Bernard Muller
1913 - 1993
MULLER (Bernard, Frédéric, Henri)
Né le 24 avril 1913 à Saint-Étienne (Loire)
Décédé le 20 mars 1993 à Saint-Étienne (Loire)
Député de la Loire de 1964 à 1967
Fils d'Henri Muller, chirurgien stéphanois, et de Louise Bon, sans profession, Bernard Muller naît le 24 avril 1913 à Saint-Étienne (Loire). Élève au lycée Claude Fauriel dans cette même ville, il fait sa médecine à la faculté de Lyon, dont il sort diplômé en 1938. Mobilisé de septembre 1939 à juillet 1940, Bernard Muller entre à l'hôpital de Saint-Étienne peu après, et devient médecin-chef du service de gastro-entérologie.
À la Libération, son père devient maire de Saint-Étienne et est confirmé à ce poste lors des élections municipales du printemps 1945. En octobre 1947, c'est au tour de Bernard Muller d'entrer au conseil municipal de sa ville natale. Il appartient à la majorité constituée autour de l'avocat Alexandre Brugerolle de Fraissinette, figure local du RPF. Élu au Conseil de la République en 1948, ce dernier rompt avec le RPF en 1951 et représente le Centre national des indépendants lors des élections législatives du 17 juin. Après la perte de son mandat sénatorial en 1955 – qu'il tente de récupérer en 1959 – et un nouvel échec aux élections législatives de 1956, le maire de Saint-Étienne est à nouveau candidat à la députation le 18 novembre 1962, dans la première circonscription de Loire, et choisit comme suppléant Bernard Muller, réélu conseiller municipal en 1953, puis en 1959. Le 25 novembre 1962, Alexandre Brugerolle de Fraissinette rassemble 24 238 voix, soit 67,47 % des suffrages exprimés, et bat le candidat gaulliste, Stéphane Rosaz (11 685 voix).
A la suite au décès d'Alexandre de Fraissinette, le 10 décembre 1964, Bernard Muller est proclamé député de la Loire. Au Palais-Bourbon, il s'inscrit au groupe du Rassemblement démocratique, comme son prédécesseur, puis est nommé membre de la commission des affaires culturelles et sociales, mais n'intervient jamais en séance et ne dépose aucun texte. Le 26 mai 1965, il vote contre la réforme du service militaire, puis dans le contexte de la création des parcs naturels régionaux, fait partie des personnalités qui soutiennent le projet de parc naturel du Pilat, voulu par Claude Berthier dès 1946 et qui aboutira en 1974.
Bernard Muller n'est pas candidat aux élections législatives de 1967. Le sénateur centriste Michel Durafour, qui a succédé à Alexandre de Fraissinette à la mairie de Saint-Étienne, remporte le siège de député de la première circonscription de la Loire. Bernard Muller quitte ainsi la vie politique puisqu'il a également abandonné son siège de conseiller municipal en 1965. Il siège simplement au comité d'expansion économique de la Loire et préside l'association des amis du Parc naturel régional du Pilat, qu'il a fondée. Il continue à exercer son métier au CHU de Saint-Étienne jusqu'en 1979 et assure le cours d’hépatologie à l'université de Saint-Étienne de 1973 à 1978.
Renversés par une voiture, Bernard Muller et son épouse décèdent le 20 mars 1993. Père de quatre enfants, il avait été fait chevalier dans l'ordre de la Légion d'honneur en 1977.