Bernard, Louis, Célestin Montaut
1823 - 1899
- Informations générales
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- Né le 27 août 1823 à Paris (Seine - France)
- Décédé le 12 février 1899 à Paris (Seine - France)
1823 - 1899
Député depuis 1885, né à Paris le 27 août 1823, d'une famille qui se rattache à celle du conventionnel Louis Maribon-Montaut, il entra à l'Ecole polytechnique en 1843, en sortit dans les ponts et chaussées, et fut nommé ingénieur à Tarbes, chargé du service hydraulique du département.
Il se familiarisa aussi de bonne heure avec les questions agricoles, qu'une mission en Algérie avait eu précédemment pour but de lui faire étudier dans notre colonie. Envoyé dans l'Yonne, il fit des cours publics de drainage à Avallon, Joigny, etc., et, l'un des premiers, popularisa ce puissant moyen d'amélioration des cultures. Il prit part ensuite aux études et aux premiers travaux de percement de l'isthme de Suez, et, pendant son séjour en Egypte, remplit les fonctions de vice-consul de France à Damiette. De retour en France, il fut successivement ingénieur de la navigation et des routes dans les départements du Lot, de l'Eure, et de Seine-et-Marne.
C'est dans ce dernier département, qu'au moment de la guerre de 1870, il fut élu commandant de la garde nationale de Coulommiers. Parti avec un détachement de volontaires pour contribuer à la défense de Paris, il fut d'abord officier d'ordonnance du général Tamisier, prisonnier avec lui, le 31 octobre, à l'Hôtel de Ville, et s'enrôla ensuite dans le 9e régiment de marche de Paris avec lequel il prit part aux combats du siège. Ingénieur en chef de l'Allier en 1874, de Seine-et-Marne en 1879, il fut appelé à Paris en 1883.
Admis à la retraite le 1er octobre 1885, il fut élu, trois jours après, sur la liste radicale, député de Seine-et-Marne, le 4e sur 5, par 41,972 voix sur 73,741 votants et 98,824 inscrits. Il prit place à la gauche radicale dont il fut vice-président, et vota
- pour l'expulsion des princes (11 juin 1886),
- pour l'impôt sur le revenu (10 février 1887),
- pour l'élection du Sénat par le suffrage universel (27 juin),
- pour la discussion immédiate de l'interpellation sur la politique du cabinet Rouvier (19 novembre, chute de ce ministère),
- contre l'ajournement de la révision (14 février 1889),
- contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse (2 avril),
- pour les poursuites contre le général Boulanger.
M. Montaut a reçu plusieurs fois dans sa carrière le mandat de conseiller municipal; il est délégué cantonal du 17e arrondissement de Paris, et administrateur de l'hospice de Melun. Chevalier de la Légion d'honneur, officier d'académie, etc.
Né le 27 août 1823 à Paris, mort le 12 février 1899 à Paris.
Député de Seine-et-Marne de 1885 à 1899. (Voir première partie de la biographie dans ROBERT et COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. IV, p. 408.)
Bernard Montaut fut réélu en 1889 par 6.575 voix contre 5.821 au comte d'Haussonville, catholique monarchiste célèbre ; en 1893, par 6.328 voix contre 6.159 à Le Bailly ; et le 8 mai 1898, par 7.564 voix contre 5.088 à Le Bailly.
Ce polytechnicien, ingénieur des Ponts et chaussées, déploie à la Chambre une activité extrême dans les bureaux qu'il préside ou dans les multiples commissions spéciales auxquelles il appartient. Il rédige un nombre considérable de rapports ayant plus spécialement trait aux questions d'adduction d'eau, de construction de chemins de fer et de travaux publics. Mais il ne dédaigne pas pour autant la tribune où ses interventions ont en outre, souvent, un caractère social.
Bernard Montaut n'acheva pas son quatrième mandat et mourut le 12 février 1899 à Paris, à l'âge de 76 ans.