Auguste, Joseph, Vincent Muret

1894 - 1950

Informations générales
  • Né le 5 avril 1894 à Gap (Hautes-Alpes - France)
  • Décédé le 31 juillet 1950 à Gap (Hautes-Alpes - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 3 mai 1936 au 31 mai 1942 *
Département
Hautes-Alpes
Groupe
Socialiste

* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936

Biographies

Né le 5 avril 1894 à Gap (Hautes-Alpes), Député des Hautes-Alpes de 1936 à 1942.

Auguste Muret est imprimeur. Il s'intéresse très tôt à la politique et devient conseiller général de Barcelonnette, chef-lieu de canton des Hautes-Alpes, dont il est maire.

C'est un syndicaliste convaincu. Il est nommé directeur de l'importante association syndicale du canal de Gap. Il est particulièrement estimé. Sa situation est prépondérante du fait de sa qualité de président de l'association amicale des mutilés anciens combattants, qui groupe 8.000 membres. Il est actif, dévoué, sympathique et très écouté à la campagne. Elu conseiller municipal le 30 novembre 1914, il démissionne le 8 juin 1924. Mais, en 1929, il est élu maire de Gap, réélu le 19 mai 1925 et occupe cette fonction jusqu'au 25 novembre 1940.

Il se présente pour la première fois aux élections législatives du 26 avril 1936, dans la 2e circonscription de Gap. Inscrit au parti socialiste S.F.I.O., il obtient au premier tour 3.839 voix sur 9.531 votants, contre 1.930 à Lafont, 1.691 à Meurier, 1.312 à Chattelyn et 280 à Fromentin. Au second tour, bénéficiant de désistements, il est élu avec 6.354 voix contre 2.681 à Chattelyn.

Au cours de la législature, il est membre de la commission de l'Algérie, des colonies et des pays de protectorat, et de la commission de la marine militaire.

Il dépose deux propositions de résolution dont l'une tend à inviter le gouvernement à modifier le décret du 31 mars 1937 concernant l'application de la semaine de quarante heures dans le commerce de détail de marchandises autres que les denrées alimentaires.

Il présente un rapport au nom du 10e Bureau sur les opérations électorales de la circonscription de Pontoise. Au cours de la discussion d'une interpellation de Léon Blum, il présente des observations sur l'organisation et le fonctionnement des services d'information, de propagande et de censure.

Le 10 juillet 1940, à Vichy, il vote pour le projet de loi constitutionnelle.




Né le 5 avril 1894 à Gap (Hautes-Alpes)
Décédé le 31 juillet 1950 à Gap

Député des Hautes-Alpes de 1936 à 1942

(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome VII, p. 2544)

En septembre 1940, Auguste Muret adresse une lettre au maréchal Pétain par laquelle il s'élevait contre la violation de la loi républicaine.

Cependant, le 19 octobre, il faut voter par le conseil municipal de Gap un vœu de soutien au Chef de l'Etat. Cette attitude n'empêchera pas le préfet de réclamer la suspension du Conseil au motif que ce geste « ne saurait être regardé comme une manifestation sincère... mais comme une manoeuvre ».

Démis de ses fonctions le 24 novembre, Auguste Muret apportera un concours à la Résistance : rédaction de tracts, incitation à ne pas obtempérer au STO, aide aux résistants.

Exclu du Parti socialiste en novembre 1944 du fait de son vote du 10 juillet 1940, physiquement diminué par les années d'occupation, il abandonne toute participation à la vie politique. Il reprend son activité d'imprimeur et meurt peu après, le 31 juillet 1950, d'une crise cardiaque, à l'âge de 56 ans.