Honoré, Mathurin, Marie Michard
1891 - 1957
Né le 13 mars 1891 à Gueltas (Morbihan)
Décédé le 11 novembre 1957 à Loudéac (Côtes-du-Nord)
Membre de la première et de la seconde Assemblée nationale constituante (Côtes-du-Nord)
Fils d'un garde-chasse, Honoré Michard appartient à une famille de treize enfants. Avant le premier conflit mondial il est captivé par l'automobile, puis par l'aviation. C'est dans cette arme qu'il fait l'essentiel de la guerre de 1914-1918. De son goût pour la mécanique, Honoré Michard fait une profession. Il achète un fonds de machines agricoles et se passionne pour la modernisation des campagnes. A la veille de la guerre il devient concessionnaire Renault. Sa notoriété à Loudéac est confortée par son action dans la Résistance locale : les armes à la main, il participe à la Libération de la ville.
Alors conseiller municipal de Loudéac, Honoré Michard se présente aux élections du 21 octobre 1945 à la première Constituante, deuxième de la liste du Mouvement républicain populaire (MRP) des Côtes-du-Nord. Cette dernière obtient 88 609 voix pour 266 960 suffrages exprimés. Elle arrive en tête devant la liste communiste, la liste socialiste et la liste conduite par René Pleven. Honoré Michard est élu ainsi que deux colistiers (Henri Bouret et Marie-Madeleine Dienesch). Il est nommé membre de la Commission des moyens de communication et des PTT.
Lors des élections du 2 juin 1946 la liste MRP est modifiée : Marie-Madeleine Dienesch en prend la deuxième place, Honoré Michard étant rétrogradé à la troisième. La liste MRP du département gagne des suffrages : elle obtient 97 734 voix pour 280 275 suffrages exprimés. La victime du scrutin est la liste du Rassemblement des gauches républicaines (RGR) conduite par René Pleven qui pâtit de l'existence d'une liste qui n'existait pas en 1945, une liste dite d'Action républicaine. Cette fois-ci Honoré Michard est élu non pas en fonction du quotient électoral, mais au titre de la plus forte moyenne. Il siège de nouveau à la Commission des moyens de la communication et des PTT. Il est également membre de la Commission de l'équipement national et de la production (travaux publics, mines, force motrice). Durant ses mandats, Honoré Michard ne dépose aucun projet de loi, aucun projet de résolution, aucun rapport. Il n'intervient jamais en séance publique.
Conscient des limites de sa formation, il préfère ne pas prolonger son expérience parlementaire. Il n'est pas candidat aux législatives de novembre 1946, pas plus qu'aux scrutins suivants. Il et tué en 1957 dans un accident de chasse. Honoré Michard était marié et père de quatre enfants. Son rôle dans les deux conflits mondiaux lui avait valu décorations et citations.