Paul Mercier

1864 - 1938

Informations générales
  • Né le 15 juillet 1864 à Niort (Deux-Sèvres - France)
  • Décédé le 15 mars 1938 à Niort (Deux-Sèvres - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIe législature
Mandat
Du 16 novembre 1919 au 31 mai 1924
Département
Deux-Sèvres
Groupe
Action républicaine et sociale

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 15 juillet 1864 à Niort (Deux-Sèvres), mort le 15 mars 1938 à Niort.

Député des Deux-Sèvres de 1919 à 1924.

Paul Mercier était le fils d'un imprimeur, directeur d'un journal libéral et républicain, Le Mémorial des Deux-Sèvres, qu'il avait fondé en 1948, et maire de Niort en 1881-1882. Après des études à la Faculté de droit de Paris, il s'établit avocat à Niort, en 1888, et y connut rapidement le succès. Il fut plusieurs fois bâtonnier du barreau de cette ville. Il succédait en même temps à son père à la direction du Mémorial. Il fut conseiller municipal de 1892 à 1894, puis adjoint au maire de 1904 à 1908. Elu au Conseil général en 1913, il présida l'assemblée départementale de 1920 à 1924.

Il se présenta à la députation pour la première fois en 1914, comme progressiste, dans la 2e circonscription de Niort, contre Henri de La Porte, député sortant socialiste, qu'il avait blessé en duel quelques années plus tôt, et qui fut réélu par 6.343 voix, alors que lui-même en recueillait 5.622.

Paul Mercier fut élu député en 1919, en tête de la liste du bloc national, avec 41.411 voix sur 79.802 votants, alors que le candidat le mieux placé de la liste radicale - sur laquelle figurait le député sortant - n'obtenait que 29.502 voix.

Inscrit au groupe d'action républicaine et sociale, il fit partie des commissions de l'agriculture et de la législation civile. Président de l'association des laiteries coopératives des Charentes et du Poitou et de la société française d'encouragement à l'industrie laitière, il fut le fondateur et le président du groupe parlementaire de l'industrie laitière. Tout en se spécialisant dans cette question, il s'intéressait aux divers aspects des problèmes agricoles. Il prit ainsi la défense du Crédit agricole et fut rapporteur de propositions de loi tendant à éviter le partage des exploitations lors des successions et à encourager le remembrement des terres.

Aux élections de 1924, la liste du cartel des gauches fut élue avec une moyenne de 48.000 voix sur 87.482 votants, tandis que Mercier, en tête de sa liste, en obtenait 35.996. Très affecté par cet échec, il démissionna de ses mandats de conseiller municipal et de conseiller général et quitta le barreau de Niort pour celui de Paris.

En mai 1925, il fut frappé d'hémiplégie au Palais de justice de Paris, alors qu'il entrait dans le prétoire. Il conserva cependant toutes ses facultés intellectuelles et continua de diriger son cabinet, de présider diverses associations et de collaborer à de grands journaux. Il vécut ses deux dernières années retiré à Niort, sa ville natale, où il mourut le 15 mars 1938, âgé de 73 ans.

Il était officier de' la Légion d'honneur, officier de l'Instruction publique, officier du Mérite agricole, titulaire de la Médaille d'or de la mutualité, chevalier de la Couronne de Belgique.