Alfred Muteau
1850 - 1916
- Informations générales
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- Né le 1er mars 1850 à Dijon (Côte-d'Or - France)
- Décédé le 8 avril 1916 à Paris (Seine - France)
1850 - 1916
Né le 1er mars 1850 à Dijon (Côte D’Or), mort le 8 avril 1916 à Paris.
Député de la Côte D’Or de 1898 à 1914.
Alfred Muteau est issu d'une famille qui n'a cessé depuis la Révolution d'occuper des fonctions électives. En effet, son grand-père fut pendant près d'un demi-siècle conseiller général, député pendant quatorze ans sous la monarchie de juillet et pendant seize ans à la tête de la Cour de Dijon, comme premier président. Son père, Charles Muteau, conseiller honoraire à la cour d'appel de Paris et ancien conseiller général, se fit connaître par de nombreux ouvrages historiques et juridiques. Alfred Muteau, après avoir fait ses classes au lycée de sa ville natale et à Sainte-Barbe, étudiait le droit à Dijon lorsque éclata la guerre franco-allemande. Il s'engage alors dans les mobiles de la Côte D’Or et prend part au siège de Paris. Sa conduite au combat de Bagneux lui vaut d'ailleurs la croix de la Légion d'honneur.
Pourvu du diplôme de licencié en droit, Alfred Muteau entre, par concours, après plusieurs années de campagnes dans l'Atlantique sud, l'Amérique, l'Afrique occidentale et la Guinée, il quitte le service actif pour se consacrer à la au commissariat de la marine, mais, littérature et aux études économiques et sociologiques.
Secrétaire général de l'Alliance française et de la Société internationale pour l'étude des questions d'assistance, membre du Conseil supérieur de l'assistance publique, du Conseil supérieur de statistique, du Comité consultatif des chemins de fer, il appartient en outre à la Société de géographie et à la Société des études historiques.
La liste de ses œuvres est impressionnante : Le Niger et la Guinée (1878) ; Une nuit à Bibracte (1883) ; Une société secrète en Indochine (1887) ; La lettre de cachet au XIXe siècle ; Asado con cuero ; Le coco des Seychelles ; Colonisation et enfants assistés (1893) ; Une idylle au Gabon ; Thomyris, roman dahoméen ; Anthologie de l'assistance (1896-1898) ; De Paris à Paris par Lisbonne, le Sénégal et le Soudan (1897) ; Relevé des vœux émis par le congrès d'assistance (1898) ; Monographie de certaines catégories d'assistés (1899) ; L'enquête parlementaire sur l'enseignement secondaire (1899) ; Principales lois italiennes sur l'assistance et la bienfaisance (1906). Il a collaboré ou collabore à La Revue de géographie, au Télégraphe, à l'Univers illustré, au Musée des familles, à la Nouvelle revue, à la Revue d'assistance dont il est le directeur.
Au Conseil général de la Côte D’Or où il représente depuis 1895 le canton de Selongey, Alfred Muteau se consacre particulièrement aux questions relatives à l'enseignement, aux beaux-arts, à la mutualité et à l'assistance publique. Ses rapports sur les habitations ouvrières et sur l'assistance aux vieillards et incurables sont bien connus.
En 1898, Alfred Muteau se présente aux élections législatives générales dans la 2e circonscription de Dijon, en remplacement de Delanne qui ne se représentait pas. Ces élections ont lieu le 8 mai, au scrutin uninominal, et il est élu par 9.548 voix sur 17.969 votants, contre 4.742 voix à Paris.
Au cours de cette législature, il fait partie de la commission de l'assistance et de prévoyance sociale, de la commission de la marine, de la commission de l'heure décimale et de la commission des colonies. Il présente diverses propositions de loi et rapports et prend part à la discussion du budget pour 1899 et du budget pour 1900.
Réélu le 27 avril 1902 par 8.812 voix sur 16.207 votants, contre 7.034 voix à Bonjean, il fait partie, au cours de cette 8e législature, de la commission de la marine, de la commission des affaires extérieures et colonies et de la commission du règlement de la Chambre. En outre, Alfred Muteau est élu par la Chambre membre du Conseil supérieur des sociétés de secours mutuels.
Il se représente aux élections générales de 1906, qui ont lieu le 8 mai, toujours au scrutin uninominal, et il est réélu par 11.093 voix sur 17.486 votants, contre 6.205 voix à Hébert.
Au cours de cette 9e législature, il fait partie de la commission de la marine, de la commission de l'administration générale et de la commission du règlement de la Chambre. En outre, il est de nouveau élu par la Chambre membre du Conseil supérieur des sociétés de secours mutuels.
Aux élections générales du 24 avril 1910, ses électeurs lui renouvellent leur confiance par 9.443 voix sur 15.812 votants, contre 5.775 à Goran.
Au cours de cette 10e législature, il fait partie de la commission de la marine et de la commission du règlement et, en 1910, présente une proposition de loi tendant à accorder un secours aux victimes des ouragans qui ont dévasté le département de la Côte D’Or
Il se représente aux élections générales du 26 avril 1914, mais il est battu au second tour par Gruet qui obtient 9.157 voix sur 14.981 votants, alors qu'il n'en obtient que 5.265.
Alfred Muteau, officier de la Légion d'honneur était également officier de l'Instruction publique.
Il meurt le 8 avril 1916 à Paris, à l'âge de 66 ans.