Hippolyte Masson

1875 - 1966

Informations générales
  • Né le 25 octobre 1875 à Brest (Finistère - France)
  • Décédé le 4 juin 1966 à Brest (Finistère - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIe législature
Mandat
Du 16 novembre 1919 au 31 mai 1924
Département
Finistère
Groupe
Parti socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 31 mai 1928
Département
Finistère
Groupe
Parti socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 29 avril 1928 au 31 mai 1932
Département
Finistère
Groupe
Parti socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 8 mai 1932 au 31 mai 1936
Département
Finistère
Groupe
Parti socialiste

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 1er janvier 1946 au 1er janvier 1955

Biographies

Né le 25 octobre 1875 à Brest (Finistère).

Député du Finistère de 1919 à 1936.

Commis des postes et télégraphes, Hippolyte Masson est déjà conseiller municipal de Brest et conseiller général du Finistère lorsqu'il se présente aux élections générales de novembre 1919, sur la liste du parti socialiste. Il est le dernier des candidats à être élu au quotient, avec 29 983 voix, un peu moins seulement que le candidat qui est en tête de liste du parti socialiste, Goude, député sortant.

A la Chambre, il représente le groupe socialiste aux commissions de la marine marchande et des travaux publics. Il s'intéresse naturellement aux questions sociales ; Breton, il intervient fréquemment en faveur des pêcheurs de sa province ; postier, il défend plusieurs textes visant à améliorer la situation du personnel des postes.

Tant d'activités lui valent de devenir, lors du renouvellement de 1924, la tête de liste du parti. Goude obtient 34 304 voix et Masson 34 358. A la Chambre, il est l'un des députés les plus assidus de son groupe et aussi des plus ardents, intervenant sur de nombreux sujets, sans se désintéresser cependant des problèmes de sa circonscription ni de l'organisation du service des postes. Pendant cette législature, il est élu vice-président de la commission de la marine marchande.

Ses préoccupations seront les mêmes pendant les deux législatures suivantes, de 1928 à 1932 et de 1932 à 1936 et il deviendra d'ailleurs membre de la commission des postes, télégraphes et téléphones, tout en continuant d'appartenir à celle des travaux publics et moyens de communication.

Car, malgré le remplacement du scrutin de liste par le scrutin uninominal majoritaire en 1927, Hippolyte Masson est réélu en avril 1928, au second tour, dans la 2e circonscription de Châteaulin, avec 6.505 voix contre 6 056 à son adversaire conservateur, Lohéac, sur 12 428 votants. Assez paradoxalement, c'est aux élections qui virent le succès du Front populaire que Masson est battu par le candidat républicain indépendant, Lohéac, qui obtient cette fois 7 099 voix alors que lui-même ne recueille que 5 684 suffrages sur 12 872 votants

Battu à la députation, il se consacre alors à ses fonctions de conseiller général.




Né le 25 octobre 1875 à Brest (Finistère)
Décédé le 4 juin 1966 à Brest

Député du Finistère de 1919 à 1936
Conseiller de la République puis sénateur du Finistère de 1946 à 1955

(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, Tome VII, p. 2401)

Pendant l'Occupation, Hippolyte Masson est arrêté par la Gestapo pour activité de résistance. Interné à Châlons-sur-Marne en avril 1942, il est rapidement relâché. A la Libération, il est nommé secrétaire général de la fédération socialiste du Finistère et membre suppléant de la conférence des secrétaires fédéraux de la SFIO à partir de février 1946. Le gouvernement provisoire lui confie la présidence de la délégation spéciale de Morlaix en 1944 et les électeurs le confirment dans les fonctions de maire de cette ville en mai 1945. Il échoue cependant au renouvellement municipal d'octobre 1947 face à une coalition radicale-MRP-gaulliste. Le 30 septembre 1945, il avait sollicité, avec succès, les suffrages des électeurs du canton de Morlaix.

Aux élections du 8 décembre 1946, il entre au Conseil de la République, mandat dans lequel il sera reconduit en novembre 1948. Au Palais du Luxembourg, il siège au sein du groupe SFIO et participe activement de 1947 à 1955 aux travaux de deux commissions : la commission des communication, des transports et du tourisme d'une part et la commission de la famille, de la population et de la santé publique, d'autre part. Il intervient principalement dans les discussions des propositions de loi concer nant l'assurance vieillesse et les allocations temporaires aux « économiquement faibles ». En l'absence du doyen Landry et en qualité de président d'âge, il assure trois années de suite la présidence des séances d'ouverture des sessions de 1953, 1954 et 1955 de l'assemblée. Mais son activité parlementaire se réduit considérablement durant les dernières années de son mandat. Agé de 80 ans, il se retire lors du renouvellement du 19 juin 1955.

Demeuré patron du Breton socialiste, il contribue encore à maintenir l'unité de la SFIO dans le Finistère au moment où celle-ci est menacée par le départ de Tanguy-Prigent pour le parti socialiste autonome, en 1959.