Jean, Adrien, Edouard Moreau

1888 - 1972

Informations générales
  • Né le 31 juillet 1888 à Paris (Seine - France)
  • Décédé le 5 juin 1972 à Auxerre (Yonne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Gouvernement provisoire de la République française
Législature
Ire Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 21 octobre 1945 au 10 juin 1946
Département
Yonne
Groupe
Parti républicain de la liberté
Régime politique
Gouvernement provisoire de la République française
Législature
2e Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 2 juin 1946 au 27 novembre 1946
Département
Yonne
Groupe
Parti républicain de la liberté
Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
Ire législature
Mandat
Du 10 novembre 1946 au 4 juillet 1951
Département
Yonne
Groupe
Républicains indépendants
Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIe législature
Mandat
Du 17 juin 1951 au 1er décembre 1955
Département
Yonne
Groupe
Républicains indépendants
Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 2 janvier 1956 au 8 décembre 1958
Département
Yonne
Groupe
Indépendants et paysans d'action sociale

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)



Né le 31 juillet 1888 à Paris
Décédé le 5 juin 1972 à Auxerre (Yonne)

Membre de la première et de la seconde Assemblée nationale constituante (Yonne)
Député de l'Yonne de 1946 à 1958
Sous-secrétaire d'Etat à l'industrie et au commerce du 26 novembre 1947 au 26 juillet 1948
Sous-secrétaire d'Etat aux forces armées (air) du 11 septembre 1948 au 28 octobre 1949
Secrétaire d'Etat au budget du 14 mars 1952 au 8 janvier 1953
Ministre du budget du 8 janvier au 28 juin 1953

Fils d'un petit industriel de la chocolaterie et de la confiserie établi à Auxerre, Jean Moreau est né à Paris le 31 juillet 1888. Il fréquente l'école professionnelle de Saint-Fargeau, puis effectue son « Tour de France » afin de parfaire ses connaissances en matière d'industrie alimentaire.

Militaire à partir de 1909, il est mobilisé en 1914 au 11e régiment de cuirassiers de Saint-Germain en Laye ; il est nommé sous-lieutenant après sa participation à la bataille de la Marne. En 1915, à sa demande, il passe dans l'aviation. Breveté pilote en juin 1915, il rejoint le front des Vosges. Comme lieutenant puis capitaine, il forme et commande une escadrille de chasse puis un groupe de quatre escadrilles. Il devient un « as » : ayant à son actif plus de 3000 heures de vol, titulaire de quatre citations, de trois victoires homologuées, plusieurs fois blessé en combat aérien, il est fait chevalier de la Légion d'honneur, Croix de guerre 1914 -1918, et grande médaille d'or des Vieilles Tiges.

Il est démobilisé à l'issue de la guerre, à l'âge de trente et un an, et retourne travailler dans l'entreprise familiale qu'il contribue à faire croître ; après la seconde guerre mondiale, il prendra la suite de son père à la tête de cette fabrique de confiseries (pâtes et chocolat) employant une soixantaine d'ouvriers. Dans l'entre-deux-guerres, il devient conseiller municipal d'Auxerre de mai 1925 à mai 1929 ; sous son impulsion, la ville se dote d'un aéro-club et d'un terrain d'aviation.

Lorsque survient la seconde guerre mondiale, Jean Moreau est mobilisé comme colonel, le 1er septembre 1939, et placé à la tête de plusieurs troupes d'aviation de transport. Il est démobilisé en août 1940, non sans avoir fait passer en Afrique du Nord des hommes et du matériel des escadrilles repliées.

C'est dans les circonstances troublées de l'Occupation qu'il entre dans la carrière politique nommé membre de la Commission administrative départementale puis, en août 1941, après la démission de Jean-Michel Renaitour, il accède à la présidence de la délégation municipale d'Auxerre, c'est-à-dire qu'il est nommé maire par les autorités de Vichy. Jean Moreau administre Auxerre en des temps difficiles ; maréchaliste, il s'oppose aux excès des ultra collaborateurs. En juin 1944, il est arrêté par la Gestapo et pris en otage en même temps que d'autres personnalités administratives françaises.

A la Libération, Jean Moreau est interné un certain temps pour s'être rendu en 1944 auprès du maréchal Pétain, à Vichy, à la tête d'une délégation des maires du département. Il est démis de ses fonctions de maire, mais l'année suivante, les Auxerrois l'élisent conseiller municipal et le conseil l'élit maire. Ces deux élections sont cependant invalidées en raison de l'inéligibilité qui frappe Jean Moreau, en dépit de témoignages favorables de résistants. Et en cette même année 1945, les Auxerrois l'élisent conseiller général en septembre 1945 et député à l'Assemblée nationale constituante le 21 octobre. Le 26 octobre 1947, il est élu maire d'Auxerre.

