Fernand Mauroux

1885 - 1981

Informations générales
  • Né le 22 novembre 1885 à Isle-de-noé (Gers - France)
  • Décédé le 12 septembre 1981 à Auch (Gers - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Gouvernement provisoire de la République française
Législature
Ire Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 21 octobre 1945 au 10 juin 1946
Département
Gers
Groupe
Mouvement républicain populaire
Régime politique
Gouvernement provisoire de la République française
Législature
2e Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 2 juin 1946 au 27 novembre 1946
Département
Gers
Groupe
Mouvement républicain populaire
Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
Ire législature
Mandat
Du 10 novembre 1946 au 4 juillet 1951
Département
Gers
Groupe
Mouvement républicain populaire

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)



Né le 22 mars 1885 à l'Isle-de-Noé (Gers)
Décédé le 12 septembre 1981 à Auch (Gers)

Membre de la première et de la seconde Assemblée nationale constituante (Gers)
Député du Gers de 1946 à 1951

Petit-fils et fils d'artisan, Fernand Mauroux obtient une licence en droit à la faculté de Montpellier avant de s'établir à Auch comme négociant en bois. Conseiller municipal de cette ville depuis 1929, il est également membre de la Chambre du commerce du Gers quand, en 1943, il refuse de s'associer à une motion de soutien à l'action du maréchal Pétain. Il est condamné à une courte peine de prison. Son fils aîné, Louis, est déporté à Mathausen où il trouvera la mort. A la Libération, il est décoré de la Légion d'honneur et médaillé de la Résistance. Il retrouve le conseil municipal d'Auch, ainsi que la Chambre du commerce qu'il préside de 1944 à 1959.

Ayant opté pour le Mouvement républicain populaire (MRP), il est élu comme tête de liste aux deux Assemblées nationales constituantes le 21 octobre 1945 et le 2 juin 1946, avec respectivement 19 334 et 25 487 suffrages, les deux autres sièges attribués au département du Gers allant au PCF et à la SFIO. Inscrit à la commission des affaires économiques et à la commission du ravitaillement, il prend part à la discussion du projet de loi relatif au statut du fermage et donne un avis sur diverses propositions de loi. Ses votes sont conformes à ceux de son groupe. Il rejette le premier projet constitutionnel le 19 avril 1946 et vote pour l'adoption du second le 29 septembre.

Aux élections législatives du 10 novembre 1946, Femand Mauroux est élu à l'Assemblée nationale avec 23 958 voix sur 77 028 suffrages exprimés. Il retrouve les mêmes commissions et est élu juré à la Haute Cour de justice. Il dépose un grand nombre de propositions de loi ou de résolution à caractère fiscal ou douanier. Il remet plusieurs rapports sur la répartition des matières premières et des produits industriels, ainsi que sur les élections consulaires et les Chambres de commerce. Il intervient en séance sur l'organisation des marchés de la viande, du cuir et du bois. S'aventurant rarement dans le domaine politique, il intervient néanmoins dans le débat d'investiture de Jules Moch le 13 octobre 1949 et dépose le 20 janvier 1950 une proposition de résolution tendant à la révision de divers articles de la Constitution, dont certains seront effectivement modifiés par la loi constitutionnelle du 7 décembre 1954. Ses votes demeurent conformes à la discipline de son groupe, généralement favorables aux gouvernements de Troisième force qui se succèdent de 1947 à la fin de la législature.

Les élections suivantes ne sont pas favorables à Femand Mauroux. Le 17 juin 1951, le MRP enregistre un net recul tombant de 30 % à 13,6 % des suffrages exprimés, en raison de la double poussée des radicaux et des gaullistes du Rassemblement du peuple français (RPF). Il perd son siège au profit de l'ancien ministre Abel Gardey, tête de liste du parti radical, tandis que les candidats socialiste et communiste conservent le leur. Le 2 janvier 1956, relégué en troisième position sur la liste MRP, celle-ci n'obtient que 6,5 % des voix et n'a pas d'élu.

Il meurt le 12 septembre 1981 à Auch. Il était âgé de 95 ans.