Edmond Michelet
1899 - 1970
Né le 8 octobre 1899 à Paris (19ème)
Décédé le 9 octobre 1970 à Marcillac (Corrèze)
Membre de la première et de la seconde Assemblée nationale constituante (Corrèze)
Ministre des armées du 21 novembre 1945 au 16 décembre 1946
Député de la Corrèze de 1946 à 1951
Sénateur de la Seine de 1952 à 1958
Ministre des anciens combattants et victimes de guerre du 9 juin 1958 au 4 octobre 1958
Issu d'une famille originaire du Béarn, Edmond Michelet est né à Paris le 8 octobre 1899. Après ses études à l'école Fénelon de Vaujours puis au collège de l'Immaculée Conception à Pau sanctionnées par le certificat d'études en 1912, il s'engage volontairement dans l'armée le 14 janvier 1918 pour être affecté au 126e régiment d'infanterie de Brive.
Rendu à la vie civile en 1921 avec le grade de sergent-major, Edmond Michelet va alors s'affirmer comme l'une des personnalités les plus marquantes et les plus influentes de la mouvance démocrate-chrétienne de l'entre-deux-guerres. En effet, de parents catholiques, sous la double influence d'un père tourné vers l'Action française et d'une mère vers le Sillon, Edmond Michelet, passé de l'Action française à l'Action catholique, assure la présidence de l'ACJF pour le Béarn de 1922 à 1925 puis de la Corrèze de 1933 à 1935. C'est dans ce département qu'Edmond Michelet, installé comme courtier assermenté à Brive en 1929, après avoir exercé pendant trois ans son métier auprès de son père, négociant à Pau, lance, en 1931, les « équipes sociales» fondées en 1919 par Robert Garric, qui se donnent pour mission le maintien en temps de paix des relations nouées pendant la guerre entre prêtres et laïcs. En 1938, dans le sillage de Marc Sangnier, il anime également, avec Francisque Gay, les nouvelles équipes françaises.
Edmond Michelet peut se prévaloir d'une rare ancienneté dans la Résistance. En effet, il fait partir de Brive, la veille de l'appel du 18 juin, le fameux tract d'inspiration péguyste : « Celui qui ne se rend pas a raison contre celui qui se rend. En temps de guerre, celui qui ne se rend pas est un homme. Et celui qui se rend est mon ennemi [...] Et celui qui rend une place ne sera jamais qu'un salaud [...] ». Co-fondateur et responsable dès 1940 pour la région Centre du mouvement Liberté, rassemblant sous la conduite de François de Menthon des intellectuels démocrates-chrétiens, Edmond Michelet est l'un des premiers à diffuser les Cahiers de Témoignage chrétien dont il est le responsable du mouvement. Il commande en 1941 l'échelon régional de Combat puis des Mouvements unis de la Résistance. Arrêté par la Gestapo le 25 février 1943, il est interné à Fresnes puis déporté six mois plus tard à Dachau où il se lie d'amitié avec Louis Terrenoire.
A son retour de déportation le 30 mai 1945, Edmond Michelet déploie son activité dans la presse. Porté à la présidence du conseil d'administration de Brive Informations, du Courrier - La Liberté de Limoges, de la Jeunesse catholique du Béarn, il assume également la direction de La Vie Corrézienne et du journal du Mouvement de libération nationale qu'il représente à l'Assemblée consultative provisoire en 1945.
Il est présenté au général de Gaulle, fin 1945, qui le nomme au ministère des Armées dans lequel il est maintenu, sur la demande ex-presse de ce dernier, après janvier 1946, sous les cabinets Félix Gouin et Georges Bidault.
Après la démission du premier cabinet Georges Bidault au 28 novembre 1946, Edmond Michelet retrouve son siège au Palais Bourbon dont il est l'élu, depuis octobre 1945, pour la Corrèze.
