Victor, Edouard Milliard

1844 - 1921

Informations générales
  • Né le 19 décembre 1844 à Les andelys (Eure - France)
  • Décédé le 9 mai 1921 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IVe législature
Mandat
Du 17 avril 1887 au 14 octobre 1889
Département
Eure

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 13 avril 1890 au 6 janvier 1894
Sénateur
du 7 janvier 1894 au 3 janvier 1903
Sénateur
du 4 janvier 1903 au 6 janvier 1912
Sénateur
du 7 janvier 1912 au 8 janvier 1921
Sénateur
du 9 janvier 1921 au 9 mai 1921

Biographies

Député de 1887 à 1889, né aux Andelys (Eure) le 19 décembre 1844, il étudia le droit et se fit recevoir avocat.

Après avoir échoué, le 8 février 1871, comme candidat républicain à l'Assemblée nationale, dans le département de l'Eure, avec 13,615 voix (59,749 votants), puis, le 14 octobre 1877, dans l'arrondissement des Andelys, avec 6,405 voix contre 8,171 à M. Louis Passy, candidat du gouvernement du maréchal, il fut élu, le 17 avril 1887, député de l'Eure (en remplacement de Raoul Duval décédé), par 41,019 voix (80,185 votants, 107,452 inscrits), contre 38,255 au candidat conservateur, M. Mettais-Cartier.

M. Milliard siégea à gauche et vota avec la majorité, notamment, dans la dernière session,

- pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889),
- pour l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- pour les poursuites contre le général Boulanger ;

il s'était abstenu sur les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes.


Né le 19 décembre 1844 aux Andelys (Eure), mort le 9 mai 1921 à Paris.

Député de l'Eure de 1887 à 1889.
Sénateur de l'Eure de 1890 à 1921.
Ministre de la Justice du 2 décembre 1897 au 28 juin 1898.

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. IV, p. 375.)

Battu dans la circonscription des Andelys aux élections législatives de 1889 par Louis Passy, 7.560 voix sur 14.023 votants contre 6.256, il entre au Sénat le 13 avril 1890, à la faveur d'une élection partielle, recueillant au premier tour de scrutin 591 voix contre 460 au marquis de Chambray, candidat de la droite, sur 1.060 votants, dans le département de l'Eure.

Aux élections législatives de 1893, où il était candidat contre son ancien concurrent Louis Passy, il n'obtient que 6.087 voix contre 7.234.

Il est réélu sénateur de l'Eure le 7 janvier 1894, au premier tour, par 842 voix sur 1.038 votants, ses concurrents d'Osmoy et Guindey en obtenant respectivement 879 et 843 ; le 4 janvier 1903, toujours au premier tour, par 736 voix contre 742 à Parissot et 735 à Thorel, sur 1.021 votants ; le 7 janvier 1912, au premier tour également, par 569 voix contre 551 à Monnier et 538 à Hervey sur 1.014 votants ; le 13 janvier 1921, par 611 voix contre 629 à Hervey et 515 à Monnier sur 1.011 votants.

Inscrit aux groupes de la gauche républicaine et de l'union républicaine du Sénat, il est membre de diverses commissions ; en 1894, secrétaire de la commission chargée de l'examen du projet de loi sur les menées anarchistes ; il fait aussi partie de la commission des syndicats professionnels.

Victor Milliard s'était, dès sa jeunesse, formé un idéal pour lequel il commença à lutter dans les dernières années du Second Empire.

Garde des Sceaux dans le cabinet Méline - du 2 décembre 1897 au 28 juin 1898 - il témoigna dans l'exercice de ses délicates fonctions de la plus haute impartialité et d'un véritable esprit de justice.

Sénateur pendant trente et un ans, il se fit remarquer par son activité dans les commissions et par ses interventions à la tribune, précises et vibrantes.

Patriote et républicain libéral de tendance et par tempérament, esprit ouvert aux plus nobles idées, il fut pour son parti un guide autorisé, et pour tous un exemple de sincérité et de droiture.

La mort vint le frapper au cours de son mandat, le 9 mai 1921, dans sa soixante-dix-septième année.