François, Xavier, Joseph Beaudoin

1904 - 1945

Mort pour la France

Informations générales
  • Né le 28 août 1904 à Giromagny (Territoire-de-Belfort - France)
  • Décédé le 15 avril 1945 à Flossenbourg (Allemagne)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 3 mai 1936 au 31 mai 1942 *
Département
Moselle
Groupe
Agraire indépendant

* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936

Biographies

Né à Giromagny (Territoire de Belfort) le 28 août 1904, fusillé au camp de Flossenburg (Allemagne), le 15 avril 1945.
Député de la Moselle de 1936 à 1942.
Ingénieur agronome, maire d'Obreck (Moselle) de 1934 à 1939, François Beaudoin se présente aux élections générales des 26 avril et 3 mai 1936 dans la circonscription de Château-Salins (Moselle). Il est élu au deuxième tour de scrutin. Il s'inscrit au groupe agraire indépendant et fait partie de la Commission des douanes et de la Commission des pensions. Il s'intéresse principalement à l'agriculture tout au long de la législature.
Il s'inquiète : de la répercussion de la « loi de 40 heures » sur les ouvriers agricoles (1936), de l'arrestation de certains chefs paysans (1936), d'un marché de blé conclu par l'Etat (1937) et dépose des demandes d'interpellations sur différents sujets. Lorsqu'il interpelle le Gouvernement sur sa politique agricole, en février 1938, il insiste sur les points suivants : fonctionnement de l'office du blé, fixation des prix, grèves agricoles, application du décret sur les hausses injustifiées. Il avait manifesté son hostilité au projet de création d'un Office du blé en 1936, notamment en deuxième lecture, en tant que rapporteur pour avis de la Commission des douanes. Il se préoccupe également de l'application à l'agriculture des conventions collectives, soit entre producteurs, soit entre employeurs et employés (1937), et des procédures de conciliation et d'arbitrage (1938). Il intervient aussi à propos de l'imposition des bénéfices agricoles (1936), de l'octroi des allocations familiales aux métayers (1937) et du statut du métayage (1939), de la propriété culturale (1937), du reboisement (1938), de la répression des hausses de prix injustifiées (1937).
Il participe, enfin, à des discussions de politique générale concernant la défense de la nation (1938), le droit de grève (1939), les réfugiés espagnols (1939). Lieutenant de réserve dans la cavalerie lorsque la guerre éclate, il est, à sa demande, appelé à l'activité en septembre 1939 et affecté au 5e régiment d'autos-mitrailleuses. Il est décoré de la Croix de guerre avec deux citations. Fait prisonnier sur la Somme, il est libéré, en 1941, comme père de famille nombreuse - il avait cinq enfants - et il est nommé directeur des Services agricoles d'Indre-et-Loire. Il entre dans le réseau de résistance Cahors-Asturies, des Forces françaises combattantes. La Gestapo l'arrête à Tours, le 14 septembre 1943. Il est interné, puis, le 26 avril 1944, déporté au camp de Flossenburg, en Saxe, où il est fusillé par les Allemands, le 15 avril 1945. Mort pour la France, il est cité à l'Ordre de l'Armée et fait Chevalier de la Légion d'honneur à titre posthume.




Né le 28 août 1904 à Giromagny (Territoire de Belfort)

Décédé le 15 avril 1945 au camp de Flossenburg (Allemagne)

Député de la Moselle de 1936 à 1942

(voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome II, p. 507)

Lieutenant de réserve dans la cavalerie à la déclaration de guerre, François Beaudoin demande à combattre. Affecté au 5e régiment d'automitrailleuses, son comportement lui vaut la Croix de guerre avec deux citations.

Fait prisonnier sur la Somme, libéré en 1941 en tant que père de famille nombreuse, il est nommé directeur des Services agricoles d'Indre-et-Loire.

François Beaudoin rejoint alors le réseau de Cahors-Asturies des Forces françaises combattantes. Arrêté par la Gestapo à Tours, le 14 septembre 1943, interné puis déporté le 26 avril 1944, il sera fusillé à Flossenburg (Saxe), le 15 avril 1945. Mort pour la France, François Beaudoin, cité à l'Ordre de l'Armée, a été fait Chevalier de la Légion d'honneur à titre posthume.