René de Moustier

1850 - 1935

Informations générales
  • Né le 16 février 1850 à Paris (Seine - France)
  • Décédé le 21 août 1935 à Clerval (Doubs - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 22 septembre 1889 au 14 octobre 1893
Département
Doubs
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 20 août 1893 au 31 mai 1898
Département
Doubs
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 8 mai 1898 au 31 mai 1902
Département
Doubs
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 27 avril 1902 au 31 mai 1906
Département
Doubs
Groupe
Républicains progressistes
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IXe législature
Mandat
Du 6 mai 1906 au 31 mai 1910
Département
Doubs
Groupe
Progressiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Xe législature
Mandat
Du 24 avril 1910 au 31 mai 1914
Département
Doubs
Groupe
Républicain progressiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIe législature
Mandat
Du 26 avril 1914 au 7 décembre 1919
Département
Doubs
Groupe
Fédération républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIe législature
Mandat
Du 16 novembre 1919 au 20 janvier 1921
Département
Doubs
Groupe
Entente républicaine démocratique

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 9 janvier 1921 au 21 août 1935

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 16 février 1850 à Paris, mort le 21 août 1935 à Clerval (Doubs).

Député du Doubs de 1889 à 1921.
Sénateur du Doubs de 1921 à 1935.

Pierre-René de Moustier, né à Paris, descendait d'une ancienne famille franc-comtoise que diplomates et soldats avaient illustrée. Son grand-père avait été membre de la Chambre des pairs ; son père, député du Doubs à l'Assemblée législative de 1849, fut ambassadeur puis, de 1866 à 1868, ministre des Affaires étrangères de Napoléon III.

Ses études furent interrompues par la guerre de 1870 : âgé de 20 ans, il s'engagea au 1er bataillon des mobiles et y fit campagne comme lieutenant. Après la paix, il acheva sa licence en droit puis se consacra à l'exploitation des vastes domaines qui entouraient le château familial de Bournel, dans le Doubs.

A cette époque, les maladies de la vigne désolaient la région. Il fut des premiers à préconiser une orientation nouvelle de l'économie rurale, que sa vie durant il n'a cessé de guider, ainsi qu'un développement industriel raisonnable. Aussi, la confiance de ses compatriotes lui fut-elle vite acquise. Elu en 1875 - à 25 ans - conseiller municipal de Cubry, à 27 ans - en 1877- conseiller général du canton de Rouge-mont, il devait conserver ces mandats jusqu'à sa mort survenue à l'âge de 85 ans! Au Conseil général du Doubs qu'il présida à partir de 1914, il s'occupa surtout des questions de viabilité et de travaux publics.

En 1889, il se présente aux élections législatives. Il s'est rallié à la Constitution républicaine, se déclare partisan de la paix religieuse et hostile aux révisionnistes. Sa candidature est appuyée par les comités républicains de l'arrondissement de Baume-les-Dames où il est élu le 22 septembre, au premier tour, par 7.856 voix sur 14.190 votants. Il devait être réélu successivement : le 20 août 1893, par 11.235 voix sur 12.352 votants, le 8 mai 1898, par 8.498 voix sur 13.732 votants, le 27 avril 1902, par 7.937 voix sur 13.935 votants, le 6 mai 1906, par 7.575 voix sur 13.817 votants, le 24 avril 1910, par 7.074 voix sur 13.868 votants, le 26 avril 1914, par 6.987 voix sur 13.321 votants, le 16 novembre 1919, par 25.840 voix sur 59.782 votants. A la Chambre, il siège au groupe progressiste dont il suit la ligne politique : il se prononce pour la représentation proportionnelle, pour le service militaire de trois ans, contre l'impôt sur le revenu. Il est membre de nombreuses commissions : armée, agriculture, colonies, économies administratives, affaires extérieures, et rapporte plusieurs projets de loi tendant à modifier le code forestier.

Pendant la guerre de 1914, il apporte son concours aux œuvres d'entraide du département du Doubs et soutient au Parlement la politique de défense nationale et d'union sacrée.

Après la victoire, il siège au groupe de l'entente républicaine démocratique. Elu sénateur du Doubs le 9 janvier 1921, au premier tour de scrutin, par 470 voix sur 902 votants, il donne sa démission de député et vient s'asseoir sur les bancs de l'union républicaine. Il est réélu le 20 octobre 1929, au premier tour, par 520 voix sur 914 votants. A la Haute Assemblée, il participe aux travaux de la commission d'administration générale et de la commission d'hygiène et de prévoyance sociale. Mais son âge et sa vue compromise l'éloignent peu à peu du palais du Luxembourg. Il s'éteint dans le château familial de Bournel le 21 août 1935, à l'âge de 85 ans.

Il était membre-fondateur de la Société de l'Afrique française et de la Société de l'Asie française.