Au cours de la première législature, il est nommé membre des commissions du ravitaillement, de la population, de la famille et de la santé publique ainsi que celle de la commission de la réforme administrative sans oublier la commission de la défense nationale sur laquelle il concentre, tout naturellement, l'essentiel de son activité parlementaire. Tout au long de son mandat, Edmond Michelet dépose en effet plusieurs propositions de loi ou de résolution portant notamment sur le statut des officiers en non activité, différentes mesures visant à améliorer le traitement des officiers généraux du cadre de réserve, des anciens officiers et sous-officiers FFI intégrés dans l'armée ainsi que des veuves de militaires décédés dans l'exercice de leurs fonctions. Il est rapporteur pour la commission de la défense nationale d'un certain nombre de textes relatifs aux conditions dans lesquelles les militaires dégagés des cadres peuvent concourir pour la Légion d'honneur ou la médaille militaire, l'élévation de la limite d'âge des maîtres-tailleurs et cordonniers des troupes métropolitaines et coloniales, les nominations et promotions de certains personnels des services de santé dont la carrière a été affectée par des événements de guerre. Prenant part fréquemment aux discussions sur les dépenses militaires, il s'emploie également à défendre l'armée française contre les campagnes diffamatoires cherchant à porter atteinte à l'honneur de ses officiers, l'insuffisance des crédits accordés pour la défense nationale, la faiblesse numérique des effectifs et le dégagement des cadres. En 1949, il réagit au projet de loi portant ratification du Pacte Atlantique en déposant un amendement tendant à demander au gouvernement américain des précisions sur le comité de défense et les fournitures de matériel. Très attentif quant à la politique française en Indochine, il dépose le 17 octobre 1950 une demande d'interpellation sur les responsabilités gouvernementales à l'origine de l'échec militaire subi au Tonkin tout en dénonçant la politique d'atermoiements et la propagande communiste en France. Edmond Michelet, par ailleurs vice-président de la fédération nationale des internés et déportés de la Résistance et président de l'amicale des anciens de Dachau, prend une part très active aux discussions sur le statut des déportés et internés de la Résistance en 1948 et l'amnistie relative aux faits de collaboration entre 1950 et 1951. Membre également de la commission d'enquête au sujet du scandale Revers-Mast le 31 janvier 1950, il en devient président le 2 février 1950.
Entre-temps, Edmond Michelet a accédé en août 1947, sous les auspices de Jacques Vendroux, au bureau provisoire du premier intergroupe gaulliste à l'Assemblée nationale, l'Intergroupe d'action pour une vraie démocratie, pour « faire passer l'intérêt du pays avant celui des partis » et « renforcer l'autorité de l'Etat par la révision », ce qui lui vaut d'être exclu par le MRP, dont il est préside pourtant la fédération corrézienne. Il fonde alors, dans la foulée, le groupe des Républicains populaires indépendants (RPI), constitué des démocrates-chrétiens ralliés au Rassemblement, puis rejoint le RPF.
Après avoir essuyé un sérieux échec aux élections législatives de juin 1951, Michelet, devenu entre-temps, membre du conseil de direction du mouvement gaulliste en 1949, se présente dans la Seine à l'occasion des élections au Conseil de la République du 18 mai 1952. Avec 979 voix sur 3097 suffrages exprimés, la liste du Rassemblement qu'il conduit, obtient alors sept élus sur les vingt sièges à pourvoir.
A son arrivée au Conseil de la République, Edmond Michelet rejoint le groupe RPF puis celui des républicains sociaux à partir de 1954 et siège à la commission de la presse, de la radio et du cinéma jusqu'en 1957, ainsi qu'à la commission de la famille du 5 juin au 8 juillet 1952, date à laquelle il rejoint celle de la défense nationale, puis de 1957 à 1958. Il siège également, à partir de 1954-55, en tant que membre suppléant aux commissions de la marine et des pêches et des finances ainsi qu'à celle pour la coordination des affaires d'Indochine dont il est nommé président le 11 octobre 1955, jusqu'à ce qu'il soit porté à la vice-présidence du Conseil de la République le 3 octobre 1957.
