Georges Mazerand

1876 - 1968

Informations générales
  • Né le 14 avril 1876 à Cirey-sur-vezouze (Meurthe-et-Moselle - France)
  • Décédé le 16 mars 1968 à Cirey-sur-vezouze (Meurthe-et-Moselle - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIe législature
Mandat
Du 16 novembre 1919 au 31 mai 1924
Département
Meurthe-et-Moselle
Groupe
Républicains de gauche
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 31 mai 1928
Département
Meurthe-et-Moselle
Groupe
Républicains de gauche
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 29 avril 1928 au 31 mai 1932
Département
Meurthe-et-Moselle
Groupe
Républicains de gauche
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 8 mai 1932 au 31 mai 1936
Département
Meurthe-et-Moselle
Groupe
Gauche radicale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 3 mai 1936 au 31 mai 1942 *
Département
Meurthe-et-Moselle
Groupe
Gauche démocratique et radicale indépendante

* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936

Biographies

Né le 14 avril 1876 à Cirey-sur-Vezouze (Meurthe-et-Moselle).

Député de la Meurthe-et-Moselle de 1919 à 1942.

Georges Mazerand, qui était industriel, sut s'imposer à ses concitoyens de Cirey-sur-Vezouze ; sa ville natale accepta en effet de l'élire comme maire et conseiller général et lui resta constamment fidèle à l'occasion des diverses consultations électorales qui jalonnèrent une carrière politique de plus de vingt années.

En 1919, Georges Mazerand se présenta aux élections législatives sur la liste des républicains de gauche où il figurait en troisième position, après Albert Lebrun et Louis Marin. Il fut brillamment élu avec 58.430 voix sur 87.614 votants. Devenu deuxième sur la liste de Louis Marin en 1924, il l'emporta de nouveau avec 70.237 voix sur 104.318 votants. Grâce à sa forte position locale, il ne subit aucun préjudice, au cours des élections ultérieures, du rétablissement du scrutin d'arrondissement. En 1928, il battit au second tour son principal adversaire, Turckheim, par 11.746 voix contre 8.640 sur 21.055 votants, en 1932, il l'emporta dans les mêmes conditions, sur le même adversaire, par 11.508 voix contre 7.892 sur 20.507 votants. En 1936, enfin, il obtint son meilleur résultat : il fut élu au second tour avec 9.813 voix contre 5.435 à Schweitzer, sur 19.914 votants. Au cours de sa première législature il ne joua qu'un rôle discret à la Chambre des députés ; membres des commissions d'Alsace-Lorraine et des régions libérées, il fut rapporteur pour avis du projet de loi relatif à la situation financière des chambres de commerce des régions libérées et il déposa une proposition de loi sur la responsabilité des accidents dont sont victimes les ouvriers dans leur travail.

En 1924, fort de l'expérience parlementaire qu'il avait déjà pu acquérir, il élargit le champ de ses activités : il continua à participer aux commissions d'Alsace-Lorraine et des régions libérées mais il devint aussi membre de la commission des colonies et de la commission du travail ; il manifesta son intérêt pour les questions sociales en déposant une proposition de loi sur les accidents du travail et en rapportant le projet de loi visant à assurer la protection du marché du travail. Cet intérêt lui valut d'être désigné comme membre de la commission supérieure du travail.

Entre 1928 et 1932, Georges Mazerand fit partie des commissions des colonies, du travail et de l'armée ; il se préoccupa du sort des agriculteurs de sa région et déposa une proposition de résolution tendant à la création d'une caisse nationale des calamités agricoles ; il rapporta aussi un projet de loi modifiant les dispositions du code du travail relatives au paiement des salaires et deux projets de loi relatifs aux réquisitions militaires.

A partir de 1932, ses interventions, cependant, se firent de plus en plus rares, bien qu'il continuât à faire partie des commissions de l'armée et du travail. Néanmoins, il intervint le 18 février 1938 dans la discussion sur le projet de loi concernant la procédure de conciliation et d'arbitrage et il déposa en 1939 une demande d'interpellation sur les opérations de liquidation de la Banque nationale de crédit.

Il ne prit pas part au vote des pouvoirs constituants au maréchal Pétain le 10 juillet 1940.

Georges Mazerand était officier de la Légion d'honneur et titulaire de la Croix de guerre.




Né le 14 avril 1876 à Cirey-sur-Vezouze (Meurthe-et-Moselle)
Décédé le 16 mars 1968 à Cirey-sur-Vezouze

Député de La Meurthe-et-Moselle de 1919 à 1942

(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, Tome VII, p. 2418, 2419)

Pendant l'Occupation, Georges Mazerand met ses relations et son mandat de maire de Cirey-sur-Vezouze au service de la Résistance et des prisonniers évadés l'Allemagne. Cette activité lui vaut, en mars 1942, d'être relevé de ses fonctions et écroué à Luneville, sous le prétexte d'une affaire de concussion et de marché noir montée de toutes pièces. Remis en liberté, il a la douleur de perdre sa femme, présidente du secours aux blessés militaires.

Cependant, l'Occupation se durcit, et, le 9 juin 1944, Georges Mazerand et d'autres personnalités anti-allemandes, ou supposées l'être, sont arrêtées par la Gestapo et déportées à Neuengamme en Allemagne. Agé de 68 ans, l'ancien député de la Meurthe-et-Moselle subira 11 mois de détention et perdra 45 kilos dans les camps nazis.

Nommé délégué à l'Assemblée consultative provisoire, le 24 juillet 1945, au titre du groupe de la gauche radicale, il retrouve peu après ses mandats de maire et de Conseiller général de Cirey-sur-Vezouze. Constamment réélu à ces deux postes, Georges Mazerand ne parviendra pas toutefois à retrouver un siège de représentant de La Meurthe-et-Moselle : en octobre 1945, il occupe la 2e place sur la liste de Louis Marin, pour les élections à l'Assemblée nationale constituante, mais seul ce dernier sera élu.