Rosette de la Résistance.

Secrétaire du comité départemental de Libération du Gers en août 1944, il est élu conseiller municipal puis maire de Valence-sur-Baïse en avril et mai 1945 (sa liste recueille 213 voix sur 422 votants). Il est également élu conseiller général du canton de Valence-sur-Baïse le 23 septembre 1945 par 1 111 voix sur 2 103 votants.

Le 21 octobre 1945, Alexandre Baurens est élu député du Gers à la première Assemblée nationale Constituante. La liste S.F.I.O. qu'il conduit arrive en tête avec 22 214 suffrages sur 76 527 suffrages exprimés, devançant la liste M.R.P., qui a un élu pour 19 334 suffrages, et la liste communiste qui a également un élu avec 14 405 suffrages. Les scrutins qui ont lieu en 1946 pour élire la seconde Assemblée Constituante puis l'Assemblée législative donnent des résultats analogues, à une différence près cependant : dans les deux cas, la liste M.R.P. devance la liste S.F.I.O., qui recueille en juin 1946 20 570 suffrages pour 83 694 suffrages exprimés et en novembre 1946, 20 143 suffrages sur 77 028 suffrages exprimés.

A l'Assemblée nationale, Alexandre Baurens est membre de la Commission de l'agriculture, mais aussi, dans la seconde Constituante, de la Commission des affaires économiques et dans la Législative, de la Commission du ravitaillement et de la Commission des boissons (1949), dont il sera élu vice-président.

Il se montre attentif à la liquidation de l'économie étatique instaurée par le régime de Vichy, proposant en 1945 d'associer les coopératives au ravitaillement et de réorganiser le marché de l'armagnac sur de nouvelles bases. Il est particulièrement soucieux de la modernisation du monde rural pour lequel il souhaite un développement des apprentissages agricole et artisanal ainsi que la création de foyers ruraux qui seraient, à la fois, des centres de loisirs et de formation technique. Rapporteur de la Commission de l'agriculture, il se prononce, en mars 1946, pour la constitution d'un Office national interprofessionnel du machinisme agricole et, en janvier 1947, pour la création d'un Office national des engrais. Rejetant toute idée de nationalisation de la production, il souhaite l'instauration d'une « économie rationnelle » associant producteurs et utilisateurs à la gestion des affaires. Il propose de créer un secteur de l'essence agricole à prix réduit. Président de la chambre d'agriculture du Gers, il défend les viticulteurs victimes de la grêle et se prononce en faveur de l'adaptation de la fiscalité à cette profession particulière.

Le 17 juin 1951, il est réélu député du Gers, département dans lequel il n'y a pas eu d'apparentements, par 15 571 suffrages, sur 78 069 suffrages exprimés. Sont élus aussi avec lui un radical avec 21 150 suffrages, et un communiste, avec 17 714 suffrages. Membre de la Commission de l'agriculture et de la Commission des boissons, il continue à défendre les intérêts des agriculteurs du Gers, victimes des inondations de 1952, et il attire l'attention du gouvernement sur les réactions hostiles de l'opinion, qui redoute un renforcement de la fiscalité (1955). Au nom de la Commission des boissons, dont il est d'abord vice-président puis président en mars 1955, il rapporte une proposition de résolution tendant à inviter le gouvernement à réduire les droits de consommation sur le cognac et l'armagnac et propose en 1957 la création d'un institut national du jus de fruit.

Aux élections du 2 janvier 1956, la conclusion d'apparentements entre certaines listes ne modifie pas les résultats. Conduisant la liste S.F.I.O., qui n'a conclu aucun apparentement, Alexandre Baurens, qui a une forte position locale qu'attestent ses mandats de maire et de conseiller général, recueille le plus de suffrages. Avec 19 239 voix, il devance largement ses concurrents communiste et radical, qui obtiennent respectivement 17 006 et 14 753 suffrages.

Membre de la Commission de l'agriculture et de la Commission des boissons, il est élu dès le début de la législature président de cette dernière, en faveur de laquelle il demandera même des pouvoirs d'enquête. Il rapportera au nom de la Commission qu'il préside plusieurs textes relatifs notamment à l'organisation et à l'assainissement du marché du vin et de l'orientation de la production viticole. Il fera en outre partie du Bureau de l'Assemblée nationale en qualité de Secrétaire.

Le 1" juin 1958, Alexandre Baurens se prononce contre l'investiture du général de Gaulle, refuse les pleins pouvoirs et s'oppose à la révision constitutionnelle le 2 juin.