Tout au long de son mandat, Edmond Michelet, en outre délégué de la France auprès de l'Organisation des nations-unies de 1954 à 1957, déploie une intense activité parlementaire en ne déposant pas moins de vingt-neuf rapports et propositions de loi ou de résolution. Ses interventions publiques sont des plus nombreuses que ce soit en son nom propre, ou comme rapporteur de la commission de la défense nationale et de la commission de coordination pour l'examen des problèmes intéressant les affaires d'Indochine.
Ainsi, s'exprime-t-il notamment en 1953 sur l'amnistie en déposant un amendement tendant à l'étendre aux faits commis par d'anciens déportés ou médaillés de la Résistance ; en 1954 sur la dévolution des biens de presse et la validation des services accomplis par les Français dans les armées alliées au cours de la guerre 1939-1945 ainsi que ceux qu'ils ont dû accomplir, sous l'emprise de la contrainte, dans l'armée allemande ; en 1955 sur la situation au Cambodge et au Sud-Vietnam et sa proposition de résolution pour conférer la croix de guerre TOE aux drapeaux des écoles de santé de Lyon et de Bordeaux en récompense du courage, du dévouement et des sacrifices consentis par le personnel issu de ces écoles ayant combattu sur tous les théâtres d'opérations extérieures de l'Union française ; sur les conflits intéressant les voyageurs, représentants et placiers en 1956 ainsi que les expropriations pour cause d'utilité publique en 1957.
Membre du comité directeur en 1955 puis président du Centre national républicains sociaux en 1958, Edmond Michelet, par ailleurs président d'honneur de la fédération des agents commerciaux de France, conserve son engagement chrétien. Il préside ainsi le mouvement international des responsables chrétiens.
Les 2 et 3 juin 1985, il vote en faveur des pleins pouvoirs et de la révision constitutionnelle. Il se présente ensuite avec succès au renouvellement de son mandat, le 8 juin 1958, comme tête de liste d'Union pour l'appel à un Gouvernement de salut public présidé par le général de Gaulle. Le lendemain, ce dernier le nomme au dernier gouvernement de la IVe République, à la tête du ministère des anciens combattants et victimes de guerre.
MICHELET (Edmond)
Né le 8 octobre 1899 à Paris (19ème)
Décédé le 9 octobre 1970 à Marcillac (Corrèze)
Membre de la première et de la seconde Assemblée nationale constituante (Corrèze)
Ministre des armées du 21 novembre 1945 au 16 décembre 1946
Député de la Corrèze de 1946 à 1951
Sénateur de la Seine de 1952 à 1958
Député de la première circonscription du Finistère du 12 mars 1967 au 7 mai 1967 et du 30 juin 1968 au 22 juillet 1969
Ministre des armées du 21 novembre 1945 au 16 décembre 1946
Ministre des anciens combattants et victimes de guerre du 9 juin 1958 au 8 janvier 1959
Garde des Sceaux, ministre de la justice du 8 janvier 1959 au 24 août 1961
Ministre d’Etat, chargé de la fonction publique du 6 avril 1967 au 31 mai 1968
Ministre d’Etat du 31 mai 1968 au 10 juillet 1968
Ministre d’Etat, chargé des affaires culturelles du 22 juin 1969 au 9 octobre 1970
Edmond Michelet, alors ministre des anciens combattants et des victimes de guerre, ne se présente pas aux élections législatives des 23 et 30 novembre 1958. Nommé le 8 janvier 1959 garde des Sceaux, ministre de la justice, il applique la politique du général de Gaulle en matière algérienne, mais avec une tempérance sinon une modération qui n’agréent pas toujours à Michel Debré. Il a du reste composé son cabinet d’éléments dans l’ensemble favorables à une justice clémente à l’endroit des « renégats ». Cette position quelque peu « laxiste » lui vaut, ainsi que Robert Lecourt, d’être remercié par le chef du gouvernement avec l’assentiment de celui de l’État. Michelet le vivra comme une blessure personnelle.