C'est comme tête d'une liste d'action républicaine et sociale qu'il se présente aux suffrages de ses concitoyens de l'Yonne pour les élections de l'immédiat après-guerre. Le 21 octobre 1945 (Assemblée nationale constituante), il obtient 58 496 des 132 268 suffrages exprimés, et ce score de 44,2 % assure à sa liste deux mandats sur les quatre en jeu, les deux autres allant aux socialistes et aux communistes. Le 2 juin 1946, pour les élections à la seconde Assemblée nationale constituante, la liste conduite par Jean Moreau recule sensiblement, à 34,1 %, mais ce score, qui s'explique par l'arrivée de deux nouvelles listes présentées par le MRP et RGR, suffit à lui conserver ses deux sièges. Enfin, le 10 novembre 1946, Jean Moreau améliore son résultat, obtenant 49 955 des 128 820 suffrages exprimés (38,8 %), et l'ARS maintient ses positions et ses deux mandats.

Dans les deux assemblées nationale constituantes, le député de l'Yonne est nommé membre de la Commission de la Défense nationale et de celle des finances et du contrôle budgétaire. Jean Moreau dépose, dès le 11 décembre 1945, une proposition de loi tendant à étendre le bénéfice de la retraite des « vieux travailleurs »aux victimes indirectes de la guerre ; il invite aussi le gouvernement, en mars 1946, à faire prendre en charge par l'Etat les écoles municipales d'enseignement professionnel. En juin 1946, il se préoccupe à nouveau du sort des personnes âgées et suggère une allocation d'attente au bénéfice des plus de 65 ans sans ressources suffisantes jusqu'à la mise en vigueur de la loi portant généralisation de la sécurité sociale.

En août, par une proposition de résolution, il invite le gouvernement à rendre aux pâtissiers l'exercice normal de leur profession. Il intervient à plusieurs reprises à la tribune, défendant ses propositions de loi et ses amendements, soutenant par exemple l'amendement du général Giraud au projet de loi relatif à l'aide de l'Etat aux économiquement faibles. Jean Moreau vote contre la nationalisation de la Banque de France et d'autres banques, le 2 décembre 1945, et s'oppose aux deux projets de constitution soumis aux députés, les 19 avril et 28 septembre 1946 ; le second est cependant adopté par l'Assemblée nationale et par les Français (référendum du 13 octobre).

Lors de la première législature de la Quatrième République, le député de l'Yonne, qui siège au groupe des indépendants, est nommé membre de la Commission de la défense, mais surtout de celle des finances et du contrôle budgétaire. Il en est élu vice-président dès le 22 décembre 1946, et cette Commission le désigne pour faire partie d'une sous-commission chargée d'évaluer la gestion des entreprises nationalisées et des sociétés d'économie mixte, et pour faire partie d'une autre sous-commission, chargée celle-là de suivre et de contrôler de façon permanente l'emploi de crédits affectés à la défense nationale. C'est dire si ces deux domaines - les finances et la défense - vont devenir la spécialité de l'ancien pilote de chasse et chef d'entreprise qu'est Jean Moreau.

Sa rapide ascension politique et sa maîtrise des dossiers l'ont fait remarquer au Palais-Bourbon, et le 26 novembre 1947, un mois après son élection à la mairie d'Auxerre, il est nommé sous-secrétaire d'Etat à l'industrie et au commerce dans le premier cabinet Schuman, qui prend fin en juillet 1948. Il reprend du service au gouvernement peu de temps après : il est nommé sous-secrétaire d'Etat aux forces armées, chargé de son armée de prédilection, celle de l'air, du 11 septembre 1948 au 28 octobre 1949, dans le cabinet Queuille. Et en 1949, il prend la présidence du Conseil général de l'Yonne, qu'il n'abandonnera qu'à la fin de la Quatrième République.

A l'Assemblée nationale, Jean Moreau est très actif sur ses domaines de prédilection : les affaires budgétaires et les crédits militaires, ceux de l'armée de l'air en particulier, ou encore la situation économique de certains administrés. Il se bat ainsi, en 1947, pour assurer une juste indemnisation aux propriétaires de véhicules réquisitionnés ou volés pendant la guerre, et suggère de leur accorder un droit de priorité lors des ventes organisées par l'administration des Domaines. Il défend ses électeurs de l'Yonne, par exemple après l'orage de grêle du 20 mai 1950, et n'oublie pas son propre secteur, celui de la confiserie, sur lequel il interpelle le gouvernement en février 1947. Il se préoccupe aussi de la sécurité aérienne, qu'il souhaite contribuer à améliorer. Il est enfin rapporteur spécial du budget de l'Air en 1947, avant sa nomination au premier cabinet Schuman.

