Eugène, Bertrand, Louis Mir
1843 - 1930
Député de 1876 à 1885, né à Castelnaudary (Aude) le 14 avril 1843, fils du président du tribunal civil de Castelnaudary, il fit son droit à Paris, fut reçu docteur et se fit inscrire au barreau de Paris.
Secrétaire de M. Grévy, et de la conférence des avocats, il se fit nommer, après le 4 septembre 1870, sous-préfet de Castelnaudary, puis de Nérac, fonctions qui le dispensèrent du service militaire, et dont il se démit à la paix.
Le 20 février 1876, M. Mir se présenta à la députation, à Castelnaudary, et fut élu, au second tour de scrutin, le 5 mars, par 5,907 voix (11,827 votants, 14,338 inscrits); il siégea à la gauche républicaine, et fut l'un des 363 députés qui refusèrent le vote de confiance au ministère de Broglie.
Les élections du 14 octobre 1877, qui suivirent la dissolution de la Chambre par le cabinet du 16 mai, ne lui furent pas favorables : il échoua, dans le même arrondissement, avec 4,813 voix contre 6,830 à l'élu, M. de Lordat, candidat du maréchal ; mais cette dernière élection fut invalidée par la majorité républicaine de la Chambre nouvelle, et M. Mir fut réélu, le 7 avril 1878, par 6,638 voix (12,487 votants, 14,714 inscrits), contre 5,778 à M. de Lordat.
Il reprit sa place à gauche, soutint la politique scolaire et coloniale des ministères opportunistes, et fut réélu, le 21 août 1881, sur un programme républicain progressiste, par 5,312 voix (10,577 votants, 14,738 inscrits), contre 3,201 à M. Alquier, 1,014 à M. Fourès, et 847 à M. Jean.
M. Mir continua de voter avec les opportunistes, et ne fut pas réélu en 1885.
Marié, en février 1877, à une petite-fille et nièce des Péreire, il était administrateur du Crédit foncier, des chemins de fer du Nord de l'Espagne, président du conseil d'administration des chemins de fer départementaux, etc.
Né le 14 avril 1843 à Castelnaudary (Aude), mort le 26 mars 1930 à Paris.
Député de l'Aude de 1876 à 1877, de 1878 à 1885 et de 1889 à 1894.
Sénateur de l'Aude de 1894 à 1921.
(Voir, première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. IV, p. 379.)
Eugène Mir fut réélu député en 1889, au second tour de scrutin, par 6.445 voix contre 6.097 à Lordat et en 1893, au premier tour, par 6.379 voix contre 4.348 à Guillebert des Essarts, socialiste chrétien.
Dans le programme qu'il présenta en 1889 aux électeurs, Eugène Mir se prononçait notamment pour la résistance absolue à toutes les menées césariennes et aux tentatives des monarchistes coalisées ; la défense de la République par les mesures légales les plus énergiques ; l'amélioration de la constitution républicaine, dès qu'il n'y aurait plus de péril à la tenter, dans un sens largement démocratique ; l'exécution impartiale du Concordat ; la protection de l'agriculture par le maintien des taxes douanières sur les céréales ; le maintien de la paix ; la solution progressive de la vraie question sociale par l'établissement successif d'institutions de prévoyance et d'épargne.
Eugène Mir se présenta aux élections sénatoriales du 6 janvier 1894. Il obtint, au troisième tour de scrutin, 371 voix contre 374 à son concurrent Rivals qui fut déclaré élu. Mais des protestations s'étant élevées contre cette élection proclamée, alors qu'Eugène Mir avait obtenu la majorité (374 voix contre 370), au deuxième tour, le Sénat annula le scrutin et le 25 février de la même année, Eugène Mir fut élu par 398 voix contre 346 à Rivals sur 745 suffrages exprimés.
Il fut réélu le 4 janvier 1903, au premier tour, par 383 voix sur 735 suffrages exprimés et le 7 janvier 1912, toujours au premier tour, par 400 voix.
Il ne se représenta pas aux élections du 9 janvier 1921.
Au Sénat, où il était inscrit au groupe de la gauche républicaine, il s'occupa surtout de questions agricoles et douanières. Il déposa entre autres un rapport sur la proposition de loi de Jules Méline tendant à l'organisation du crédit agricole et populaire, intervint dans la discussion : de divers projets de loi, dont ceux relatifs au régime des sucres, à la répression de la fraude sur les vins ; de propositions de loi, notamment celle relative à la réglementation du travail des mécaniciens, chauffeurs et agents des trains et aux conditions de retraite du personnel des chemins de fer français.
Il était membre du conseil supérieur de l'agriculture et chevalier de la Légion d'honneur.
Il mourut à Paris le 26 mars 1930, à l'âge de 87 ans.