Il est nommé en février 1962 par le général de Gaulle membre du Conseil constitutionnel. Sans prendre ouvertement ses distances avec le gaullisme, Edmond Michelet renoue alors avec le comte de Paris et caresse l’espoir de jouer le rôle d’intermédiaire diligent entre le prétendant au trône de France et l’ancien chef de la France libre. Il continue par ailleurs à entretenir avec le Vatican, membres de la Curie ou Pape en personne, des relations suivies sinon étroites.
Il siège au Conseil constitutionnel jusqu’en 1967, date à laquelle le chef de l’Etat lui suggère de se présenter de nouveau aux élections législatives. Ce sera dans le Finistère, terre chrétienne de mission pour l’UNR. Renouant pour la première fois depuis neuf ans avec le suffrage, Edmond Michelet accepte alors de démissionner du Conseil constitutionnel pour se porter candidat dans la première circonscription de ce département, celle qui regroupe Fouesnant, Pont-l’Abbé et Quimper. Le président de la République lui manifestera au reste son soutien à deux reprises en se rendant personnellement dans cette circonscription, Candidat UD Ve République aux élections des 5 et 12 mars 1967, il arrive nettement en tête, au soir du premier tour, sur ses principaux rivaux. Avec 15 649 des 51 655 suffrages exprimés, soit 30,3% des voix, il devance ses concurrents communiste (21,6%), Centre démocrate (13,6%), FGDS (10%), Centre national pour la Ve République (8,3%) et PSU (8,1%). Au second tour, Edmond Michelet l’emporte aisément face au communiste Jean-François Hamon avec 28 604 des 50 643 suffrages, soit 56,5% des voix.
Le 3 avril 1967, il s’inscrit au groupe parlementaire de l’Union démocratique pour la Ve République. Il rejoint alors la Commission des affaires culturelles, familiales et sociales le 6 avril.
Mais Michelet est nommé dès le lendemain ministre d’Etat, chargé de la Fonction publique. Il portera alors, rue de Lille, son attention sur le problème indiciaire des fonctionnaires, le statut de l’ENA ou la déconcentration administrative. Il est par ailleurs élevé le 31 mai 1968 au rang de ministre d’Etat. Il n’est intervenu qu’une seule fois en séance pour répondre à une question du député Maujoüan du Gasset, relative aux commis d’encadrement de l’INSEE. Durant cette période, il n’hésita pas à dire son soutien à l’idée d’une coopération renforcée avec l’Allemagne ou l’Algérie ou son adhésion au « Vive le Québec libre » du Général en juillet 1967.
A l’occasion des élections anticipées des 23 et 30 juin 1968, le ministre et député sortant est candidat à sa propre succession. Il se retrouve derechef confronté au communiste Jean-François Hamon ainsi qu’à un candidat Progrès et démocratie moderne et à un représentant du PSU. Au soir du 23 juin, avec 25 455 des 52 327 suffrages exprimés, soit 48,7% des voix, Michelet creuse l’écart avec le communiste qui ne recueille que 22,6% des voix, les deux autres candidats n’obtenant chacun que 15,5% et 13,2% des suffrages.
Le second tour confirme la très nette et favorable tendance dégagée en faveur de Michelet puisqu’avec 31 393 des 49 840 suffrages exprimés, soit 63% des voix, il retrouve brillamment son siège de député du Finistère.
Le 11 juillet 1968, il s’inscrit au groupe UDR. Le surlendemain, il est nommé membre de la Commission de la défense et des forces armées. Il ne retrouve cependant pas dans l’immédiat de portefeuille ministériel, sa sympathie affichée pour Georges Pompidou l’ayant sans doute desservi, y compris auprès du général de Gaulle.