Jean Moreau intervient fréquemment à la tribune de l'Assemblée, en qualité de député ou de Secrétaire d'Etat aux forces armées. Dans ce dernier rôle, il vient surtout défendre les choix du gouvernement en matière de crédits de l'Armée de l'Air et de l'Aviation civile, et présenter les programmes de construction d'avions (le Vampire, le Cormoran, etc.). Son vote reflète les orientations du groupe indépendant dans lequel il siège : il accorde sa confiance à Paul Ramadier le 4 mai 1947, le jour où le Président du Conseil se sépare de ses ministres communistes ; il vote contre le projet de loi sur le statut de l'Algérie (27 août 1947), en faveur du plan Marshall (juillet 1948), et de la constitution du Conseil de l'Europe le 9 juillet 1949. Il ratifie le Pacte de l'Atlantique quelques jours plus tard, et vote enfin pour le système des apparentements qui, le 7 mai 1951, modifie la loi électorale en faveur des partis de la troisième force.

De fait, la liste d'Union des Indépendants, des Paysans et des Républicains nationaux conduite par Jean Moreau profite directement de cette loi, par un apparentement conclu avec la liste RPF - un cas de figure observé dans dix autres cas seulement en France, compte tenu des consignes du Général de Gaulle contre les apparentements. C'est en réalité grâce à deux de ces apparentements (non seulement Indépendants- RPF, mais aussi un autre groupement RGR - radical-socialiste) qui, ensemble, atteignent la majorité absolue des suffrages exprimés, que la liste de Jean Moreau, avec 30,1 % des voix, obtient trois mandats, tandis que les gaullistes (18,2 %) en obtiennent un. Les communistes, avec un score de 23,3 %, perdent leur unique siège.

Jean Moreau retourne donc au Palais Bourbon, mais n'en poursuit pas moins sa carrière ministérielle, en occupant deux fonctions économiques de premier plan, d'abord Secrétaire d'Etat au Budget aux côtés d'Antoine Pinay dont il est proche (14 mars 1952 au 7 janvier 1953), puis Ministre du Budget dans le gouvernement Mayer (8 janvier au 28 juin 1953). Il atteint alors le sommet de son influence : député-maire, président du Conseil général de l'Yonne, ministre, il est le « Seigneur d'Auxerre » à qui, en 1954, lors d'une visite dans la ville, le maréchal Juin remet les insignes de grand officier de la Légion d'honneur, en présence d'Antoine Pinay, dont il a été le bras droit dans sa tâche de stabilisation économique.

Hormis ses deux importantes fonctions ministérielles, le député de l'Yonne retrouve, à l'Assemblée nationale, la Commission des finances dont il devient membre titulaire ; il retrouve également la sous-commission de contrôle des crédits de défense, et y ajoute une nomination à la Commission de coordination pour l'examen des problèmes intéressant les Etats associés d'Indochine.

Au cours de cette deuxième législature, son attention se porte de manière quasi exclusive sur les questions budgétaires, dont il devient un spécialiste. Il dépose certes quelques propositions de loi et de résolution dans le but d'améliorer la condition financière des personnes âgées à faible revenu, notamment dans le monde agricole (1951 et 1952), ou encore d'aider à la reconstitution des archives hypothécaires détruites ou disparues au cours de la guerre (12 mai 1953). Il n'oublie pas non plus, dans ses interventions, la cause de l'aviation militaire et civile, prenant notamment part, en novembre 1952, en tant que Secrétaire d'Etat, à la discussion du projet de loi portant statut du personnel navigant professionnel de l'aéronautique civile. Mais l'essentiel de son travail de parlementaire porte désormais sur la question des crédits accordés à telle ou telle branche du gouvernement, et sur ce point, ses principes de dépenses raisonnables et de budget de l'Etat équilibré rejoignent ceux d'Antoine Pinay. En tant que représentant du gouvernement, il doit répondre à la tribune de l'Assemblée aux très nombreux amendements de ses collègues députés défendant des allocations de crédit à tel ou tel secteur de la vie nationale, de même qu'aux questions et interpellations sur la politique du gouvernement. En 1955, il est à nouveau rapporteur spécial du budget de l'Air : soulignant la valeur du personnel naviguant et « les prouesses de nos chasseurs qui seraient chargés d'interdire le ciel de France aux avions ennemis », il n'en déplore pas moins des crédits « manifestement insuffisants », qui conduisent à une « asphyxie » de l'industrie aéronautique, et réclame un effort supplémentaire au gouvernement.

