Joseph, Adolphe Beaussier
1826 - 1900
- Informations générales
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- Né le 24 janvier 1826 à Joyeuse (Ardèche - France)
- Décédé le 9 décembre 1900 à Joyeuse (Ardèche - France)
1826 - 1900
Membre de la Chambre des députés, né à Joyeuse (Ardèche), le 24 janvier 1826, il était avocat à Largentière.
Le comité républicain de l'Ardèche le désigna pour lutter, à l'élection complémentaire du 22 juillet 1888, contre le général Boulanger, dont une coalition formée d'éléments où le parti conservateur dominait, avait entrepris de poser la candidature, en remplacement de M. Deguilhem, décédé.
L'élection eut lieu quelques jours après le duel Boulanger-Floquet, circonstance qui empêcha le général, blessé dans cette rencontre, d'aller soutenir lui-même sa candidature ; élu dans la Dordogne, il échoua dans le département de l'Ardèche, avec 27 454 voix ; M. Beaussier fut élu par 43 295 suffrages (71 411 votants, 113 987 inscrits). Son succès fut salué par les cris de victoire de toute la presse anti-boulangiste. Dans le Rappel, M. Auguste Vacquerie alla jusqu'à terminer son article par cet à peu près à l'adresse du général : « Quelle Ardèche, mon empereur ! » Sur un ton plus grave, le Temps, organe des opportunistes, appréciait ainsi la situation : « Mettons que parmi les révisionnistes et les dissolutionnistes beaucoup aient arboré cette étiquette pour ne pas l'abandonner à M. Boulanger et avec l'illusion que le suffrage universel leur saurait gré de lui offrir une révision qui ne fût pas un piège plébiscitaire et césarien. Ces dissolutionnistes et ces révisionnistes-là doivent être, à l'heure présente, revenus de leur trop longue erreur. Ils ont vu le cas que les électeurs républicains de l'Ardèche font des deux points de leur programme. Ils ont vu aussi le cas qu'en font les électeurs bonapartistes de la. Dordogne. La contradiction de ce double scrutin est frappante : ici, tous les républicains unanimes à repousser la dissolution et la révision ; là, les pires ennemis de la République d'accord pour l'acclamer. À qui profiteraient-elles, si jamais elles étaient votées ? À qui nuiraient-elles ? L'hésitation n'est pas possible. »
M. Beaussier est un député obscur de « l'Union des gauches » ; dans la dernière session, il a voté :
- pour le rétablissement du scrutin uninominal (11 février 1889),
- pour l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution (14 février, chute du ministère Floquet),
- pour les poursuites contre trois députés membres de la ligue des Patriotes (14 mars),
- pour le projet de loi Lisbonne, restrictif de la liberté de la presse (2 avril),
- pour les poursuites contre le général Boulanger (4 avril).
Né le 24 janvier 1826, à Joyeuse (Ardèche), mort à Joyeuse le 9 décembre: 1900.
Député de l'Ardèche de 1888 à 1889. (Voir première partie de la: biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. 1, p. 228.)
Il ne se représenta pas aux élections générales de 1889 et se retira dans sa commune natale où il mourut le 9 décembre 1900.