Eugène Motte

1860 - 1932

Informations générales
  • Né le 15 octobre 1860 à Roubaix (Nord - France)
  • Décédé le 23 octobre 1932 à Roubaix (Nord - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 8 mai 1898 au 31 mai 1902
Département
Nord
Groupe
Républicains progressistes
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 27 avril 1902 au 31 mai 1906
Département
Nord
Groupe
Républicains progressistes

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 15 décembre 1860 à Roubaix (Nord), mort le 23 octobre 1932 à Roubaix.

Député du Nord de 1898 à 1906.

Directeur des usines de peignage de laine fondées par son père en 1887, Eugène Motte créa une filature de laine en 1889 et une filature de coton et de jute en 1900 à Czestochowa, et reprit des entreprises françaises à Lodz et à Moscou en 1907.

Longtemps éloigné des luttes de la politique active, il se présenta pour la première fois aux élections générales législatives de 1898 et fut élu, le 8 mai, député de la 7e circonscription de Lille, au premier tour de scrutin, par 10.275 voix sur 19.384 votants, contre 7.998 voix à Jules Guesde, l'un des leaders du parti socialiste, député sortant. Inscrit au groupe républicain-progressiste, il fut membre de la commission des douanes et de la commission d'assurance et de prévoyance sociales.

Dès son arrivée à la Chambre, Eugène Motte prit une part active et bientôt influente aux travaux parlementaires. Suivant la politique du groupe progressiste, dont Méline fut longtemps le président, il combattit avec âpreté, et non sans talent, celle des ministères Waldeck-Rousseau, puis Combes.

Il se fit entendre dans la discussion du projet de loi autorisant le gouvernement à appliquer le tarif minimum aux produits italiens. Il intervint dans la discussion du budget de l'exercice 1899 au titre du commerce et de l'industrie- il proposa à cette occasion la suppression du travail de nuit dans les industries textiles et l'élaboration des statistiques du commerce extérieur - et du budget de l'exercice 1900 au titre des colonies.

En 1899, il prit part à la discussion des interpellations de Denys Cochin, Grandmaison, Lazies, Zévaès et Gayraud sur la politique générale du cabinet.

En 1900, il adressa une question au ministre de la Justice au sujet d'allégations de M. le procureur Bulot dans le procès des Pères de l'Assomption. Il prit part à la discussion de l'interpellation de M. Mirman relative aux ventes publiques de laines peignées à Roubaix. Ses électeurs lui renouvelèrent leur confiance aux élections générales du 27 avril 1902. Il fut réélu par 11.667 voix contre 8.729 au même concurrent, sur 20.877 votants.

Membre de la commission du budget pour l'exercice 1903, de la commission des douanes et de la commission d'enquête sur l'industrie textile, il présenta un rapport sur le projet de loi portant fixation du budget de l'exercice 1903.

Il se représenta aux élections générales législatives du 6 mai 1906, mais il se fit battre au premier tour de scrutin par Jules Guesde, n'obtenant que 11.018 voix contre 11.345 à son adversaire, sur 22.668 votants Son action hors du Parlement fut tout aussi agissante. Il prononça de nombreux discours dans des réunions politiques sur divers points du territoire. Il fut président du « Grand cercle républicain », que Waldeck-Rousseau avait fondé, mais dont il s'était détaché depuis qu'il avait pris la présidence du Conseil des ministres.

Maire de Roubaix de 1902 à 1912, il fit construire l'hôpital de la Fraternité et l'hôtel de ville.

En 1915, ayant refusé de fabriquer des sacs de tranchée, il fut emmené en captivité par les Allemands à Güstrow, avec une quarantaine d'industriels et de conseillers municipaux de Roubaix. Rapatrié, il fut conduit de nouveau dans un camp de prisonniers à Celle, dans le Hanovre, en même temps que Max, bourgmestre de Bruxelles. Libéré à la fin du mois de mai 1916, les Allemands lui imposèrent de résider dans sa propriété, à la Berlière, dans le Brabant wallon.

Eugène Motte fut conseiller général, membre de la chambre de commerce de Roubaix, président du Crédit du Nord, membre du Conseil d'administration des chemins de fer du Nord, des Ateliers et chantiers de France, des Chantiers du Havre, de la Compagnie internationale de Suez, de la Société de teinture et de blanchiment de Thaon, président de la fédération républicaine.

Il était chevalier de .la Légion d'honneur.