Louis-Emile Morlot
1859 - 1907
- Informations générales
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- Né le 10 octobre 1859 à Charly-sur-marne (Aisne - France)
- Décédé le 21 janvier 1907 à Paris (Seine - France)
1859 - 1907
Né le 10 octobre 1859 à Charly-sur-Marne (Aisne), mort le 21 janvier 1907 à Paris (5e).
Député de l'Aisne de 1896 à 1907.
Après ses études classiques à Paris, Louis-Emile Morlot suivit les cours de l'Ecole des sciences politiques. Il en sortit diplômé en 1880. Docteur en droit en 1882, il fut admis la même année au concours pour l'auditoriat du Conseil d'Etat.
Sous-chef du service vicinal au ministère de l'Intérieur en 1888 et secrétaire du comité consultatif de la vicinalité à la même époque, il devint chef de bureau en 1896.
Il débuta dans la politique en 1886 comme conseiller général de l'Aisne. En 1888, il devint maire de sa ville natale.
Candidat à l'élection partielle du 23 février 1896 dans l'arrondissement de Château-Thierry, au siège laissé vacant par Deville, décédé le 7 janvier 1896, il fut élu, au premier tour de scrutin, par 7.539 voix contre 3.897 à Paillet, conservateur, son principal concurrent, sur 12.962 votants.
Inscrit au groupe républicain-radical, il siégea à diverses commissions dont la commission chargée de l'examen de la proposition de loi de René Goblet ayant pour objet le rétablissement du scrutin de liste.
Il présenta des rapports sur des projets d'ordre économique et financier, prit part à la discussion de la proposition de loi Du Périer de Larsan ayant pour but d'interdire la fabrication, la circulation et la vente des vins artificiels, intervint dans la discussion des budgets des exercices 1897 et 1898 à des titres divers (intérieur, travaux publics, guerre).
Ses électeurs lui renouvelèrent leur confiance aux élections générales du 8 mai 1898. Il fut réélu, au premier tour de scrutin, par 8.354 voix contre 5.121 à Henriet, républicain, sur 13.741 votants.
Membre de la commission du suffrage universel et de la commission de décentralisation, il manifesta une grande activité.
Il fut l'auteur de nombreuses propositions de loi sur les élections, le code pénal ; la pêche fluviale ; la police des chemins de fer. Il prit part à la discussion des budgets des exercices 1901 et 1902 au titre de la justice, des postes et télégraphes et de l'intérieur. En 1902, il se fit entendre dans la discussion des propositions de loi sur le rétablissement du scrutin de liste.
Candidat du congrès des associations républicaines aux élections du 27 avril 1902, il fut réélu, au premier tour de scrutin, par 7.400 voix contre 5.626 à Uhrich, libéral, sur 13.936 votants.
Le fait qu'il fut membre de multiples commissions indique assez qu'il déploya de nouveau une grande activité, comme en témoignent : ses propositions de loi sur le renouvellement partiel de la Chambre des députés et l'extension du mandat de député à six années, la « loi de pardon » et l'article 463 du code pénal, la réorganisation des musiques militaires, le rétablissement du divorce par consentement mutuel, ses rapports et ses interventions portent également sur des sujets extrêmement variés.
Il se représenta avec succès aux élections générales du 6 mai 1906, où il fut réélu, au premier tour de scrutin, par 9.300 voix contre 4.803 à Paillet, sur 14.213 votants.
Son état de santé s'étant subitement aggravé, il mourut le 21 janvier 1907 en cours de mandat.
Il avait publié : Régime et législation de l'assistance publique (1885) ; Précis des institutions politiques de Rome (1886).