Antoine Mollard
1849 - 1932
Né le 12 octobre 1849 à Lyon (Rhône), mort le 28 février 1932 à Dole (Jura).
Député du Jura de 1900 à 1906.
Sénateur du Jura de 1906 à 1920.
Chimiste industriel puis publiciste- il sera bientôt directeur du Républicain du Jura - Antoine Mollard s'intéresse de près, en cette dernière qualité, à la vie publique. Il devient d'ailleurs rapidement conseiller municipal puis conseiller général.
Le député de l'arrondissement de Dole, Bourgeois du Jura, étant décédé, une élection partielle a lieu. Cédant aux instances de ses amis, Antoine Mollard présente sa candidature et est élu, le 3 juin 1900, par 8.304 voix contre 7.318 à Bollé-Besson. Il sera réélu le 27 avril 1902, au premier tour, par 8.490 voix contre 8.266 à Barillot, sur 16.988 votants.
A la Chambre, Antoine Mollard intervient peu en séance publique, préférant se manifester au sein des commissions pour faire profiter ses collègues de son expérience. On note de sa part le dépôt, en 1901, d'une proposition de loi tendant à assurer le secret et la sincérité du vote. Inscrit au groupe de la gauche démocratique, il vote naturellement en faveur du projet de loi de séparation des Eglises et de l'Etat.
En 1906, le mandat des sénateurs jurassiens étant renouvelable, Antoine Mollard présente sa candidature. Il est élu le 7 janvier, au premier tour, par 505 voix sur 845 votants et se démet le 18 février de son mandat de député.
Au sein de la Haute Assemblée, il prend part aux travaux des commissions des chemins de fer et du commerce. Membre du groupe de la gauche démocratique, il intervient à plusieurs reprises à la tribune, notamment à propos de la construction de voies ferrées entre la France et la Suisse ainsi qu'au sujet des retraites ouvrières. D'autre part, en 1912, ses collègues le désignent pour les représenter au Bureau du Sénat en qualité de secrétaire et il assume cette fonction jusqu'en 1916.
La première guerre mondiale terminée, estimant avoir eu une carrière bien remplie, Antoine Mollard ne se représente pas lors du renouvellement du Sénat en 1920. Il se retire alors dans son pays où il jouira pendant douze années d'une retraite amplement méritée. Il meurt en effet le 28 février 1932, à l'âge de 82 ans.