Bernard, Julien, Marie d'Aillières

1895 - 1957

Informations générales
  • Né le 9 juin 1895 à Aillières (Sarthe - France)
  • Décédé le 15 juillet 1957 à Aillières (Sarthe - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 26 avril 1936 au 31 mai 1942 *
Département
Sarthe
Groupe
Fédération républicaine de France

* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936

Biographies

Né à Aillières (Sarthe) le 9 juin 1895, mort à Aillières le 15 juillet 1957.

Député de la Sarthe de 1936 à 1942.

Fils du précédent, Bernard d'Aillières est le descendant de cette même vieille famille du Maine qui fit ses premières armes dans la politiques avec Germain Caillard d'Aillières (1740-1801), Président du district municipal d'Aillières, et représentant de la noblesse dans le Maine aux Etats Généraux de mars 1789.

Après avoir accompli ses études secondaires sous la conduite et la surveillance d'un précepteur, Bernard d'Aillières vint à Paris pour y faire son droit. Etudiant attentif et sérieux, il devint titulaire de la licence, puis du diplôme de docteur en droit.

Il se destinait au Conseil d'Etat, mais interrompit sa préparation au concours d'entrée, pour prendre un engagement dans l'armée en 1915, alors qu'il venait d'avoir 20 ans. Sa conduite lui valut d'être décoré de la Croix de Guerre et de la Médaille Militaire.

La guerre terminée, il regagna son pays natal pour s'occuper, en qualité de propriétaire exploitant, des biens qui lui venaient de sa famille.

Il fut d'abord élu conseiller général du canton de la Fresnaye-sur-Chédouet le 23 janvier 1928, puis maire d'Aillières le 28 décembre 1930.

Président du Comice cantonal, président du comité d'arrondissement de la Croix-Rouge, président de la section locale de l'Union nationale des combattants, président de toutes les organisations agricoles locales, l'activité qu'il déployait dans tous ces groupements et le dévouement qu'il y dépensait avec le plus grand désintéressement, lui assurèrent son élection de député de la circonscription de Mamers au premier tour de scrutin des élections générales du 26 avril 1936. Il obtint en effet 11.074 voix contre 7.098 à son adversaire le . plus favorisé.

Inscrit au groupe de la Fédération républicaine, il manifesta une très grande activité. Il fut membre de la Commission d'assurance et de prévoyance sociales, et soit à ce titre, soit à celui de simple député, intervint dans de nombreuses discussions dont nous citerons les principales : obligation de l'enseignement primaire (écoles géminées) (1936) ; institution d'un Office national professionnel du blé (1936) ; atteintes au crédit de la Nation (1936) ; révision des baux à ferme (1936) ; dévaluation monétaire (1936) ; réforme fiscale (1936) ; ouverture et annulation de crédits sur l'exercice 1936 (1937) ; rapports entre producteurs agricoles, commerçants et industriels (1937) ; propriété culturale (1937); situation des personnels de l'Etat et des titulaires de pensions (1937) ; budget de l'agriculture de l'exercice 1938 (1937) ; exercice de la médecine vétérinaire (1938) ; travaux exceptionnels d'intérêt forestier (1938) ; statut des grands mutilés de guerre (1938) ; accidents du travail (1938) ; budget de l'agriculture de l'exercice 1939 (1938) ; situation de l'agriculture (interpellation) (1938) ; allocations en faveur des travailleurs exclus des assurances sociales en raison de leur âge (1939) ; budget de la santé publique de l'exercice 1940 (1939) ; attribution des allocations militaires (1940).

Ayant voté les pouvoirs au Maréchal Pétain le 10 juillet 1940 à Vichy, il fut déclaré inéligible après la libération, et ne se représenta plus aux élections législatives qui suivirent. Mais il fut constamment réélu Conseiller général de son canton et Maire de sa commune, mandats qu'il devait conserver jusqu'à sa mort en 1957.

Il était Commandeur de Saint-Grégoire-le-Grand.

Bel exemple de constance et de fidélité, les d'Allières ont toujours été de père en fils Conseillers généraux du même canton et Maires de la même commune ; et à l'heure actuelle, M. Michel d'Aillières, fils de Bernard, qui a été élu député de la Sarthe aux élections générales du 23 novembre 1958 et qui se situe, depuis 1740, à la 6e génération de ces hommes politiques successifs, est Conseiller général de la Fresnaye-sur-Chédouet et Maire d'Aillières, en remplacement de son père.




Né à Aillières (Sarthe) le 9 juin 1895

Décédé à Aillières le 15 juillet 1957

Député de la Sarthe de 1936 à 1942

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires 1889-1940, tome I, p. 346-347).

Ayant voté les projets de loi constitutionnelle le 10 juillet 1940, Bernard d'Aillières n'est pas relevé de son inéligibilité par le jury d'honneur qu'il avait saisi. Il ne se présente plus aux élections législatives.

Cependant, selon les informations communiquées par la préfecture du département de la Sarthe, il est réélu conseiller général du canton de La Fresnaye sur Chédouet et maire de sa commune jusqu'à sa mort, survenue en 1957.