Pierre Mazière

1847 - 1928

Informations générales
  • Né le 13 novembre 1847 à Le fôt (Creuse - France)
  • Décédé le 13 septembre 1928 à Moutier-rozeille (Creuse - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 27 avril 1902 au 27 janvier 1903
Département
Creuse
Groupe
Radical-socialiste

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 1er janvier 1903 au 1er janvier 1921

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 13 novembre 1847 au Fôt (Creuse), mort le 13 septembre 1928 à Moutier-Rozeille (Creuse).

Député de la Creuse de 1902 à 1903.
Sénateur de la Creuse de 1903 à 1921.

Agriculteur, Pierre Mazière débuta dans la politique en soutenant en 1874 la candidature de Nalèche au Conseil général de la Creuse.

Elu, en 1878, conseiller municipal de la commune de Moutier-Rozeille, adjoint, puis maire de cette commune, il ne cessa d'être confirmé dans cette fonction.

Après avoir soutenu, au scrutin de ballottage, en 1882, la candidature législative d'Emile Cornudet, Pierre Mazière fut élu l'année suivante conseiller général pour le canton de Felletin, contre Renard. Il fut réélu conseiller général en 1889 malgré l'effort du parti boulangiste qu'il combattit aux élections législatives de la même année. Son mandat fut renouvelé en 1895 et en 1901 sans concurrent.

A l'assemblée départementale de la Creuse, il prit une place importante, intervint surtout dans les questions relatives aux voies de communications, à l'agriculture, aux émigrants, aux instituteurs, aux agents voyers, aux cantonniers, aux imprimeurs, au courrier, etc... Il s'y déclara partisan de l'impôt progressif et unique sur le revenu, de la loi sur les associations et la séparation de l'Eglise et de l'Etat, de celle du service militaire, de l'établissement de caisses de retraites pour les travailleurs, de caisses de secours aux invalides du travail et d'autres réformes dans le même ordre d'idées.

C'est avec le même programme politique qu'il se présenta au renouvellement législatif de 1902 dans l'arrondissement d'Aubusson.

Elu député le 27 avril au premier tour de scrutin par 11.517 voix contre 4.875 à Chataignon, radical, et 1.821 voix à Latrige, libéral, Mazière se fit inscrire au groupe radical-socialiste de la Chambre. Il fut nommé membre des commissions d'initiative parlementaire, des postes et télégraphes. En compagnie de plusieurs de ses collègues, il déposa une proposition de loi relative au vote par correspondance pour permettre aux nombreux émigrants départementaux de prendre une part effective aux élections de leur région respective (1902).

Elu sénateur le 14 janvier 1903, en remplacement de Renard (3e tour) par 319 voix contre 304 à ce dernier sur 635 votants.

Réélu le 7 janvier 1912 au troisième tour par 328 voix sur 638 votants. Inscrit à la Haute Assemblée au groupe de la gauche radicale-socialiste. Membre de commissions d'initiative parlementaire des postes et télégraphes, des chemins de fer.

En 1906, il déposa dix-neuf rapports sur le projet de loi autorisant la prorogation d'une surtaxe sur l'alcool. Il intervint dans la discussion d'une proposition de loi sur les retraites ouvrières (1909), du budget de l'exercice 1910; déposa une proposition de loi tendant à modifier l'article 331 du code civil relatif à la légitimation des enfants naturels (1911), une proposition de loi tendant à modifier l'article 184 du code civil (1912) ; parla dans la discussion du projet de loi relatif aux voies d'intérêt local (1920) du budget de 1920.

Pierre Mazière était considéré comme un agriculteur distingué, réputé pour les progrès qu'il sut apporter à la culture et à l'élevage dans sa région. Il obtint un premier prix et plusieurs autres récompenses aux concours agricoles. Il fut vice-président du comice de Felletin (Creuse).

Il mourut le 13 septembre 1928 à Moutier-Rozeille, à l'âge de 81 ans.