René, Henri, Raymond, Joseph Monnier

1910 - 1970

Informations générales
  • Né le 2 septembre 1910 à Château-gontier (Mayenne - France)
  • Décédé le 25 septembre 1970 à Château-gontier (Mayenne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 2 janvier 1956 au 8 décembre 1958
Département
Mayenne
Groupe
Union et fraternité francaise

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)



Né le 2 septembre 1910 à Château-Gontier (Mayenne)
Décédé le 25 septembre 1970 à Château-Gontier

Député de la Mayenne de 1956 à 1958

Le père de René Monnier était clerc d'avoué. Il fut tué durant la guerre de 1914. En 1923, René Monnier perdit également sa mère. Il fut placé à l'orphelinat de Langonnet (Morbihan) tenu par les Pères du Saint Esprit. Il y demeura jusqu'en 1928. Titulaire d'un diplôme de typographe, il travailla à l'imprimerie Leclerc dans sa ville natale de Château-Gontier. En 1934, il se maria avec une caissière de 19 ans, Madeleine Ferron. Quatre enfants devaient naître de cette union. Mobilisé dans la Marine nationale en 1939, René Monnier participa aux opérations de Norvège en avril-mai 1940. Il fut rendu à la vie civile, à Toulon, en septembre 1940. Il fut décoré de la Croix de guerre et de la Croix de Norvège.

Alors imprimeur-libraire, connu pour son implication dans la vie sportive locale, René Monnier adhère à l'Union des commerçants et artisans (UDCA) de Pierre Poujade. Aux élections du 2 janvier 1956 sept listes s'affrontent en Mayenne. René Monnier dirige la liste poujadiste, laquelle comprend en outre un industriel, un boulanger et un négociant en vins. Dans leur première profession de foi les candidats écrivent notamment : « En votant pour eux, vous n'élirez pas des députés mais des délégués qui se sont assigné la mission d'exiger cette vaste consultation populaire directe et loyale qui permettra à tous les Français de confronter leurs points de vue et d'équilibrer leurs intérêts. Le but atteint, nous démissionnerons. Notre seule ambition est de retourner à la boutique, au bureau, au champ et de poursuivre la vie laborieuse qui a toujours été la nôtre. Celui qui trahira connaît son châtiment, il sera pendu. » La seconde profession de foi s'en prend à la « faillite de notre empire, due à la vénalité et à la lâcheté de gouvernements aux ordres de l'étranger et de la finance apatride » et proclame : « Nous vomissons la politique. » Un seul apparentement est conclu dans le département : il lie socialistes et radicaux. Il permet que la SFIO avec seulement 8,6 % des suffrages ait un élu. Les trois autres sièges se répartissent entre les chrétiens démocrates du MRP (28 % des suffrages exprimés), les indépendants du CNIP (24,5 % des suffrages exprimés) et la liste poujadiste (20 % des suffrages exprimés).

René Monnier est nommé membre des commissions de l'éducation nationale et de la presse. Le 23 février 1956, il prend part à la discussion du projet de loi modifiant le régime des congés payés et, en décembre 1956, il intervient dans le débat budgétaire. En 1957, il dépose deux propositions de résolution. Durant la législature, il aligne ses votes sur ceux de son groupe, menant une opposition systématique aux différents gouvernements jusqu'en mai 1958. Il vote l'investiture du gouvernement de Gaulle le 1er juin 1958, puis les pleins pouvoirs et la révision constitutionnelle. Le retour aux affaires de l'ancien chef de la France libre marque cependant la fin de la carrière politique de René Monnier.