Edmond, Charles Mathis

Né le 20 février 1852 à Ehuns (Haute-Saône).

Député de la Haute-Saône de 1910 à 1919.

Edmond Mathis, cultivateur, fut élu conseiller municipal et maire de sa commune natale en 1878. Constamment réélu, il fut aussi conseiller d'arrondissement et conseiller général du canton de Luxeuil-les-Bains.

En 1910, il fut désigné à l'unanimité par le congrès républicain comme candidat aux élections législatives. Fermement attaché à l'esprit laïque, il souhaitait une réforme électorale : l'élection des députés au scrutin de liste, pour six ans avec renouvellement partiel, cette réforme assortie d'une réduction du nombre des députés. Il préconisait également une décentralisation administrative qui étende les pouvoirs des assemblées départementales et locales au point de vue financier et administratif. Il fut élu député pour la première fois le 8 mai 1910, au second tour, par 8.227 voix contre 2.087 à Causeret sur 11.142 votants.

En 1914, désigné à nouveau comme candidat du parti républicain par le congrès de Luxeuil, il fut réélu le 10 mai, au second tour, par 7.180 voix contre 6.896 à son concurrent Causeret, sur 14.347 votants. Son programme à cette époque était encore nettement axé sur la nécessité d'une réforme électorale.

A la Chambre, il fut membre de diverses commissions, notamment commerce et industrie, postes et télégraphes. Il s'intéressa surtout aux problèmes agricoles et forestiers. Il déposa une proposition de loi tendant à abroger, en ce qui concerne les exploitations de forêts, le commerce des bois et les industries qui s'y rattachent, l'article 14 de la loi du 21 mai 1836 et l'article 11 de la loi du 21 août 1881. Il fit également partie, pendant son second mandat, de la commission du suffrage universel.

En 1919, son mandat ne lui fut pas renouvelé.

Il consacra son temps à ses autres activités et à sa mairie.