Henri Mathé
1837 - 1907
- Informations générales
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- Né le 27 mai 1837 à Moulins (Allier - France)
- Décédé le 27 octobre 1907 à Paris (Seine - France)
1837 - 1907
Député de 1885 à 1889, né à Moulins (Allier) le 27 mai 1837, neveu de Félix Mathé représentant en 1848 et 1849 (v. ce nom), il commença ses études à Paris en 1847, et accompagna, en 1851, son oncle exilé après le coup d'Etat.
Il rentra en France en 1858, et passa trois ans à l'Ecole supérieure du commerce. Républicain, il fit de l'opposition à l'Empire, accueillit avec joie la révolution du 4 septembre 1870, fit partie, pendant le siège, du 57e bataillon de la garde nationale, et fonda, après 1871, un comité de secours aux familles des détenus politiques, comité dont il fut le secrétaire-trésorier.
En 1874, M. Henri Mathé fut élu conseiller municipal de Paris pour le quartier de la Roquette, en remplacement de M. Lockroy. Il siégea parmi les radicaux, fut membre de plusieurs commissions importantes, et devint, en 1879, président du conseil général de la Seine; il présida aussi, à deux reprises successives, le conseil municipal. Vers la même époque, il fut activement mêlé à la formation et aux travaux du comité central d'aide aux amnistiés.
Il se présenta une première fois, le 21 août 1881, comme candidat radical-socialiste, dans la 2e circonscription du 11e arrondissement de Paris, et y obtint 4,424 voix contre 8,501 à l'élu, M. Lockroy, et 1,555 à M. Allemane, collectiviste.
Mais, aux élections d'octobre 1885, inscrit sur plusieurs listes radicales, M. H. Mathé fut élu, au second tour, député de la Seine, le 15e sur 34, par 286,141 voix (416,886 votants, 564,338 inscrits). Il prit place à l'extrême gauche, combattit les ministères Rouvier et Tirard, soutint le cabinet Floquet, se prononça nettement contre la politique « boulangiste », et vota, en dernier lieu,
- pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889),
- contre l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- pour les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes,
- contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- pour les poursuites contre le général Boulanger.
Né le 27 mai 1837 à Moulins (Allier), mort le 27 octobre 1907 à Paris (11e).
Député de la Seine de 1885 à 1893. (Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. IV, p. 307.)
Aux élections de 1889 - caractérisées par la poussée boulangiste - Henri Mathé, radical-socialiste, conseiller municipal de Paris et ancien président de cette assemblée et du Conseil général de la Seine, conserva son siège de représentant du XIe arrondissement. Bien qu'au premier tour, le 22 septembre, il ne disposât que d'une faible avance sur son principal adversaire, Doucin, il l'emportait largement au second tour, le 6 octobre, par 7.138 voix contre 4.930 sur 12.337 votants. Les électeurs de la 3e circonscription du XIe arrondissement choisissaient ainsi un représentant partisan d'une révision de la constitution et de la séparation de l'Eglise et de l'Etat, mais très attaché surtout à d'importantes réformes économiques et sociales, et notamment celles de nature à améliorer le sort des travailleurs.
A la Chambre, son activité parlementaire fut réduite. En dehors de sa participation aux travaux des diverses commissions permanentes, il fut nommé en 1892 membre de la commission chargée de l'examen du projet et des propositions de loi concernant la santé et l'hygiène publiques.
Moins heureux que son frère Félix qui était, lui, réélu député de l'Allier, il fut battu aux élections générales de 1893. Il était cependant arrivé en tête au premier tour, le 20 août, avec 5.102 voix contre 3.190 à Toussaint, modéré ; celui-ci l'emporta au second tour, le 3 septembre, par 5.554 voix contre 5.163 sur 10.982 votants.
Henri Mathé se consacra dès lors à sa fonction de conseiller municipal du quartier de La Roquette. Il mourut le 27 octobre 1907, dans ce quartier même de Paris, à l'âge de 70 ans.