Jules Molle
1868 - 1931
- Informations générales
-
- Né le 16 février 1868 à Aubenas (Ardèche - France)
- Décédé le 8 janvier 1931 à Paris (Seine - France)
1868 - 1931
Né le 16 février 1868 à Aubenas (Ardèche), mort le 8 janvier 1931 à Paris (7e).
Député d'Oran de 1928 à 1931.
Après ses études de médecine, Jules Molle revint s'établir dans son bourg natal d'Aubenas. Il en devint bientôt conseiller municipal puis maire.
Plus tard, il se fixa et se maria à Oran (Algérie). Les qualités qui l'avaient signalé à l'attention de sa ville natale lui valurent d'être porté vers 1920 à la tête de la municipalité de sa ville d'adoption et d'être ensuite élu conseiller général.
Ayant été rayé des cadres de l'armée, il se fit réintégrer à la mobilisation de 1914, partit comme chef de service au régiment de marche des tirailleurs marocains et fut envoyé à Verdun en 1916. Il se présenta pour la première fois à la députation en 1924, dans la 1re circonscription d'Oran, sur la liste du parti républicain et social, se proclamant pour le soutien à Poincaré et mettant en garde contre le cartel des gauches. Il n'obtint alors que 13.326 voix sur 37.542 votants, le quotient électoral étant de 18.117, et la liste d'union républicaine fut élue en entier.
Aux élections générales de 1928, il se présenta de nouveau dans la même circonscription comme candidat du parti républicain démocratique indépendant, avec le même programme et en réclamant notamment une politique du logement, une législation libérale du travail, l'encouragement à la natalité, l'égalité de l'enseignement dans la liberté, le développement de la pratique du sport. Il s'engageait également à soutenir les revendications précises formulées par la fédération des syndicats agricoles de l'Oranie.
Il fut cette fois élu au premier tour par 11.861 voix contre 6.840 à Boluix-Basset sur 20.618 votants.
Inscrit au groupe d'action démocratique et sociale, il appartint aux commissions de l'hygiène, de la marine militaire (1928), de l'Algérie, des colonies et des protectorats, des programmes électoraux (1930), où son jugement sûr et sa grande expérience le firent apprécier de tous ses collègues.
Il déposa en 1929 une proposition de loi tendant à modifier l'article 12 de la loi du 15 février 1902 pour l'exécution de petits travaux sanitaires d'urgence.
Il présenta en 1930 un rapport sur la proposition de loi d'Emile Morinaud, tendant à instituer dans les conseils municipaux d'Algérie un poste d'adjoint indigène choisi parmi les conseillers élus par les indigènes.
Dans la discussion du budget de 1929, il intervint au nom du groupe parlementaire des mutilés du travail pour signaler la situation des mutilés du travail en Algérie, notamment de ceux d'origine étrangère. Il s'intéressa également au fonctionnement des tribunaux de pensions ainsi qu'à l'organisation autonome du crédit maritime mutuel en Algérie. Il défendit vigoureusement, en 1929, le projet de loi tendant à autoriser la congrégation des Pères blancs.
Il mourut en cours de mandat le 8 janvier 1931 à son domicile parisien, après quelques jours de maladie. Il allait avoir 63 ans.