Léon Mougeot

1857 - 1928

Informations générales
  • Né le 10 novembre 1857 à Montigny-le-roi (Haute-Marne - France)
  • Décédé le 25 octobre 1928 à Rochevilliers (Haute-Marne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 20 août 1893 au 31 mai 1898
Département
Haute-Marne
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 8 mai 1898 au 31 mai 1902
Département
Haute-Marne
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 27 avril 1902 au 31 mai 1906
Département
Haute-Marne
Groupe
Gauche radicale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IXe législature
Mandat
Du 6 mai 1906 au 23 décembre 1908
Département
Haute-Marne
Groupe
Gauche radicale

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 1er janvier 1908 au 1er janvier 1920

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 10 novembre 1857 à Montigny-le-Roy (Haute-Marne), mort le 25 octobre 1928 à Rochevilliers (Haute-Marne).

Député de la Haute-Marne de 1893 à 1908.
Sénateur de la Haute-Marne de 1908 à 1920.
Sous-secrétaire d'Etat aux Postes et Télégraphes du 5 juillet 1898 au 7 juin 1902.
Ministre de l'Agriculture du 7 juin 1902 au 24 janvier 1905.

Après des études secondaires aux lycées de Chaumont et de Nancy et des études de droit à Dijon et Paris, Léon Mougeot s'inscrivit au barreau de Langres dès l'âge de 24 ans. Il fut élu conseiller municipal de cette ville en 1884 et remplit les fonctions de maire de 1888 à 1890 ; en 1898, il entra au Conseil général de la Haute-Marne et en devint président quelques années plus tard. Candidat républicain aux élections législatives de 1889 dans l'arrondissement de Langres, il échoua, mais prit sa revanche quatre années plus tard lorsqu'il fut élu député de la Haute-Marne le 20 août 1893, au premier tour, par 11.631 voix contre 9.875 au candidat conservateur. Il fut réélu le 8 mai 1898, par 14.292 voix sur 23.053 votants, le 27 avril 1902, par 12.789 voix sur 22.221 votants et le 6 mai 1906, par 13.020 voix sur 21.813 votants.

D'abord membre de la gauche progressiste, dont il fut secrétaire, il orienta ensuite plus à gauche sa ligne politique. Dès les premières années de son mandat il intervint souvent à la tribune, notamment en faveur des sociétés d'assurance mutuelle agricole - il en avait fondé plusieurs dans son département - et déposa rapports et propositions de loi, pour la plupart relatifs à des réformes judiciaires. Secrétaire de la Chambre de 1896 à 1898, il assuma, de juin 1898 à juin 1902, dans les ministères Brisson, Dupuy et Waldeck-Rousseau, le sous-secrétariat d'Etat aux Postes et Télégraphes. Il travailla alors à l'établissement du réseau téléphonique et autorisa, pour les levées postales à Paris, l'installation de boîtes particulières que le public appela « mougeottes » ; mais cette innovation n'eut pas de suite.

En juin 1902, le président Combes lui confia le portefeuille de l'Agriculture, qu'il conserva jusqu'en 1905, mettant en œuvre une politique résolument protectionniste.

Il fut rapporteur général de la commission du budget pour les années 1907 et 1908 et vice-président de la Chambre en 1908.

Le 9 août 1908, il démissionna de son mandat de député, après avoir été élu, le 2 août, sénateur de la Haute-Marne, au premier tour, par 514 voix sur 741 votants. Admis au Sénat le 23 décembre 1908, il siégea sur les bancs de la gauche démocratique, se montra aussi actif qu'à la Chambre et déposa plusieurs rapports pour les commissions de l'armée, des lois et des finances.

Il ne se représenta pas aux élections sénatoriales de 1920 et mourut le 25 octobre 1928, à Rochevilliers près de Chaumont, dans sa soixante et onzième année.