En tant que député, il se contente de prendre part à la discussion du projet de loi portant sur lequel il dépose un amendement tendant à introduire un nouvel article permettant l’amnistie des personnes poursuivies pour faits de collaboration (23 juillet 1968).
Durant l’année où il avait retrouvé les bancs de l’Assemblée nationale, Edmond Michelet vote en faveur des projets de loi d’orientation de l’enseignement supérieur et sur l’exercice du droit syndical dans les entreprises.
Le référendum perdu en avril 1969 bouleverse sincèrement Michelet mais le conduit à s’opposer ouvertement à la candidature de Poher et à soutenir celle de Pompidou. Il s’en trouve récompensé et succède ainsi à André Malraux, démissionnaire avec le chef de l’État, le 22 juin 1969, au ministère des Affaires culturelles en qualité de ministre d’État. Il n’y restera guère plus qu’une année où il apparaîtra sans doute plus attaché à la défense du patrimoine qu’à la promotion de la culture et de la création. En qualité de ministre il déposa un projet de loi modifiant et complétant la loi du 31 décembre 1913 sur les monuments nationaux le 17 juin 1970. Il prit également part à la discussion de la deuxième partie du projet de loi de finances pour 1970. Cette intervention lui permit, tout en défendant son budget, de préciser ses vues en matière culturelle. Si, à l’occasion de ce vaste tour d’horizon, une certaine continuité avec l’œuvre de Malraux est assurée, le ministre sut exprimer sa volonté de créer un musée des arts et traditions populaires, d’appuyer plus avant l’entretien du patrimoine monumental et artistique de la France, d’encourager la rénovation des archives de France ou une diffusion élargie sur l’ORTF des créations des spectacles subventionnés. Il mit également en avant la nécessité de lier activité culturelle et jeunesse. En outre, il ne manqua pas de donner les raisons qui avaient présidé à l’octroi à son ministère d’un statut de ministère d’État.
Edmond Michelet souffrait de longue date d’insuffisance respiratoire. Sur la route d’un déplacement qui devait le mener au Mans en octobre 1970, il fut saisi d’une congestion cérébrale. Rapatrié sur ses terres d’élection devenues d’adoption, il s’éteignit le 9 octobre.
Durant sa longue carrière faite d’engagement politique et spirituel, il a présidé de nombreuses associations dont l’Amicale des anciens de Dachau, le Mouvement international des responsables chrétiens, l’Association France-Algérie dont il est le fondateur, le Centre européen de documentation et d’information, de l’International Council Christian Leadership et il a été vice-président de la Fédération des internés et déportés de la Résistance, l’Association Charles Péguy.
Il était l’auteur de nombreux ouvrages dont Lettre à l'abbé G, De la fidélité en politique, Rue de la Liberté, Contre la guerre civile, Le gaullisme, passionnante aventure, ou encore La querelle de la fidélité, qui lui valurent un certain nombre de prix dont le Prix littéraire de la Résistance en 1959 et le Grand Prix littéraire franco-belge de la Liberté l’année suivante.
Edmond Michelet était commandeur de la Légion d'honneur, titulaire de la Croix de Guerre 39-45, de la Rosette de la Résistance, de la Croix du Combattant Volontaire, de la Médaille pénitentiaire et était Juste parmi les Nations.
Sa cause de béatification a été ouverte en 1976, par Mgr Brunon, alors évêque de Tulle, pour son action à Brive en faveur des Juifs allemands persécutés par le nazisme. « Il n’y a jamais eu ni confusion ni séparation entre l’amour de Dieu et l’amour du frère » chez cet « homme de réconciliation » que l’on surnommait « le ministre qui prie », a souligné l'évêque d'Autun Mgr Rivière, son petit-fils. L'action de béatification est en cours. Mais elle semble prendre un certain retard peut-être parce que, en qualité de garde des Sceaux, Edmond Michelet a contresigné l’ordonnance du 4 juin 1960 rétablissant la peine de mort pour crimes politiques abolie depuis 1848.