Jacques Maziol

1918 - 1990

Informations générales
  • Né le 13 janvier 1918 à Aurillac (Cantal - France)
  • Décédé le 28 juin 1990 à Mourjou (Cantal - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
Ire législature
Mandat
Du 30 novembre 1958 au 15 mai 1962
Département
Haute-Garonne
Groupe
Union pour la nouvelle République
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
IIe législature
Mandat
Du 25 novembre 1962 au 7 janvier 1963
Département
Haute-Garonne
Groupe
Union pour la nouvelle République-UDT

Biographies

Biographie de la Ve République

MAZIOL (Jacques)
Né le 13 janvier 1918 à Aurillac (Cantal)
Décédé le 28 juin 1990 à Mourjou (Cantal)

Député de Haute-Garonne de 1958 à 1963

Ministre de la Construction du 15 avril 1962 au 8 janvier 1966

La famille de Jacques Maziol est originaire du petit village de Mourjou, dans le département du Cantal. Sa mère y est née et son père, avocat à Aurillac, en a été le maire. Après la Première Guerre mondiale, ce dernier se fixe à Toulouse où il achète une charge d’agréé près le tribunal de commerce. Après avoir suivi sa scolarité au lycée de Toulouse où il fait du scoutisme comme chef de troupe, Jacques Maziol obtient une licence à la faculté de droit de cette ville. Avocat près la Cour d’appel de Toulouse à partir de 1938, il devance l’appel et suit une préparation militaire supérieure à l’école de cavalerie de Saumur. Aspirant puis sous-lieutenant au 10e régiment de dragons, il est affecté au 5e Groupement de reconnaissance de division d’infanterie (GRDI) lors de la création de cette unité en 1939. Il obtient la Croix de Guerre 1939 pour son action en Sarre. Fait prisonnier, il n’est démobilisé qu’en 1945, après avoir passé toute la guerre en captivité à l’Oflag IV D, en Allemagne, au nord-est de Dresde.

Dès 1947, Jacques Maziol est président de la fédération du Rassemblement pour la France (RPF) de Haute-Garonne et rejoint également le conseil national du parti. Tête de liste lors des élections législatives de 1951, il est battu. Après la mise en sommeil du RPF, il devient président de la fédération des Républicains sociaux de Haute-Garonne et entre à son comité directeur. Candidat lors des élections législatives de 1956 dans la Haute-Garonne, comme tête de liste des Républicains sociaux, il n’est pas élu. A partir de 1958, et jusqu’en 1966, il prend la tête de la fédération départementale de l’Union pour la nouvelle République (UNR).

Candidat gaulliste lors des élections législatives de novembre 1958, il obtient 11 402 voix et 24,83 % des suffrages exprimés lors du premier tour, devançant le candidat de la SFIO Roger Sudre (9 953 voix et 21,68 %), le candidat du Mouvement républicaine populaire (MRP) Alfred Coste-Floret (8 331 voix et 18,15 %), le candidat radical socialiste et ancien président du Conseil Maurice Bourgès-Maunoury (3617 voix et 7, 88% des voix) et la candidate communiste ancienne résistante Marcelle Rumeau (7 527 voix et 16,39 %). Il n’y a pas moins de neuf candidatures au premier tour conduisant à une forte dispersion des voix. Au second tour, Alfred Coste-Floret et Maurice Bourgès-Maunoury s’étant retirés, Jacques Maziol rassemble 24 027 voix et 52,14 %, progressant davantage que le candidat socialiste (14 330 voix et 31,1 %) et la candidate communiste (7 721 voix et 16,76 %). Il est élu député gaulliste de la 3e circonscription de Haute-Garonne (cantons de Caraman, Lanta, Revel et Toulouse-Sud).

A l’Assemblée nationale, Jacques Maziol rejoint le groupe UNR-Union démocratique du travail (UDT) et la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l’administration générale de la République. En juillet 1961, il est élu vice-président de cette commission. Il est rapporteur, en 1959, du projet de loi portant amnistie et prévoyant des mesures de clémence pour célébrer l’avènement de la Ve République.

Il présente, en juillet 1961, une proposition de loi en faveur des militaires démobilisés ayant participé à des opérations en Algérie.