Jean Moreau vote en faveur de la loi Barangé - Marie sur l'école privée, qui divise la troisième force d'entrée de jeu, le 21 septembre 1951. Il soutient le projet de communauté européenne du charbon et de l'acier (13 décembre 1951), accorde bien sûr son investiture à Antoine Pinay (6 mars 1952) et à Joseph Laniel (26 juin 1953). Il s'abstient volontairement lors du vote d'investiture de Pierre Mendès France (17 juin 1954). Cédiste, c'est-à-dire favorable au projet de communauté européenne de défense (CED), il tente en vain de sauver la ratification du traité, le 30 août 1954, en votant contre la question préalable opposée par Édouard Herriot et le Général Aumeran à la discussion du projet. Le 12 octobre 1954, Jean Moreau s'abstient volontairement lors de la discussion des accords de Londres qui mettent un terme à l'occupation de l'Allemagne, et il s'oppose à la ratification des accords de Paris le 29 décembre, qui permettent le réarmement de la RFA et son entrée dans l'OTAN. Il accorde sa confiance à Edgar Faure le 23 février 1955, et le soutient encore lors de la chute de son cabinet, le 29 novembre 1955.

Aux élections anticipées du 2 janvier 1956, Jean Moreau conduit à nouveau une liste Indépendants - paysans, mais son score accuse encore une baisse. Cette liste obtient 24,2 % des suffrages exprimés, et aurait perdu deux sièges sur trois sans un apparentement avec le Centre national des indépendants (le score de l'apparentement est de 27,2 %) et si l'élection du poujadiste Jean Lamalle (13,2 % des voix) n'avait été invalidée, permettant le retour du second de la liste Indépendants - paysans, Jean Chamant, secrétaire d'Etat aux affaires étrangères d'Edgar Faure. Les communistes (22,4 %) retrouvent leur siège perdu en 1951, tandis que les socialistes (9,4 %) en conquièrent un grâce à un apparentement avec trois autres listes.

De retour à l'Assemblée nationale, Jean Moreau retrouve sa fonction de membre titulaire de la Commission des finances, ainsi que son rôle dans la Sous-Commission chargée de contrôler l'emploi des crédits affectés à la Défense. Il dépose, dès les premières semaines de la Législature, une proposition de résolution qui vise à rétablir la Commission de l'aéronautique à l'Assemblée - une suggestion déjà faite en 1951. Il dépose également deux propositions de loi, l'une visant à reconduire les avantages fiscaux accordés aux souscripteurs de certains contrats d'assurance-vie, l'autre visant à instituer une organisation d'assurance-chômage. Il intervient beaucoup moins qu'auparavant, exclusivement sur les questions budgétaires et fiscales, ou aéronautiques. Le 14 novembre 1957, il souligne devant les autres députés le danger de l'inflation, et dénonce « la nocivité des majorations successives de la taxe sur la valeur ajoutée, ancienne taxe à la production, majorations qui ont eu une incidence directe sur les prix ». Il est à nouveau rapporteur spécial du budget de l'Air en 1958, et exprime sa préoccupation quant à l'état de l'industrie aéronautique, compte tenu de la priorité budgétaire donnée au maintien de l'ordre en Algérie ; il déplore l'abandon du « Super-Vautour » et du « Leduc 0-22 » malgré les crédits d'étude dépensés pour ces avions.

Jean Moreau s'abstient volontairement lors du vote d'investiture de Guy Mollet (31 janvier 1956), mais vote la confiance à M. Bourgès-Maunoury (12 juin 1957). Il vote pour la ratification des traités instituant la Communauté économique européenne et la communauté européenne de l'énergie atomique (CEE et Euratom, 9 juillet 1957) ; il accorde au gouvernement les pouvoirs spéciaux en Algérie le 12 novembre 1957. Lors de la crise qui emporte la Quatrième République, il s'oppose à l'investiture de Pierre Pflimlin (13 mai 1958), de même qu'à la révision de la Constitution (27 mai 1958), mais accorde la confiance au général de Gaulle le 1er juin ; le lendemain, il lui accorde également les pleins pouvoirs et la révision constitutionnelle.

A l'automne 1958, Jean Moreau est battu aux élections législatives dans la 1re circonscription de l'Yonne (Auxerre) par un avocat d'Auxerre, René Walter, gaulliste présenté par l'UNR. Il se démet alors de tous ses mandats. Cependant, il ne se retire pas tout à fait de la vie politique, puisqu'il siège au comité directeur du Centre national des Indépendants et Paysans. En 1959, il retrouve dès le premier tour son mandat municipal et redevient maire d'Auxerre. En 1968, il met fin à l'activité de son entreprise. En 1969, il prend parti pour Alain Poher lors de l'élection présidentielle. Il ne se représente pas à la mairie d'Auxerre en 1971, laissant volontairement la place au jeune député républicain indépendant Jean-Pierre Soisson.

Il meurt dans sa ville, le 5 juin 1972, à l'âge de quatre-vingt quatre ans.