Casimir, Laurent Michou

1823 - 1901

Informations générales
  • Né le 29 décembre 1823 à Tannerre-en-puisaye (Yonne - France)
  • Décédé le 31 juillet 1901 à Essoyes (Aube - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 21 août 1881 au 14 octobre 1885
Département
Aube
Groupe
Gauche radicale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IVe législature
Mandat
Du 18 octobre 1885 au 14 octobre 1889
Département
Aube
Groupe
Union républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 6 octobre 1889 au 14 octobre 1893
Département
Aube
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 3 septembre 1893 au 31 mai 1898
Département
Aube

Biographies

Député depuis 1881, né à Tonnerre (Yonne) le 29 décembre 1823, il remplit les fonctions d'instituteur jusqu'au coup d'Etat de 1851. Il donna alors sa démission, étudia la médecine à Paris, fut interne des hôpitaux, docteur en 1860, et s'établit à Essoyes (Aube), dont il devint conseiller municipal.

Candidat républicain aux élections législatives de 1881 dans l'arrondissement de Bar-sur-Seine, il obtint au premier tour de scrutin, le 21 août, 5 949 suffrages, et fut élu au scrutin de ballottage (4 septembre), par 7 756 voix (12 326 votants, 15 236 inscrits), contre 4 321 à M. Ferlet, républicain. M. Michou fut un des instigateurs du groupe de la gauche radicale qu'il abandonna, la trouvant trop exclusive ; il resta indépendant tout en votant avec l'Union républicaine, et soutint la politique opportuniste des ministères Gambetta et J. Ferry. Il parla dans la discussion de la proposition de loi tendant à accorder des secours aux familles nécessiteuses des soldats de la réserve et de la territoriale, dans celle du projet d'organisation municipale, sur le régime des boissons.

Porté, le 4 octobre 1885, sur la liste républicaine opportuniste de l'Aube, il fut réélu, au second tour, le 18 octobre, le 3e sur 4, par 39 755 voix (66 086 votants, 78 207 inscrits). M. Michou reprit sa place dans la majorité, donna son avis sur les projets relatifs aux familles ayant régné en France, sur les questions d'enseignement primaire et sur le budget de l'instruction publique. Il vota pour les cabinets Rouvier et Tirard et, en dernier lieu :

- pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889),
- contre l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- pour les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes,
- pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- pour les poursuites contre le général Boulanger.

Date de mise à jour: février 2018


Né le 29 décembre 1823 à Tannerre-en-Puisaye (Yonne), mort le 31 juillet 1901 à Essoyes (Aube).

Député de l'Aube de 1881 à 1898.

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. IV, p. 369.)

Aux élections générales de 1889, il n'est élu qu'au second tour de scrutin, le 6 octobre, avec 6.760 voix sur 12.387 votants, son principal adversaire, de Fontenay, n'obtenant que 5.526 voix alors qu'au premier tour ce dernier l'avait distancé de 1.792 voix.

Si, au cours de cette 5e législature, il ne dépose aucune proposition de loi, il rapporte en séance publique plusieurs dossiers d'élections et prend part de façon très active à la discussion de nombreux projets et propositions de loi.

Membre de la commission relative à la réforme générale de l'impôt (1891) et de la commission chargée de l'examen du projet et des propositions de loi concernant la santé et l'hygiène publique (1892), il intervient tout naturellement dans la discussion sur le régime douanier des maïs et des riz, sur la fabrication et l'imposition des vins de raisins secs, sur le régime des sucres, sur la répression des fraudes sur les vins, sur celles commises dans la vente des beurres et participe à l'établissement du tarif général des douanes.

Les problèmes posés par la santé publique retiennent également son attention et il prend la parole dans la discussion sur le travail des enfants, des filles mineures et des femmes dans les établissements industriels, sur les mesures à imposer aux compagnies de chemins de fer dans l'intérêt de la santé publique, sur le régime des eaux d'égout de Paris et leur déversement dans la Seine.

Outre ses interventions au cours des débats budgétaires, son activité s'étend aussi à un certain nombre de problèmes d'actualité : abolition de la censure, suppression de la commission d'examen des ouvrages dramatiques, liberté des théâtres, classement et traitement des instituteurs, mesures à prendre en présence de l'avilissement du prix du bétail.

Au terme de cette cinquième législature dominé par le scandale de Panama, il soutient au cours d'une interpellation sur la politique générale du Gouvernement, le gouvernement Ribot nouvellement remanié.

Son activité est encore très grande au cours de cette législature et ses préoccupations essentielles restent les mêmes : fraudes sur les vins, sur les beurres, réforme de l'impôt sur les boissons, modification du tarif des douanes.

Membre d'une douzaine de commissions spéciales dont il préside souvent les travaux, il présente des rapports sur des pétitions et sur des projets de loi tendant à autoriser la ville de Nevers et les départements de l'Aube, de l'Isère, de la Savoie, de la Somme, de l'Yonne, à contracter des emprunts et à ériger la commune de Biarritz en chef-lieu d'un nouveau canton.

Mais au renouvellement du 8 mai 1898, Michou ne peut conserver son siège. Il n'arrive qu'en troisième position, avec 1731 voix sur 11.306 votants, contre 4.987 au concurrent le mieux placé, Guyard, qui est élu.

Il meurt trois ans plus tard, le 31 juillet 1901, à Essoyes, à l'âge de 78 ans.