Il s’implique également dans la discussion du projet de loi de programme relative à certains équipements militaires, en octobre 1961, et sur le projet de loi relatif à la vente des salmonidés sauvages, en juillet 1961.

Le 15 avril 1962, Jacques Maziol est nommé membre du gouvernement de Georges Pompidou, qui succède comme Premier ministre à Michel Debré. Il est ministre de la Construction. Il présente, en juin 1962, le projet de loi tendant à accélérer la mise en œuvre des travaux publics, dont notamment des autoroutes, et à assurer la sécurité de la navigation aérienne. En séance publique, il lui revient notamment d’assurer la discussion en deuxième lecture, en mai 1962, du projet de loi relatif au droit de préemption dans les zones à urbaniser en priorité, et en juin 1962, la défense du projet de loi concernant les HLM.

A nouveau candidat, lors des élections législatives des 18 et 25 novembre 1962, Jacques Maziol obtient au premier tour, qui oppose sept prétendants à la députation, 16 638 voix et 37,42 % des suffrages exprimés contre 8 865 voix et 19,94 % au candidat communiste Jean Llante et 8 326 voix et 18,73 % au candidat socialiste Georges Delpech. Au second tour, les candidats socialiste, radical socialiste, Parti socialiste unifié (PSU), MRP et Union et fraternité française (UFF) se retirent. Jacques Maziol l’emporte alors face à son seul opposant communiste par 24 763 voix (55,72 %) contre 19 676 voix (44,28 %).

Son remplaçant, Armand Ducap, agriculteur de profession, le supplée à l’Assemblée nationale.

Jacques Maziol est reconduit dans ses fonctions dans le deuxième gouvernement de Georges Pompidou, nommé en décembre de la même année. A ce titre, il défend et présente plusieurs projets de loi : celui tendant à accélérer la mise en œuvre des travaux publics, notamment des autoroutes, et à assurer la sécurité de la navigation aérienne ; sur le bail à construction ; sur les zones d’aménagement différé ; sur les opérations d’aménagement du littoral Languedoc-Roussillon ; sur la répression des infractions en matière de permis de construire. Il suit également jusqu’à son adoption la proposition de loi du groupe UNR disposant que les locataires d’HLM pourront acheter leur appartement. Il s’implique notamment dans la discussion du projet de loi relatif au droit de préempter dans les zones à urbaniser en priorité, dans le projet de loi modifiant la législation des loyers, dans le projet de loi relatif à la participation des employeurs à l’effort de construction, dans le projet de loi relatif à la construction d’immeubles à usage d’habitation et aux sociétés immobilières d’acquisition ou de construction, dans le projet de loi instituant un régime d’épargne-logement. Le ministère de la Construction est toutefois supprimé en janvier 1966, lors de la constitution du troisième gouvernement Pompidou.

Lors des élections législatives de mars 1967, Jacques Maziol est de nouveau candidat. Il obtient au premier tour 20 756 voix et 36,82 % des suffrages exprimés contre 17 940 voix et 31,82 % des suffrages au candidat socialiste étiqueté Fédération de la gauche démocrate et socialiste (FGDS) Georges Delpech et 10 279 voix et 18,23 % au candidat communiste Jean Llante. Ce dernier ne se maintenant pas au second tour, le candidat socialiste fait le plein des voix à gauche et l’emporte en rassemblant 31 377 voix (55,38 %) contre 25 276 voix (44,62 %) à Jacques Maziol. Ce dernier ne se représente pas l’année suivante, lors des élections législatives des 23 et 30 juin 1968 qui voient la victoire, contre Georges Delpech, du nouveau candidat gaulliste, Jacques Moron.

Sur le plan local, conseiller municipal de Toulouse de 1959 à 1965, Jacques Maziol est élu conseiller général du canton de Toulouse-Sud en juin 1959 à la suite du décès de Germain Carrière et le demeure jusqu’aux élections cantonales de mars 1964.

Jacques Maziol devient, de 1966 à 1973, directeur général de la radio RMC alors en plein développement, puis conseil et administrateur de sociétés. En mars 1974, il est fait officier de la Légion d’honneur. Les insignes lui sont remis par le Premier ministre Pierre Messmer. En 1982, il est membre du comité central du RPR. Il meurt le 28 juin 1990 des suites d’une longue maladie. Marié à Christiane Martin, il était père de deux enfants.