Joseph, Jean Louis, Bernard Ménard

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 12 septembre 1859 à Lunel (Hérault), mort le 8 septembre 1911 à Lamalou-les-Bains (Hérault).

Député de la Seine de 1910 à 1911.

Joseph Ménard fit ses études à Nîmes, puis à Montpellier et à la Faculté de droit de Paris. Inscrit au barreau de la Cour d'appel de Paris, il fut l'avocat d'un groupe d'actionnaires de la Compagnie du canal de Panama. Il plaida des causes politiques, dans le procès Jessel, et dans celui de la bande de Neuilly. Avec Viviani, il fut choisi comme arbitre lors de la grève des mineurs de Carmaux en 1901. Avocat estimé, il fut aussi un publiciste très actif : il collabora par la suite à L'Univers et à la Libre parole.

Conseiller municipal du quartier du Gros-Caillou (7e arrondissement), il fut vice-président du conseil municipal de Paris en 1898-1899.

Il se présenta pour la première fois aux élections législatives, en 1902, dans son département natal. Le 27 avril, il arriva nettement en tête de ballottage de la 1re circonscription de Nîmes avec 9.026 voix contre 5.485 au député sortant, François-Fournier, mais ce dernier devait le battre de 88 voix au second tour, le 11 mai, avec 9.654 voix. Pareille mésaventure lui survint en 1906, avec 8.650 voix au premier tour contre 7.001 à son concurrent mais il échoua au second tour, recueillant 8.719 suffrages contre 9.389 à François-Fournier qui retrouvait son siège.

Aussi, décida-t-il aux élections suivantes de se présenter dans la 2e circonscription du XVIIe arrondissement de Paris. Après être arrivé en seconde position au premier tour de scrutin, le 1er mai 1910, avec 3.964 voix, derrière le député sortant, Cosnard, qui avait recueilli 4.586 voix sur 12.118 votants et 14.781 inscrits, Joseph Ménard fut élu au second tour par 5.563 voix, battant le député sortant de 75 voix.

Inscrit au groupe d'action libérale, il fut nommé secrétaire de la Chambre et membre de la commission du budget. Il déposa plusieurs propositions de loi intéressant la situation des fonctionnaires, rapporta le budget de la Caisse d'épargne et intervint à plusieurs reprises sur les problèmes ferroviaires.

Il ne put malheureusement donner toute la mesure de son talent : il devait en effet mourir au cours d'une cure thermale à Lamalou-les-Bains, le 8 septembre 1911, à l'âge de 52 ans.