Jean, Lucien, Victor Michard-Pellissier
1909 - 1976
* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936
Né le 3 octobre 1909 à Gap (Hautes-Alpes). Député des Hautes-Alpes de 1936 à 1942.
Docteur en droit, diplômé de l'Ecole libre des sciences politiques, avocat à la cour d'appel de Paris, Jean Michard-Pélissier se consacra très tôt à la vie publique. Conseiller général, il se présenta aux élections législatives des 26 avril et 3 mai 1936 dans la 1re circonscription de Gap.
Au premier tour de scrutin, sur 8.514 inscrits 6.888 votants et 182 bulletins nuls, il obtint de justesse la majorité absolue avec 3.386 voix contre Grimaud, 3.198 et Pellat 122.
Inscrit au groupe de la gauche indépendante, secrétaire de la Chambre, il appartint aux commissions d'assurance et de prévoyance sociales, de la marine marchande, des comptes et des économies, de la marine militaire. Il fut désigné comme membre de comités consultatifs des assurances (automobiles et accidents du travail).
Son activité parlementaire, sous forme de propositions de loi, d'avis au nom d'une commission, ou d'interventions en séance publique se manifesta aussi bien à propos de l'indemnisation des éleveurs de bovins et d'ovins atteints de fièvre aphteuse que de l'application aux agents généraux d'assurances des dispositions légales sur les contrats collectifs de travail, voire même de la création de l'office du blé, de la flotte de commerce, du budget de la Santé publique, des lycées-préventoria et des appareils à sous.
Il termina son rôle de député en votant la loi constitutionnelle le 10 juillet 1940 accordant les pleins pouvoirs au maréchal Pétain.
Né le 3 octobre 1909 à Gap (Hautes-Alpes)
Décédé à Paris le 31 octobre 1976 à Paris
Député des Hautes-Alpes de 1936 à 1942
(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, Tome VII, p. 2452)
L'activité que déploie Jean Michard-Pelissier pendant l'occupation lui vaut d'être relevé de son inéligibilité par le jury d'honneur que préside René Cassin : « considérant que l'intéressé a effectivement participé à cette lutte en servant tant l'opposition politique au régime de Vichy que la Résistance ; qu'il a notamment fourni d'une façon régulière des renseignements à partir de 1942 et a pris une part active aux opérations de la Libération avec un groupe organisé... »
Tête de liste du Rassemblement des Gauches Républicaines (RGR) dans les Hautes-Alpes aux élections pour la deuxième Assemblée nationale constituante, Jean Michard-Pelissier ne recueille que 1 398 voix sur 42 051 suffrages exprimés.
Tout en poursuivant sa carrière d'avocat d'affaires, rédigeant notamment plusieurs ouvrages ayant trait à la fiscalité et aux relations monétaires internationales, l'ancien député de Gap devient conseiller de l'Union française en 1947. Il exercera ce mandat et présidera la commission de législation de cette Assemblée jusqu'en 1951, date à laquelle il tentera à nouveau de retrouver un siège au Parlement.
Toujours tête de liste RGR, mais cette fois dans la deuxième circonscription de la Gironde, Jean Michard-Pelissier ne réunit que 6,3 % des suffrages exprimés.
Ce nouvel échec ne l'éloigne pourtant pas de la vie politique. Devenu maire de Sou-lac-sur-Mer après les élections municipales de 1953, il poursuit la promotion de cette commune de la Côte d'Argent comme station balnéaire.
Par ailleurs, l'amitié que lui porte Jacques Chaban-Delmas lui vaut d'être appelé dans des cabinets ministériels, en particulier lorsque le maire de Bordeaux assure la responsabilité des travaux publics (juin 1954-février 1955) et de la défense nationale (décembre 1957-mai 1958).