Georges, Marie, Jacques Moulière

Né le 22 novembre 1866 au Mans (Sarthe).

Député de la Sarthe de 1927 à 1928.

Fils d'un bijoutier, Georges Moulière fit des études juridiques et devint avocat au barreau du Mans. A trois reprises, il devait être élu bâtonnier de l'ordre. Mais la politique l'attirait.

Conseiller d'arrondissement du premier canton du Mans de 1910 à 1922, puis conseiller général de la Sarthe à partir de 1922, il se présenta en 1927 à une élection législative partielle qui eut lieu dans ce département pour pourvoir au remplacement de trois députés, élus en 1924 sous l'étiquette du cartel des gauches dont deux étaient décédés et le troisième devenu sénateur.

Le 27 février 1927, inscrit sur une liste d'union républicaine, Georges Moulière fut élu au quotient électoral par 30.815 voix sur 84.128 votants, ses deux colistiers, Legué et Saudubray, étant seulement élus à la plus forte moyenne. Mais, au moment où il accédait au Palais Bourbon, la 13e législature touchait déjà à sa fin et son activité de nouveau parlementaire devait être assez restreinte.

Outre une question orale qu'il adressa le 31 janvier 1928 au ministre des Travaux publics, André Tardieu, sur la sécurité des passages à niveau, on ne relève à son actif qu'une seule intervention, en date du 14 mars, dans la discussion du projet de loi relatif aux assurances sociales. Au cours de ce débat, c'est en juriste qu'il insista sur les imperfections rédactionnelles du projet soumis à la Chambre, tout en se déclarant d'accord sur le fond. Malgré les applaudissements qui saluèrent cette intervention, le projet de loi fut adopté par 466 voix contre zéro, Moulière étant l'un des rares à s'abstenir.

Aux élections de 1928, le rétablissement du scrutin uninominal ne devait pas lui être favorable. Candidat dans la 2e circonscription du Mans, il n'obtint au second tour de scrutin que 6.136 voix sur 18.374 votants, tandis que son concurrent Thibault, éleveur et marchand de chevaux, en recueillait 6.526, après avoir dénoncé durant la campagne électorale « les avocats aux discours ronflants déjà trop nombreux à la Chambre ».

Renonçant désormais à briguer la députation, Georges Moulière continua de siéger au Conseil général de la Sarthe, dont il devint vice-président. Délégué départemental honoraire de la Croix-Rouge française, il s'occupait aussi de diverses associations, notamment de la Mutuelle générale française.

Il était chevalier de la Légion d'honneur.