Alphonse Mons

1858 - 1932

Informations générales
  • Né le 27 mars 1858 à Argentat (Corrèze - France)
  • Décédé le 10 janvier 1932 à Saint-privat (Corrèze - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IXe législature
Mandat
Du 15 septembre 1907 au 31 mai 1910
Département
Corrèze
Groupe
Gauche radicale-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Xe législature
Mandat
Du 24 avril 1910 au 31 mai 1914
Département
Corrèze
Groupe
Républicains radicaux-socialistes
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIe législature
Mandat
Du 10 mai 1914 au 7 décembre 1919
Département
Corrèze
Groupe
Parti républicain radical et radical socialiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 27 mars 1858 à Argentat (Corrèze), mort le 10 janvier 1932 à Saint-Privat (Corrèze) .

Député de la Corrèze de 1907 à 1919.

Né d'un père liquoriste, Alphonse Mons, qui fut officier d'infanterie territoriale, exerça la charge de notaire à Saint-Privat de 1913 à 1927 et devint président de la Chambre des notaires de Tulle.

Attiré par les affaires publiques, maire de Saint-Privat pendant vingt-quatre ans, du 17 mai 1908 au 26 février 1922 et du 24 décembre 1922 à sa mort, le 10 janvier 1932, il avait été élu conseiller général le 7 avril 1898. Il siégea à l'assemblée départementale jusqu'au 14 décembre 1919, date à laquelle il fut remplacé par le docteur Cisterne, maire de Bassignac-le-Haut. Elu à nouveau le 23 janvier 1927 après la mort de ce dernier, il se retira trois ans après et fut remplacé par Henry de Jouvenel.

Mons fut élu député pour la première fois, sous l'étiquette radicale-socialiste, dans la circonscription de Tulle-Sud, le 15 septembre 1907, en remplacement du docteur Hippolyte Rouby, maire et conseiller général de Lapleau, élu sénateur. Lors de cette première élection dans la 9e législature, il obtint 6.350 voix contre 3.531 à Aussoleil, professeur au collège de Brive, sur 18.077 inscrits et 11.909 votants.

Le 24 avril 1910, il est réélu au premier tour dans la 1re circonscription de Tulle par 6.436 voix contre 5.925 à Vachal sur 18.037 inscrits et 12.658 votants. Le 26 avril 1914, toujours dans la même circonscription, il est mis en ballottage au premier tour, obtenant 5.410 voix contre 4.524 à Vachal et 2.160 à Aussoleil sur 16.607 inscrits et 12.226 votants. Mais il est élu au second tour, le 10 mai, avec 6.511 voix contre 5.220 à Vachal.

Son mandat parlementaire fut interrompu le 8 décembre 1919, et il échoua deux fois consécutives. En effet le 16 novembre 1919 il se présente comme socialiste indépendant au scrutin de liste mais n'obtient que 7.884 voix sur 91.966 inscrits et 58.248 votants. De même, le 11 mai 1924, inscrit sur la liste professionnelle ouvrière, agricole et commerciale, il n'obtient que 1.484 voix sur 68.554 votants.

A la Chambre, Mons participa aux travaux de diverses commissions. La 10e législature le vit siéger à la commission des travaux publics et des chemins de fer et à celle des économies administratives. Pendant la 11e législature, il fait partie de la commission de législation fiscale, de celle des pensions civiles et militaires et de la commission des marchés de guerre.

Il entend défendre la démocratie laborieuse de la ville et des champs ; il préconise la réduction du temps de service actif mais la fortification des frontières de l'Est. Il se prononce pour l'égalité des charges et pour la réforme électorale. Il est acquis aux idées de révision de la Constitution et d'une réforme administrative étendant les pouvoirs des assemblées communales et départementales, comme à une certaine forme de nationalisation, mais prône la réduction des frais de justice et un contrôle sévère de la gestion des deniers publics.

Il se déclare partisan de l'enseignement gratuit, d'un statut des fonctionnaires, de la réduction des gros traitements, de la réforme judiciaire et des incompatibilités parlementaires, les députés et sénateurs devant, selon lui, se consacrer entièrement à l'accomplissement de leur mandat.

Lors des scrutins, il vota contre en matière de dot, ainsi qu'en ce qui concerne l'évaluation globale, le revenu net, le dégrèvement familial, le repos hebdomadaire, la surveillance des liquidateurs, la réintégration des cheminots. Il votera pour la politique intérieure, l'imposition de la rente, le Maroc, l'urgence des lois scolaires, l'assurance mutuelle agricole ; pour la confiance au cabinet Briand-Girard mais s'abstiendra en ce qui touche les messes et la confiance au cabinet Briand-Barthou.

Mons décéda le 10 janvier 1932 à Saint-Privat, à l'âge de 73 ans.

Il était chevalier de la Légion d'honneur.