Léon Morillot

1838 - 1909

Informations générales
  • Né le 19 juillet 1838 à Etrepy-sur-saulx (Marne - France)
  • Décédé le 20 octobre 1909 à Saint-lumier-la-populeuse (Marne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 22 septembre 1889 au 14 octobre 1893
Département
Marne
Groupe
Républicains progressistes
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 3 septembre 1893 au 31 mai 1898
Département
Marne
Groupe
Républicains progressistes
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 22 mai 1898 au 31 mai 1902
Département
Marne
Groupe
Républicains progressistes

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 19 juillet 1838 à Etrepy-sur-Saulx (Marne), mort le 20 octobre 1909 à Saint-Lumier-la-Populeuse (Marne).

Député de la Marne de 1889 à 1902.

Fils d'un ingénieur des mines, directeur de la Compagnie des mines de houille de Roche-la-Molière et de Firminy, Léon Morillot appartient par sa mère à la famille de Chavigné, l'une des plus anciennes du Perthois.

Après de brillantes études au collège Stanislas où il fut en 1896 lauréat du concours général dans la classe de logique, il fut reçu docteur en droit à la Faculté de Paris et en 1867 il devint auditeur au Conseil d'Etat.

En cette qualité, Léon Morillot remplit successivement les fonctions de sous-chef du service des sections étrangères à l'Exposition universelle de Paris en 1867, puis de secrétaire adjoint de la commission française à l'Exposition d'Amsterdam, en 1869 ; enfin, de secrétaire à la commission d'enquête sur le régime économique de la France, en 1870.

Il était chef adjoint du cabinet du ministre de l'Instruction publique et des Beaux-arts lorsque éclata la guerre avec l'Allemagne et il prit part à la défense de Paris dans les mobilisés de la Seine.

La paix revenue, il revint se fixer dans la Marne où il était propriétaire du château de Bussemont et se consacra à l'exploitation de son vaste domaine de Heilz-le-Maurupt.

De 1864 à 1874, Léon Morillot accomplit divers voyages scientifiques en Belgique, en Angleterre, en Hollande, en Allemagne, en Egypte, en Algérie, en Corse et en Tunisie. En 1874, il fut élu maire de la commune de Saint-Lumier-la-Populeuse et délégué général et en 1886 conseiller général de la Marne pour le canton de Thiéblemont.

Il fut nommé à la même époque administrateur de la Compagnie des mines de houille de Roche-la-Molière et de Firminy dont son père fut longtemps directeur et qui devinrent, sous sa direction, les plus florissantes du bassin de Saint Etienne

Ses fonctions de conseiller général l'amenèrent tout naturellement à se présenter aux élections législatives du 22 septembre 1889 dans la circonscription de Vitry-le-François où il fut élu au premier tour de scrutin par 2.666 voix contre 5.144 à Guyot, candidat radical, sur 11.666 votants.

A la Chambre des députés, Léon Morillot s'inscrivit au groupe républicain progressiste et fut membre de la commission de la réforme administrative, de la chasse et du code rural et de la commission agricole.

Il se représenta aux élections générales du 20 août 1893 et fut réélu au second tour de scrutin, le 3 septembre 1893, toujours dans la circonscription de Vitry-le-François par 6.157 voix contre 4.797 à M. Tantet, maire du 3e arrondissement de Paris, radical (sur 11.109 votants).

Au renouvellement législatif du 8 mai 1898 il s'opposa à nouveau à Tantet qu'il battit encore, au second tour de scrutin, par 6.294 voix contre 4.985 sur 11.435 votants.

Partisan de la stabilité ministérielle, il soutint la politique des républicains progressistes contre celle des républicains socialistes. Il poursuivit son action de la législature précédente, notamment à la commission de l'agriculture où il reprit sa proposition de loi sur la destruction des animaux nuisibles, la chasse et la protection des animaux utiles à l'agriculture.

Il fut rapporteur des propositions de loi relatives aux Halles de Paris et au projet de crédit agricole.

Aux élections générales du 27 avril 1902, Léon Morillot ne sollicita pas le renouvellement de son mandat et il s'éteignit, le 29 octobre 1909, dans son château de Bussemont à Saint-Lumierla-Populeuse.

Léon Morillot publia un grand nombre de travaux périodiques et un grand ouvrage sur La condition des enfants nés hors mariage en Europe et spécialement en France, dans l'Antiquité, au Moyen Age et de nos jours.

Il était membre du Comité de l'Afrique française, de la Société de géographie de Paris, de la Société française des habitations à bon marché et de la Société des sciences et des arts de Vitry-le-François.

Du fait de ses nombreux voyages à l'étranger il était dignitaire d'un grand nombre d'ordres, notamment il était commandeur du Nichan Iftikar, chevalier des ordres de François Joseph d'Autriche, du Medjidié de Turquie, de Gustave Wasa de Suède, des Saints Maurice et Lazare d'Italie, du Christ du Portugal, de Charles III d'Espagne.