Pierre Mélin
1863 - 1929
Né le 7 novembre 1863 à Essonne (Seine-et-Oise), mort le 23 novembre 1929.
Député du Nord de 1906 à 1910 et de 1914 à 1919.
Pierre Mélin fut d'abord commis de recette à l'octroi de Paris puis il s'installa à Valenciennes où il devint fabricant d'instruments de musique et vice-président du conseil de prud'hommes de cette ville. Il joua un rôle très actif au sein du parti ouvrier français, puis du parti socialiste unifié. Il fonda le premier journal socialiste de Valenciennes, le Franc-parleur puis collabora comme rédacteur à l'Emancipation socialiste, organe régional du parti socialiste.
Son activité politique eut tout naturellement des prolongements sur le plan national. En 1906, il se présenta aux élections législatives et remporta assez aisément la victoire au second tour, par 7.975 voix contre 5.065 à Namur, sur 13.324 votants.
En 1910, en revanche, il ne put conserver son siège et il fut battu au second tour par Bouvier qui obtint 7.278 voix contre 6.894 sur 14.362 votants.
Les élections de 1914 lui furent plus favorables. Dès le premier tour, Pierre Mélin distançait son adversaire, Castion, en obtenant 7.142 voix contre 3.616 pour ce dernier et il confirma son succès au second tour en l'emportant par 8.446 voix contre 5.736 à Castion sur 14.518 votants.
En 1919, il eut moins de chance ; placé en sixième position sur la liste socialiste du Nord, il n'obtint que 150.948 voix sur 374.022 votants et, seuls, les cinq premiers de la liste furent élus. Au cours de ses deux mandats législatifs, Pierre Mélin ne joua qu'un rôle effacé à la Chambre. En 1906, il s'inscrivit à la commission des mines ; il intervint ultérieurement au cours de l'interpellation de Jaurès sur la grève des électriciens et il prit part aux discussions du budget de la Guerre de 1909 et des propositions de loi tendant à modifier le tarif général des douanes.
Entre 1914 et 1919, il fit partie de la commission des P.T.T. ; il ne prit part qu'à une seule discussion, celle de la proposition de loi modifiant la loi du 8 avril 1915 portant création de la Croix de guerre.
Après son échec aux élections de 1919 il vécut à l'écart de la vie politique et mourut le 23 novembre 1929, à l'âge de 66 ans.