Paul, François, Antoine Ménard-Dorian

1846 - 1907

Informations générales
  • Né le 26 avril 1846 à Lunel (Hérault - France)
  • Décédé le 16 avril 1907 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIe législature
Mandat
Du 14 octobre 1877 au 14 octobre 1881
Département
Hérault
Groupe
Gauche républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 21 août 1881 au 14 octobre 1885
Département
Hérault
Groupe
Gauche républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IVe législature
Mandat
Du 4 octobre 1885 au 14 octobre 1889
Département
Hérault
Groupe
Extrême-gauche
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 22 septembre 1889 au 28 mars 1890
Département
Hérault
Groupe
Extrême-gauche
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 27 avril 1890 au 14 octobre 1893
Département
Hérault
Groupe
Extrême-gauche

Biographies

Député de 1877 à 1889, né à Lunel (Hérault) le 26 avril 1846, un des grand industriels métallurgistes de son département, directeur des aciéries d'Unieux (Loire), il épousa la fille de Dorian, ancien ministre des Travaux publics, dont il ajouta le nom au sien, collabora depuis 1869 à la Liberté de l'Hérault, devenue la République du Midi depuis 1871, fut nommé (1874) conseiller général de Lunel.

Le 14 octobre 1877, il fut élu comme candidat républicain, député de la 1re circonscription de l'Hérault, par 12 233 voix (19 926 votants, 25 930 inscrits), contre 7 611 à M. de Montvaillant, candidat officiel du gouvernement du Seize-Mai. Il prit place à l'extrême gauche, fut nommé (1878) secrétaire de la Chambre, et s'associa à la plupart des votes des radicaux, notamment pour l'amnistie plénière.

Réélu, le 21 août 1881, dans la même circonscription, par 9 991 voix (12 986 votants, 24 453 inscrits), contre 2 002 à M. Brousse, socialiste, il déposa (1882) une proposition tendant à supprimer le privilège des charges d'agents de change, fut rapporteur d'une proposition de réorganisation judiciaire, et parla (1884) sur diverses questions coloniales et maritimes; en plusieurs circonstances, il se rapprocha, de la majorité opportuniste.

Le 4 octobre 1885, il fut porté sur la liste radicale de l'Hérault, et élu député de ce département, le 4e sur 7, par 51 457 voix (98 202 votants, 134 909 Inscrits). Il siégea à gauche, opina, tantôt avec les radicaux, tantôt avec les opportunistes, intervint dans un certain nombre de discussions sur la marine et les travaux publics, fit partie de la commission du budget, déposa (juin 1887) un ordre du jour de défiance contre le cabinet Rouvier, ordre du jour qui fut voté par 357 voix contre 111, et, dans la dernière session, s'abstint sur le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889), et se prononça :

- contre l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- pour les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes,
- contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- pour les poursuites contre le général Boulanger.


Né le 26 avril 1846 à Lunel (Hérault), mort le 16 avril 1907 à Paris (16e).

Député de l'Hérault de 1877 à 1889 et de 1890 à 1893.

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. IV, p. 337.)

Proclamé élu aux élections législatives de 1889 par la commission départementale de l'Hérault, Ménard-Dorian vit son élection contestée par son concurrent, Paul Leroy-Beaulieu. Alors que les premiers résultats officieux donnaient la victoire à ce dernier, la commission de recensement proclama les résultats ci-après : suffrages exprimés, 14.318, Ménard-Dorian, 7.197, élu, Leroy-Beaulieu, 7.137. Le Bureau de validation de la Chambre constata à la fois des erreurs graves dans le calcul de la commission et surtout de nombreuses irrégularités sur les bulletins annulés par les bureaux de vote puis validés par la commission. De ces calculs, il ressortit que les suffrages exprimés se montant en réalité à 14.226, Ménard-Dorian n'avait obtenu que 7.070 voix et Leroy-Beaulieu 7.081. Dans ces conditions, nul n'ayant atteint la majorité absolue, le Bureau, sur rapport de Royer, député de l'Aube, concluait à l'invalidation.

Au cours de plusieurs séances passionnées et houleuses, bien que ses adversaires eux-mêmes rendissent hommage à la loyauté et à la correction de son attitude, Ménard-Dorian demanda son invalidation mais protesta contre les formes du rapport. La Chambre décida la création d'une commission d'enquête qui fut conduite par Louis Barthou. Celle-ci conclut que si de nombreux bulletins avaient été altérés ou falsifiés entre leur examen par les bureaux de vote et la commission départementale, il y avait lieu de stigmatiser les méthodes utilisées dans leur campagne par Leroy-Beaulieu et ses amis, méthodes inspirées du boulangisme mais que la prescription légale intervenue ne permettait pas de poursuivre. En conséquence, cette élection fut simplement annulée.

Au scrutin partiel du 27 avril 1890, Ménard-Dorian fut élu sans difficulté au premier tour par 7.630 voix sur 14.925 votants contre 7.233 à Leroy-Beaulieu. Dans sa profession de foi, il s'était prononcé pour un gouvernement républicain fort et conscient de sa mission, pour des réformes sociales pratiques améliorant les conditions ouvrière et paysanne, pour une politique de paix et contre les expéditions coloniales. Ménard-Dorian intervint peu au cours de la législature et ne se représenta pas aux élections de 1893.

Il mourut le 16 avril 1907 à Paris à l'âge de 61 ans.