Gérard de Montjou

1903 - 1998

Informations générales
  • Né le 5 février 1903 à Poitiers (Vienne - France)
  • Décédé le 9 mars 1998 à Poitiers (Vienne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIe législature
Mandat
Du 17 juin 1951 au 1er décembre 1955
Département
Vienne
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)



Né le 5 février 1903 à Poitiers (Vienne)
Décédé le 9 mars 1998 à Poitiers

Député de la Vienne de 1951 à 1955

Propriétaire exploitant, Gérard de Montjou s'est d'abord consacré à des mandats locaux. Maire du village d'Iteuil depuis 1936, il a été élu conseiller général de la Vienne (canton de Vivonne) en septembre 1945. Cet ancrage local est complété par la présidence de divers comités ou syndicats parlementaires, qu'il s'agisse d'adduction d'eau, d'équipement rural, de tourisme ou de logement social.

Neveu d'Edouard de Montjou, député de la Vienne de 1902 à 1932, et cousin de Guy de Montjou, député de la Mayenne de 1919 à 1928, Gérard de Montjou entend perpétuer la tradition familiale en se présentant à l'élection à la première Assemblée nationale constituante, le 21 octobre 1945. Mais, quatrième d'une liste de Défense républicaine et de rénovation nationale, il n'est pas élu. Cet échec le dissuade de se représenter aux élections de l'année 1946, mais il tente à nouveau sa chance le 17 juin 1951. Ayant opté pour le rassemblement des gauches républicaines, il en dirige la liste elle-même apparentée aux listes de la SFIO, du parti radical, du PRP et de la droite. Les listes apparentées ayant dépassé la majorité absolue (80 220 voix pour 149 675 suffrages exprimés), elles se partagent les quatre sièges à pourvoir. Gérard de Montjou est élu, ainsi qu'un radical, Adrien André), un MRP (Pierre Abelin) et un modéré (Jean Raffarin), la victoire de l'apparentement ayant eu pour effet d'éliminer les deux communistes sortant.

Député apparenté au groupe radical et radical-socialiste, il est nommé membre de la Commission des moyens de communication et du tourisme et de la Commission de la famille, de la population et de la santé publique. En janvier 1954, il appartient à la Commission de la défense nationale. Parlementaire effacé, il ne dépose aucun texte et n'intervient jamais en séance durant toute la législature. Il vote les lois Marie et Barangé, ainsi que la ratification de la CECA en 1951. Il accorde son vote à la plupart des présidents du Conseil, mais s'abstient vo lontairement, le 18 juin 1954, lors de l'investiture de Pierre Mendès France auquel il refuse sa confiance sept mois plus tard. Entre temps, il a voté la ratification des accords de Genève. Ses convictions plutôt européennes l'ont conduit à repousser la motion Aumeran le 30 août.

En vue des élections du 2 janvier 1956, Gérard de Montjou se représente à la tête d'une liste RGR mais dans le cadre d'un apparentement limité au seul MRP. Sa liste accuse, par rapport à 1951, une déperdition de 5 000 voix et n'obtient que 5,3 % des suffrages exprimés. Cet échec l'éloigne définitivement de la vie politique nationale et il ne se présente pas aux élections de novembre 1958.