Jean Molinié

1868 - 1936

Informations générales
  • Né le 10 juin 1868 à Séverac-le-chateau (Aveyron - France)
  • Décédé le 1er juin 1936 à Séverac-le-château (Aveyron - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIe législature
Mandat
Du 16 novembre 1919 au 31 mai 1924
Département
Aveyron
Groupe
Entente républicaine démocratique
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 31 mai 1928
Département
Aveyron
Groupe
Non inscrit
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 22 avril 1928 au 31 mai 1932
Département
Aveyron
Groupe
Députés indépendants
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 1er mai 1932 au 31 mai 1936
Département
Aveyron
Groupe
Indépendants

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 10 juin 1868 à Sévérac-le-Château (Aveyron), mort le 1er juin 1936 à Sévérac-le-Château

Député de l'Aveyron de 1919 à 1936.

Issu d'une vieille famille de jurisconsultes et d'avocats au Parlement, les Moulinié de Villeplaine, arrière-petit -fils d'André Monestier, engagé volontaire dans les armées de la Révolution, devenu officier de cavalerie, et arrière-petit-neveu du conventionnel Monestier, qui fut ami de Tallien et représentant de la Lozère, Jean Moulinié fit ses études de médecine à la Faculté de Paris. Il fut interne et assistant du célèbre chirurgien Péan, à l'hôpital de la rue de la Santé. Puis il exerça la médecine dans son pays du Rouergue de 1896 à 1919, et fut médecin de la Compagnie des chemins de fer du Midi. Rayé des cadres à la suite d'un accident professionnel sur la voie ferrée, il reprit du service pendant la guerre de 1914-1918, et son dévouement lui valut la croix de chevalier de la Légion d'honneur et la croix de guerre.

Il a écrit l'histoire de sa commune natale, préfacée par Maurice Barrès. On lui doit également un ouvrage qui résume sa doctrine politique : Les bases de la tradition nationale.

En 1902, il se porte candidat aux élections législatives dans la circonscription de Millau. Mais, avec 3.104 voix, il ne réussit pas à battre le député sortant, Maruéjouls, ancien ministre, qui en obtient 7.630.

De même, en 1914, il ne recueille que 7.294 voix contre 7.601 au député sortant, Balitrand.

Il aura plus de chance en 1919 puisqu'il est élu sur la liste républicaine de défense nationale et de progrès social que mène le général de Castelnau, par 20.224 voix sur 36.597 votants, dans la 2e circonscription de l'Aveyron. Il sera réélu en 1924, sur la liste républicaine de paix nationale et de progrès social de Castelnau (qui ne sera pas réélu) avec 42.653 voix sur 86.398 votants. En 1928, le scrutin d'arrondissement ayant été rétabli, il est élu dans la circonscription de Millau avec 7.764 voix sur 11.348 votants contre 4.995 à Balitrand, et réélu en 1932 par 7.219 voix sur 14.112 votants contre 4.611 à Barsalou.

N'appartenant à aucun groupe de la Chambre, Jean Moulinié fait partie de la commission de l'enseignement et des beaux-arts, de la commission des marchés, de la commission des douanes et de la sous-commission chargée d'enquêter dans les pays libérés.

Avec le général de Castelnau, il fait augmenter le taux de l'indemnité accordée aux mutilés du travail. Il dépose de nombreuses propositions de loi sur les sujets les plus divers allant du balayage des écoles aux femmes en couche et à l'aptitude physique des conducteurs de tramways en passant par les fraudes électorales, la mévente du blé et le téléphone rural.

Il interpelle plusieurs fois le gouvernement, notamment en faveur de la culture du blé et de l'abaissement du prix du pain, contre le chômage, contre la diminution systématique de l'aide aux malades et aux mutilés du travail. A la veille de la conférence de Gênes, il interpelle sur la politique intérieure et extérieure et dénonce le plan impérialiste anglais du général Smuts.

Il ne se représente pas au renouvellement d'avril mai 1936 et il meurt le 1er juin suivant, à l'âge de 68 ans.